Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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C’est à croire que Faure Gnassingbé qui préside aux destinées du Togo n’est vraiment pas préparé à assumer le Togo devant l’histoire. Ce Togo où « Nous avons laissé humilier l’intelligence des pères /Nous avons laissé la lumière du verbe s’avilir/Jusqu’à la honte et au mépris de soi dans nos frères ». Une fois encore, Faure Gnassingbé tourne en rond. Faure Gnassingbé qui déjà ne parle pas, tourne et tourne autour du Togo, s’arrête, vise et rate la cible de la démocratie en ce début d’année 2017. Et nous voilà repartis sur d’inutiles chemins de traverse.
En attente d’une allocution de fin d’année, des vœux a minima pour certains, un improbable état de la nation pour d’autres, les citoyens du Togo se sont retrouvés face à un curieux substitut : un décret présidentiel portant création d’une nouvelle « Commission de réflexion sur les réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles », un alliage de tout et de rien pour nourrir l’appel d’air créé par les pressions diverses que subies le Togo dans ses vices démocratiques. Une confusion, un amalgame, une togolaiserie, un dilatoire éhontés à la Faure Gnassingbé. Le chef de l’État togolais finira par se décider à servir un message de vœux, sans relief ni prise sur les préoccupations des citoyens...
L’astuce toute trouvée, est l’apocryphe Recommandation 8 du rapport de la Commission Vérité, Justice Réconciliation, la CVJR, qui renferme plus d’une soixantaine de recommandations, et des dizaines d’autres exhortations dissimulées tout le long du document. Évidemment, le Rapport final de la CVJR n’a jamais parlé de « Commission de réflexion » dans sa Recommandation 8, même si le terme « réflexion » s’y trouve. Mais au Togo, l’on sait profiter des situations les plus floues et en jouir jusqu’à satiété : arrêter tout et décréter la réflexion entre un groupe de personnes dont la distance et l’autonomie resteront légitimement questionnables. La curieuse Recommandation 8 parle de « questions complexes (…) modèle occidental (…) ce modèle éprouve du mal à régir notre société nationale pluriethnique où les réflexes grégaires ou communautaristes continuent d’être prédominants ». En clair, la Recommandation 8 demeure la recommandation de l’invouloir politique, probablement introduite malicieusement par une main non innocente. Le terme réflexion y figure avec la prétention démesurée que les politiques togolais devraient réinventer la démocratie et l’adapter à leur réalité. Ridicule Recommandation 8 : tout le monde est en démocratie partout autour, et au Togo on décrète la réflexion pour la réinventer. Toutes les dérives du dilatoire sont ainsi effectuées au nom de cette Recommandation 8 : le « Haut-commissariat à la réconciliation nationale et au renforcement de l’unité nationale », le fameux HCRRUN, et son « Atelier de réflexion et d’échanges sur les réformes politiques et institutionnelles » de juillet 2016 qui n’a rien trouvé d’autre que ce qui existait déjà dans la pensée des Togolaises et des Togolais : mettre en œuvre les réformes longtemps convenues. Puis, en janvier 2017, cette nouvelle « Commission de réflexion », sans horizon, sans échéance; une « Commission de réflexion » restée monocolore, pour être prise au sérieux dans sa capacité de refléter l’intérêt général. Seule la Démocratie sauvera les Gnassingbé Comme de nombreux Togolais, Gilchrist Olympio, partenaire du pouvoir présidentiel discrètement appelé au secours de la « Commission de réflexion » ne semble pas en être convaincu non plus : « cet intérêt général pour revêtir sa forme historique ne saurait être différent de ce que tous nos pays voisins ont réussi, et dont le Togo peine à trouver la voie. Je veux parler de l’alternance politique, une alternance dont l’esprit de dialogue au sein de la classe politique togolaise devrait partager la nécessité et les promesses à tous. » Manifestement, l’année 2017 ne commence pas sous des perspectives convergentes en matière d’alternance politique au Togo. Nonobstant la valeur des personnes appelées à réfléchir dans cette fameuse « Commission de réflexion sur les réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles », il ne fait l’ombre d’aucun doute, au Togo et dans sa Diaspora, que l’essentiel a déjà été dit; l’essentiel a déjà été convenu entre tous les acteurs togolais quant aux conditions nécessaires à l’avènement de la démocratie et de l’alternance. Réformes, bonne foi, éthique républicaine.
