Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Le célèbre et mystérieux graffiteur Banksy vient d’ouvrir un hôtel à Bethléem face au mur de séparation. Mais son initiative décalée est loin de susciter l’enthousiasme des Palestiniens. «Là où d’autres se flattent d’offrir une vue sur la mer, nous, on est fier de notre panorama sur ça», le mur de séparation, le difficile art de la rue. Presque un Poisson d’avril...
«Bienvenu Monsieur!» Avec sa redingote noire, son chapeau buse incliné sur la tête et sa barbe de trois jours, le portier de l’hôtel «Walled Off» (coupé par le mur) ferait presque penser à un meneur de spectacle de cabaret dans le gai Paris des années 1930. Sauf qu’il travaille à Bethléem, la «capitale touristique» de l’Autorité palestinienne (AP). Et que l’hôtel qui l’emploie depuis la mi-mars se trouve à deux pas de la fameuse «barrière de sécurité» israélienne de huit mètres de hauteur censée empêcher les terroristes de pénétrer dans l’État hébreu.
L’établissement a été financé par Banksy, le mystérieux artiste britannique. L’attachement du pape du «street art» à la cause palestinienne ne s’est jamais démenti depuis le début de la seconde Intifada. Après avoir décoré plusieurs villes européennes de ses créations oniriques, Banksy s’est rendu à de nombreuses reprises dans les territoires palestiniens depuis 2005. Date à laquelle il a commencé à décorer de ses dessins la «barrière de sécurité» érigée par Israël sur 712 kilomètres. «Fier de notre panorama» Les neuf chambres de l’hôtel, dont une suite présidentielle, offrent un panorama unique sur la muraille fortifiée ainsi que sur les tours de garde bétonnées surplombant l’ouvrage. «Là où d’autres se flattent d’offrir une vue sur la mer, nous, on est fier de notre panorama sur ça», lâche un serveur qui ânonne ses éléments de langage en pointant du doigt le mur de béton et les ordures malodorantes amoncelées face à l’entrée du bâtiment. «Charmant, non?» interroge-t-il en tripotant son nœud papillon assorti à un uniforme noir et rouge suranné. Certes, les hôtels sont nombreux à Bethléem et dans une moindre mesure à Jéricho et à Ramallah, les trois villes les plus touristiques de Cisjordanie. Mais le «Walled off» est différent puisqu’il tire argument de sa situation glauque: par sa localisation, il plonge en effet ses hôtes dans la réalité du conflit du Proche-Orient alors que ses concurrents se plient en quatre pour la leur faire oublier.
Banksy n’a jamais expliqué pourquoi il s’est lancé dans cette aventure avec sa partenaire canadienne Domonique Petin et le Palestinien Samy Moussa. Décoration kitch au rez-de-chaussée, fresques ironiques sur les murs des chambres, l’artiste a voulu décontenancer les voyageurs de passage. Dans l’un des rares entretiens qu’il a accordés à la presse britannique, il explique que l’intérieur de l’établissement a volontairement été décoré avec un bric-à-brac issu d’un club britannique démodé pour rappeler que la Grande-Bretagne a gouverné la région durant plusieurs décennies, de 1918 à 1948, et qu’elle est également responsable du chaos qui s’est ensuivi.
«Bientôt on organisera de fausses manifestations à heures fixes pour permettre aux touristes de filmer nos camarades qui se font tirer dessus par les Israéliens», lâche Georges Fraradj, un étudiant en informatique croisé dans la rue de l’Etoile, l’une des plus belles rues de Bethléem. «Bien sûr, personne ne s’oppose à ce que des investisseurs créent des emplois à Bethléem et développent l’économie locale. Mais pas en jouant avec l’occupation. Car je suis allé voir l’hôtel et j’ai eu honte, j’ai eu l’impression que volontairement ou non, ses promoteurs crachent au visage de nos martyrs». «Jésus aurait détesté» Dans le centre touristique de la ville que fréquentent quotidiennement les centaines de pèlerins chrétiens visitant la basilique de la Nativité, l’initiative de Banksy suscite plus la polémique que l’enthousiasme. «Finalement, ne logeront là-bas que des bobos qui viendront se donner des frissons alors qu’ils n’ont aucune idée des souffrances quotidiennes de ceux qui vivent quotidiennement derrière le mur», lâche le père Georges, un ecclésiastique mexicain organisant depuis vingt ans des «voyages de ressourcement» pour ses ouailles. Et de poursuivre: «C’est du voyeurisme, du tourisme de guerre malsain pour voyageurs friqués. Tout ce que Jésus aurait détesté.» Dans l’un des restaurants situé sur la place de la Nativité, le patron rappelle que l’hôtel de Banksy se trouve en zone C (sous contrôle administratif et sécuritaire israélien total) et s’étonne que l’artiste ait obtenu aussi rapidement son permis de bâtir. «Pour n’importe lequel d’entre nous, il est impossible d’obtenir pareil document. Ou alors, ça prend des années voire des décennies. Comment l’artiste et ses amis ont-ils fait? Ils doivent avoir des connexions à Jérusalem», lâche-t-il. «Nous vivons ici depuis des siècles et nous voudrions bien bénéficier du même traitement.» /////// Serge Dumont Mot à Maux
Rédigé par psa le 01/04/2017 à 01:01
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Il n’existe pas une industrie du faux dans la Diaspora togolaise. Très majoritairement, la Diaspora togolaise est républicaine et adhère pleinement au devoir de restituer la dignité aux citoyens du Togo. Le temps est bien venu d’en arriver à l’essentiel : consolider ce consensus majoritaire d’une alternance politique. Le Togo n’est pas une dynastie… Le Togo doit redevenir une République… Le Togo doit sortir de son accoutumance à l’inacceptable humiliation et au prie-Dieu de tout un peuple.
