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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




NUL NE PEUT ÊTRE CANDIDAT… Sur la base d’un texte inconstitutionnel
Car, aussi vieux que le monde : « Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes pour se faire droit » ("No one may take advantage of their own baseness")


Beau travail de l'ANC
Beau travail de l'ANC


Certes, le Togo n’est pas un État de droit, et rien ne s’y fait selon la règle de droit… Mais, de façon aussi flagrante, les tenants du pouvoir en sont arrivés à l’invraisemblable de l’incompétence : mettre en danger la candidature de Faure Gnassingbé, à force de penser que la Loi, la procédure législative, c’est eux et c’est à leur seul bon vouloir d’amateurs. À travers cette autre imposture, voilà que le recours en invalidation s’impose de droit. D’ailleurs, aussi vieux que le monde : « Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes pour se faire droit » ("No one may take advantage of their own baseness")

Après une bonne justification, bien argumentée, le recours introduit par Jean Pierre FABRE est conclu ainsi qu’il suit. Cette conclusion procédurière, bien habillée et déposée au bon moment, à défaut de tout lire, elle mérite notre attention… L’invouloir et l’incompétence ont un prix élevé ; ils ne procurent aucun privilège…


CONCLUSION DE LA REQUÊTE

La conséquence juridique à tirer du caractère inconstitutionnel de la révision de l’article 158 est l’application de l’article 104 dernier alinéa de la Constitution ainsi conçu : « un texte déclaré inconstitutionnel ne peut être promulgué. S’il a été mis en application, il doit être retiré de l’ordonnancement juridique. »

Le requérant invite respectueusement la Cour constitutionnelle à appliquer la règle de droit en déclarant inconstitutionnelle la modification de l’article 158 et en retirant de l’ordonnancement juridique cet article 158 alinéa 2 nouveau, tout en en tirant toutes les conséquences sur la validité de la candidature de Monsieur GNASSINGBE Faure Essozimna, qui a déjà fait plus de deux (02) mandats présidentiels de cinq (05) ans en 2005, 2010, et 2015.


PAR LES MOTIFS CI-DESSUS

Et ceux que la Cour dans sa grande sagesse estimera fondés.

EN LA FORME
Se déclarer compétent pour se prononcer sur le présent recours en invalidation.
Déclarer le recours du requérant recevable en la forme

AU FOND
Dire et juger que l’Assemblée Nationale a été défaillante en délibérant et en adoptant en marge de la procédure législative spéciale et de son règlement intérieur, l’article 158 alinéa 2 (nouveau), de la Constitution du 14 Octobre 1992, arbitrairement ajouté au projet de loi de révision Constitutionnelle du 09 Novembre 2018, introduit par le Gouvernement.
Annuler purement et simplement l’article 158 alinéa 2 (nouveau) de la Constitution du 14 Octobre 1992, comme délibéré et adopté suivant une procédure arbitraire non prévue.
Déclarer en conséquence GNASSINGBE Faure Essozimna, inéligible pour l’élection présidentielle du 22 Février 2020, pour avoir fait, déjà, plus de deux (02) mandats présidentiels de cinq (05) ans.
Dire que la présente décision sera notifiée au requérant, à la CENI et à tous institutions et intéressés que de droit, et publiée au Journal Officiel de la République Togolaise.

Sous toutes réserves


Fait à Lomé le 20 janvier 2020

FABRE Jean- Pierre


Silence


Rédigé par Pierre S. Adjété le 23/01/2020 à 00:46



Au Togo aussi, le 22 février 2020, « Que le Peuple fasse son devoir électoral, les représentants républicains feront le leur ». C’est ainsi que se manifeste et se prolonge toute résistance, toute quête de liberté. Jamais le renoncement pour cause d’imperfection des conditions n’est venu à bout d’aucune forme d’imposture politique.


Togo… Cahier du Retour à la République
Au Togo aussi, le 22 février 2020, « Que le Peuple fasse son devoir électoral, les représentants républicains feront le leur ». C’est ainsi que se manifeste et se prolonge toute résistance, toute quête de liberté. Jamais le renoncement pour cause d’imperfection des conditions n’est venu à bout d’aucune forme d’imposture politique.

Au Togo aussi, la conquête de la Dignité, le retour à la République, n’est rien d’autre que la confrontation de l’imperfection politique dans toutes ses manifestations et méthodes de confiscation du pouvoir. Pas plus au Togo qu’ailleurs, aucune dictature n’offre à ses adversaires les conditions idéales, saines, d’une élection démocratique.

Dans ce cahier du retour à la République au Togo, jamais les Togolaises et les Togolais n’ont cessé de rajouter des pages supplémentaires. Nous devons à la vérité que leurs humeurs et écritures sont loin d’être uniformes : leurs manuscrits sont souvent passés du désespoir à l’espoir. Mais on y retrouve surtout la foi libératrice de toutes les Nations opprimées.


La Vivante République !

Les termes de ce courage et de ce refus d’abandonner qui se dressent dans la volonté des Togolais sont assez clairs, comme partout dans l’histoire des Peuples. Croyons-en le vieux Hugo, bâtisseur de la République malgré toutes les misères de son temps :
« Proscrits, si la République est morte, veillons le cadavre ! Allumons nos âmes, et laissons-les consumer comme des cierges autour du cercueil : restons inclinés devant l’idée morte, et, après avoir été ses soldats pour la défendre, soyons ses prêtres pour l’ensevelir.
« Mais non, la République n’est pas morte !

« Citoyens, je le déclare, elle n’a jamais été plus vivante. Elle est dans les catacombes, ce qui est beau. Ceux-là seuls la croient morte qui prennent les catacombes pour le tombeau. »

Non, la République togolaise n’est pas morte. Et elle ne sera pas morte aussi longtemps que de toute lueur, modeste, tous ces hommes et femmes, ces enfants et ces vieillards resteront debout pour lutter « sans défaillance » aucune. Oui, nous le savons, l’honneur de tout un Peuple ne peut s’évanouir dans la léthargie, jamais datée, et toujours promise par les révolutionnaires.

De tout temps, le nom du Togo signifie bien Liberté. Ce sont ces cris persistants, Ablodé… Ablodé… Ablodé Gbadja, qui ont fait naître, conquérir et advenir la République togolaise, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, très tard dans la nuit d’ailleurs. Car, toujours, le jour vient au bout de la nuit noire.

Nul ne cesse un combat non terminé. Le 22 février 2020, c’est l’élection présidentielle au Togo. Et au Togo, rien ne ressemble à la normalité, sauf celle d’un pays à tâtons, une vraie bananeraie tropicale de contrebandiers et de contrerépublicains divers annonçant 9389 bureaux de vote sans leurs adresses, alors que le pays ne compte même pas autant d’écoles et lieux assimilés pour les y accueillir. C’est encore les ténèbres au Togo ; ce pays a besoin de veilleurs et d’éveilleurs et toutes les initiatives républicaines y sont les bienvenues.

Parce que c’est toujours la nuit des contrerépublicains et des Adowuinon, nous devons rester debout comme se dressent d’ailleurs tout le Togo et sa diaspora. C’est connu : « la nuit, ne dormant pas, le sommeil de la patrie devient l’insomnie des proscrits », des exilés et des bannis de la transparence électorale que nous sommes tous devenus… Tenons bon : « Que le Peuple fasse son devoir électoral, les représentants républicains feront le leur ».


PSA
Québec, Canada
[20 janvier 2020]



Ad Valorem


Rédigé par PSA le 20/01/2020 à 07:07
Tags : Ablodé Démocratie Togo Notez



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