La faiblesse d’Achille était son talon. Malgré toute la fougue de sa jeunesse, tous les actes de sa mère, tous les conseils de son père et tous les avis de ses conseillers, Achille périra par sa faiblesse. La faiblesse de Faure Gnassingbé est son invouloir, son indécision, son refus de la démocratie, son dilatoire, son obstination à croire qu’il peut tromper indéfiniment ses concitoyens et s’éterniser au pouvoir. Dans l’invouloir, Faure Gnassingbé n’a aucun avenir. Sans la démocratie, Faure Gnassingbé est en sursis politique; il est la première personne à le savoir. L’avenir même de Faure Gnassingbé est enchâssé dans la démocratie au Togo. La démocratie sauve!
Il est important de comprendre l’histoire, l‘intégrer efficacement pour mieux refléter l’avenir dans les décisions politiques. L’histoire du Togo n’est particulièrement pas élogieuse sur l’épopée des Gnassingbé. C’est essentiellement ce qui ressort de crucial et d’incontournable du Rapport final de la CVJR dont l’essentiel tient au devoir de justice et de réparation face aux « cas d’assassinats, d’exécutions sommaires, de tortures et de traitements inhumains, de disparitions forcées, même pour les faits couverts par l’amnistie ». Il faut donc passer aux actes de la démocratie. Alternance politique, une incontournable solution Quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse à travers mille et une Commission, l’alternance démocratique est porteuse de réconciliations au Togo. Dans ce sens, elle est inévitable. Il n’y a donc pas une autre option pacifique et raisonnable au Togo : Faure Gnassingbé doit adhérer à la pleine démocratie, allez au-delà des attentes de ses compatriotes, se montrer généreux dans les réformes attendues de lui, et mériter l’indulgence de la République. Personne au Togo ni à travers le monde ne saurait oublier les conditions de captation du pouvoir par Faure Gnassingbé, sans un sauf-conduit délivré par le peuple togolais en situation de souveraineté démocratique. C’est cela la valeur protectrice de la démocratie. La fracture ethnique et son corollaire militaire, tel qu’ils existent au Togo, ne forment aucune protection infinie ou un droit à la perpétuation de l’arbitraire. Le Togo bouge autant que l’Afrique et le monde. Rien d’autre ne sauvera Faure Gnassingbé que le peuple togolais lui-même; un peuple envers qui Faure Gnassingbé se serait montré humble, audacieux et respectueux. L’appartenance ethnique ou encore tous les discours de diabolisation de l’opposition togolaise ne sanctifieront pas Faure Gnassingbé. On a déjà vu s’écrouler les pires dictatures sur leur propre base de contradictions et de dénégations. La démocratie sauve en plus d’ouvrir la voie à la réconciliation, au développement, à l’émergence, à la dignité humaine et à une République nouvelle. Cette réflexion ainsi que les preuves qui la supportent existent depuis longtemps. Le Togo n’est pas né sous Faure Gnassingbé, et Faure Gnassingbé seul ne peut définir la démocratie au Togo en compagnie de quelques adeptes retranchés dans le maquis de la complaisance, en dehors des valeurs universelles. La réflexion ne s’est jamais arrêtée au Togo : du Grand Pardon au Grad, le Groupe de Réflexion et d’Action pour le Dialogue, la Démocratie et le Développement, en passant par l’Appel des Patriotes, le Mouvement Panafricain Alaga, le Groupe de réflexion et d’action Femme Démocratie et Développement et autres organisations de la société civile, de la diaspora ou des partis politiques à vocation démocratique. Seules l’écoute et l’action manquent au Togo. « Nous sommes d’hier », disait bien Job… Agissons en conséquence… Agissons, « nous qui avons laissé humilier l’intelligence des pères. Nous avons laissé la lumière du verbe s’avilir jusqu’à la honte et au mépris » partout au Togo, en Afrique et au-delà. Il y a dix ans, le 9 janvier 2007, naissait l'objet qui a le plus révolutionné le XXIe siècle : l’iPhone. Dix ans, que le Togo est resté à la même place de l’invouloir politique, même après un Accord politique global (APG). « Il y a bien une honte et une limite à se maintenir dans les ténèbres de la nuit » dit-on d’ailleurs au Togo. Vous n’avez pas inventé le bouton à trois trous et vous voulez inventer la démocratie? Demandez-vous d’abord, pourquoi les boutons à deux et à quatre trous seuls existent… À d’autres! Fini le dilatoire! Que vienne le jour! Que vienne la démocratie au Togo! Maintenant. Mot à Maux
Rédigé par psa le 09/01/2017 à 00:02
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Vol Air France, de Paris à Detroit du mercredi, l’essentiel du personnel au sol fait tout pour vous faire rater l’avion. On est bien à Paris, le siège de la compagnie Air France KLM, le personnel manque. Horreur! Le personnel enthousiaste et compétent encore et davantage au fur et à mesure que l’heure et le quai d’embarquement s’approchent. Mot de passe : « Vous pouvez vous plaindre !» Du Principe de Peter à la Loi de Parkinson, pourquoi tant d’incompétents nous entourent et nous gouvernent? Euh…. Euh… Disons…Les individus les plus sages sont aussi généralement les plus humbles et parfois les plus discrets, n’arrivant même pas à se vendre ou à se faire connaitre pour être recruter. Socrate ne disait-il pas «je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien»? Ou comme le rappelle le proverbe chinois, moins on en sait, plus on a confiance en soi. Et surtout, que nous savons bien que la meilleure manière de ne pas risquer d’affronter des rivaux, c’est encore d’engager des incompétents autour de soi. Fils à papa, ils veulent aussi des gens du réseau, dociles et protecteurs.