La Muse... La République... La Fidélité...
L’histoire de la Diaspora togolaise s’est toujours écrite à l’encre de l’authentique engagement politique. Ceux et celles qui y ont toujours œuvré peuvent en témoigner. Les imitations qui ont pu émerger par moment ici et là dans la Diaspora, par temps brumeux, sous le prétexte fallacieux d’associations apolitiques prétendument indépendantes ou au-dessus des partis politiques, n’ont jamais su prospérer. La Diaspora togolaise a véritablement un parti pris : le parti pris de la dignité humaine.
Il en existe encore, de ces organisations de la Diaspora togolaise qui se demandent toujours si elles doivent être politiques ou apolitiques; elles stagnent, elles angoissent, elles déclinent, elles se prennent pour ce qu’elles ne sont pas. À différentes occasions, à Gatineau ou à Montréal particulièrement, la Diaspora togolaise avait eu à lever toutes les équivoques, déconstruire tous les mythes de sa prétendue division sur la question politique au Togo. Le bobo togolais est politique avant d’être toute autre chose sociale, économique, institutionnelle, personnelle, etc. C’est un si clair diagnostic qui appelle un engagement véritablement politique, sur le front du changement et de la reconquête de cette dignité des Togolaises et des Togolais, aussi longtemps bafouée. Davantage encore, l’adhésion à la République et à un Togo nouveau devient un impératif catégorique. Toutes les imitations sophistiquées d’apparence innocente, toutes ces imitations alambiquées portées par d’invraisemblables antagonismes de personnes et de perspectives, n’ont jamais pu venir à bout de la vigilance, de la rigueur et des intelligences immanentes à la Diaspora togolaise. L’art de la marionnette et l’âge de la couardise dissimulée n’ont jamais su définir la Diaspora togolaise.
Chicago comme prologue
Il y a lieu de saluer cette fidélité à la République; une véracité qui toujours s’est enracinée dans la Diaspora togolaise. Le Togo doit changer, et la « Terre de nos aïeux » doit passer à la démocratie. C’est sur un tel socle de longue fertilité républicaine que s’élève le Consensus de Chicago ensemencé depuis les légendaires terres canadiennes où tant d’initiatives généreuses ont toujours fondé et irrigué la Diaspora togolaise. Solidement, et rien de moins! Jour après jour, nuit après nuit, le Consensus de Chicago, a été pensé, nourri, et mis en branle avec cette détermination que la Diaspora togolaise doit se donner une présence éminemment politique. Chicago n’est donc qu’une étape; l’étape de l’affirmation d’une orientation et d’une direction. Chicago n’est qu’un début; le début d’un autre investissement de la Diaspora dans la nécessaire construction d’un solide pont vers le changement au Togo. Après les proches Ghana, Bénin et Burkina Faso, à la suite de la lointaine Gambie, la preuve est faite avec une inébranlable assiduité, qu’aucune fatalité sociohistorique n’existe pour que le Togo demeure un potentat confisqué de manière aussi ostentatoire par une caste, et de façon aussi déshumanisante pour le reste de la population. La Diaspora togolaise est véritablement prête à cet engagement aux côtés de toutes les entités républicaines pour huiler la bascule de la démocratie, de la réconciliation et du développement. Aux portes du Togo attendent trop longtemps la démocratie, la réconciliation et le développement. C’est avec tout cela que le Togo et ses citoyens ont rendez-vous. Le retard ainsi accumulé pour si longtemps n’est plus justifiable dans le contexte d’un monde en pleine mutation et pour un pays désireux d’appartenir à son époque : franchir l’obstacle dictature en définissant le Togo que nous, Diaspora, voulons et auquel nous sommes prêts à contribuer à la place du pays actuel qui ne fait la fierté de personne. Personne n’aidera à la démocratie au Togo à la place de ses citoyens eux-mêmes. Le Consensus de Chicago l’a bien compris. Et ses résultats sont attendus dans un mois, jour pour jour, détermination pour détermination. |