En France par exemple, «en dépit de la tyrannie des diplômes pour l’accès aux positions professionnelles les plus élevées dans la hiérarchie sociale, on peut s’apercevoir que le mérite scolaire n’est pas automatiquement reconnu et valorisé dans la vie sociale et professionnelle.» Les amitiés, les affinités électives, la naissance et d’autres critères encore pèsent parfois plus lourds que les études.
L’art du réseautage surpasserait tout? Dans un monde idéal, le vrai mérite devrait être la seule qualification pour un poste. Dans les faits, d’autres considérations entrent en jeu, telles que la confiance en soi, l’art de patienter et le réseautage Dans une récente étude intitulée «Boss Competence and Worker Well-being» la coauteure Amanda Goodall a indiqué que l’employé heureux est avant tout celui qui est dirigé par un supérieur hiérarchique capable de faire son travail. «Les compétences du patron ont un impact beaucoup plus important sur votre satisfaction au travail que le salaire, le travail en lui-même ou le secteur dans lequel vous exercez.» Reste à comprendre la raison pour laquelle des individus qui ne disposent pas de connaissances approfondies sur le cœur de métier de leur entreprise occupent parfois des postes à responsabilité. Leur présence est en effet une énigme qui attend toujours son déchiffrement. Plusieurs théories plus ou moins sérieuses ont été avancées au fil du temps pour expliquer ce phénomène. Ainsi, Dilbert, le personnage de bande dessinée créé par Scott Adams, s’exclame avec humour que «les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes sur lesquels ils risquent de causer le moins de dégâts: ceux de managers.» Pour Laurence J. Peter et Raymond Hull, auteurs du célèbre ouvrage «Le Principe de Peter», dans une hiérarchie, tout employé est amené à s’élever à son niveau d’incompétence. Il en résulte qu’avec le temps, tout poste est inévitablement occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité. En d’autres termes, les postes ne sont pas distribués en fonction des talents individuels. Ils échoient à ceux qui patientent. La barbe fait-elle le philosophe ou l’incompétence le dirigeant? Une autre explication pourrait résider dans le fait que nous avons tendance à croire que la barbe fait le philosophe. Tomas Chamorro-Premuzic, auteur d’un article publié sur le site Internet de la Harvard Business Review intitulé «Why do so many incompetent men become leaders?», explique ainsi qu’une personne à l’air assuré est souvent perçue comme compétente, d’où sa présence aux postes clés d’une entreprise. «Nous confondons arrogance et leadership», assure-t-il. Roger Bamford, ancien ingénieur chez Oracle, rapporte à cet égard une anecdote amusante. Larry Ellison, cofondateur et ancien PDG d’Oracle, donnait pour consigne à ses recruteurs de poser une seule question aux nouveaux diplômés: « Êtes-vous la personne la plus intelligente que vous connaissez? ». Si le candidat répondait «oui», il était engagé. S’il répondait «non», le recruteur lui demandait «alors qui est-ce?» et essayait par la suite d’engager cette autre personne à la place. Avec une telle approche, Ellison a cependant davantage réussi à engager des personnes plus arrogantes que supérieurement intelligentes car s’il est un fait notoire, c’est bien que les individus les plus sages sont aussi généralement les plus humbles et parfois les plus discrets. Socrate disait bien : «je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien»? Le proverbe chinois le rappelle aussi, moins on en sait, plus on a confiance en soi. Un incompétent honore la tranquillité permanente Autre hypothèse, celle de la loi de Parkinson qui «veut que plus une entreprise grandit, plus elle engage des médiocres surpayés, écrit Bernard Weber dans sa Nouvelle encyclopédie du savoir relatif et absolu. Pourquoi? Tout simplement parce que ses cadres en place veulent éviter la concurrence. La meilleure manière de ne pas risquer d’affronter des rivaux dangereux, c’est encore d’engager des incompétents. La meilleure manière de leur ôter toute volonté de faire des vagues est de les surpayer. Ainsi les castes dirigeantes sont-elles assurées d’une tranquillité permanente.» Charles-Henri Dumon, président fondateur du cabinet Morgan Philips, exprime la même idée dans son livre « Recruter les meilleurs à l’ère digitale » (éd. Eyrolles). «Les individus sans grand talent ne savent pas, ne peuvent pas et surtout ne veulent pas recruter des profils qui sortent du lot. Sélectionner quelqu’un de meilleur qu’eux les mettrait en danger.»
À l'arrivée, une poupée russe
Cette attitude n’est pas sans conséquences pour les entreprises, comme le rappelle Ogilvy & Mather. Dans cette agence de publicité, toutes les nouvelles recrues engagées reçoivent à leur arrivée une poupée russe. À l’intérieur de la plus petite poupée le candidat embauché peut lire la phrase suivante: «Si chacun de nous engage des gens qui sont plus petits que nous, nous allons devenir une société de nains, mais si chacun de nous engage des gens qui sont plus grands que nous, Ogilvy & Mather va devenir une entreprise de géants.» On reconnaît d’ailleurs la grandeur et la valeur d’un dirigeant à sa façon de recruter, assure Sydney Finkelstein, professeur à l’université Dartmouth et auteur de Superbosses. «Les meilleurs managers veulent engager des personnes plus intelligentes qu’eux car elles les pousseront à trouver de meilleures idées et solutions aux problèmes. Ils ont en outre suffisamment confiance en leurs propres capacités pour ne pas avoir à s’inquiéter qu’un employé les éclipse.» Ou, comme le dit de façon imagée Steve Jobs, «les joueurs de ligue 1 recrutent des joueurs de ligue 1, les joueurs de ligue 2 recrutent des joueurs de ligue 3.» Et le mérite dans tout ça… Aucune société n’est méritocratique Les lois de Parkinson, de Peter et autres posent enfin la question de la place de la méritocratie dans nos sociétés, ce système sociopolitique dans lequel les pouvoirs sont confiés aux plus qualifiés. Dans « S’orienter dans la vie: la sérendipité au travail? », Francis Danvers rappelle qu’aucune société humaine dans l’histoire n’est véritablement méritocratique. Ainsi, en France par exemple, «en dépit de la tyrannie des diplômes pour l’accès aux positions professionnelles les plus élevées dans la hiérarchie sociale, on peut s’apercevoir que le mérite scolaire n’est pas automatiquement reconnu et valorisé dans la vie sociale et professionnelle.» Les amitiés, les affinités électives, la naissance et d’autres critères encore pèsent parfois plus lourds que les études. Le mythe selon lequel il faut travailler avec acharnement pour avancer dans sa carrière a cependant la vie dure. En réalité, personne n’a jamais été promu à force de travail, assure la spécialiste des comportements au travail Lois Frankel. Elle cite l’exemple d’une femme qui observait, tous les lundis matins, ses collègues masculins commenter pendant une demi-heure le match du dimanche avec le patron. «Quelle perte de temps. Pendant qu’ils parlent de football, moi je travaille!», se lamentait-elle. Fait intéressant, ses collègues décrochaient les missions les plus prometteuses. En effet, pendant qu’elle se consacrait exclusivement à sa tâche, ses collègues masculins tissaient un réseau. «Ils se retrouvaient avec le patron dans une sorte de fraternité sportive qui donnait à chacun l’occasion de mieux se connaître. Et lorsque des postes de confiance étaient à pourvoir, le patron avait tout naturellement tendance à choisir les collaborateurs avec lesquels il possédait des affinités.» À méditer toutes les fois que l’on ne s’autorisera pas à «gaspiller» son temps de travail autour de la machine à café. /////////Amanda Castillo |