Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Plus rien ne trompe… Une ère nouvelle se lève sur le Gabon... Jamais l’hymne national du Gabon, La Concorde, n’aura été aussi juste dans ses paroles symboliques...


Le jour sublime monte au Gabon
Éblouissant et fier, le jour sublime monte
Pourchassant à jamais l'injustice et la honte.
Qu'il monte, monte encore et calme nos alarmes
Qu'il prône la vertu et repousse les armes.

Refrain

Oui que le temps heureux rêvé par nos ancêtres
Arrive enfin chez nous, réjouisse les êtres,
Et chasse les sorciers, ces perfides trompeurs.
Qui sèment le poison et répandent la peur.


Plus rien à ajouter...

Ad Valorem


Rédigé par psa le 28/08/2016 à 17:48
Tags : Démocratie France Gabon Togo Notez



S'imposer comme le Donald Trump capable de répondre à la colère populaire française. Autorité, compétitivité, vérité, identité, liberté. « Tout pour la France » est moins fait pour séduire que pour imposer l’idée que le vaincu de 2012 peut, l’an prochain, redevenir l’homme providentiel. Nicolas Sarkozy se lance à son tour dans la course présidentielle. Sa stratégie, dévoilée dans un livre-choc?


Tout pour Nicolas Sarkozy II
Un livre conçu comme un «point de départ». Moins programme que profession de foi personnelle et politique. Un manifeste lesté d’un minimum de repentir sur les échecs de ce quinquennat 2007-2012 qui s’acheva par sa défaite et par l’accession à l’Elysée de François Hollande. Dans Tout pour la France (Ed. Plon), Nicolas Sarkozy ne cherche plus à s’expliquer, voire à se justifier, comme il le fit en 2015 dans La France pour la Vie (Ed. Plon). Place à l’action. L’officialisation de sa candidature à l’élection présidentielle de 2017 figure, d’emblée, sur la quatrième de couverture. Après le retour en politique, puis la reconquête du parti, place à l’assaut élyséen.

«Soulagé»

Sa décision ne faisait guère de doutes. Depuis des semaines, l’ancien président devenu patron des Républicains avait annoncé qu’il s’exprimerait dans les derniers jours d’août. L’arrivée de son livre dans les rédactions lundi – il sera en librairie mercredi – a déclenché le tsunami. Se disant «soulagé» d’être candidat et avoir «la force pour mener ce combat à un moment si tourmenté de notre histoire», l’intéressé n’est d’ailleurs guère crédible lorsqu’il explique "i[avoir écouté, retourné les données du débat dans tous les sens, essayé d’être le plus honnête possible vis-à-vis des autres et de [sa] famille […] puis finalement décidé]i" de participer aux primaires de la droite, tant son ouvrage paraît ciselé pour une campagne éclair prévue de longue date. Laquelle démarrera dès jeudi par un premier meeting à Chateaurenard (Bouches-du-Rhône), lieu de rassemblement habituel des partisans d’un de ses adversaires, Jean-François Copé. Suivront le campus des jeunes Républicains au Touquet le week-end prochain, puis l’université d’été du patronat le 31 août.

Phrases chocs. Propositions déclinées en cinq axes: autorité, compétitivité, vérité, identité, liberté. Tout pour la France est moins fait pour séduire que pour imposer l’idée que le vaincu de 2012 peut, l’an prochain, redevenir l’homme providentiel. A chaque page ou presque, l’accent est mis sur sa volonté indéfectible. Et si, dans une phrase, l’auteur dit souhaiter que les primaires «ne soient jamais une affaire de personnes», toute sa prose souligne le contraire en étalant sa poigne et son expérience, pour bien se différencier de ses adversaires. Avec ce qu’il faut de ruptures originales pour compléter la remise en cause – rituelle à droite – des 35 heures, qu’il n’abandonna pourtant pas durant son quinquennat; proposition de supprimer le «principe de précaution» dans la Constitution; abandon du projet de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim à la frontière suisse («une aberration»); volonté de se rendre à Moscou sitôt élu pour prendre une «initiative»; instauration d’un délai de cinq ans avant que les résidents étrangers puissent percevoir des allocations sociales; interruption du processus de regroupement familial pour les immigrés…

Plutôt que de s’efforcer à démontrer qu’il a changé, Sarko II a fait le choix de garder le meilleur du candidat Sarko I: la méthode, une équipe resserrée (animée entre autres par le jeune maire de Tourcoing, Gérald Darmanin), la vitesse, la clarté du propos et la distance affichée avec les élites traditionnelles qu’il sait davantage fidèles aux «classiques» Alain Juppé, François Fillon ou Bruno Le Maire. Et qu’importe si ses propos sur la «tyrannie des minorités» ou sa volonté de mener «un combat déterminé contre le multiculturalisme» contredisent ses engagements passés.

Tout pour Nicolas Sarkozy II
Son atout: «le rythme»

Nicolas Sarkozy entend, face au favori des sondages Alain Juppé (46% d’opinions favorables, contre 42 pour l’ancien président, en revanche plus populaire parmi les militants Républicains), jouer du clivage comme d’une arme présidentielle. « Son meilleur atout est le rythme, expliquait ces jours-ci l’un des principaux soutiens, le sénateur Roger Karoutchi. Il va mettre la pression sur les autres candidats, et plutôt que de se réinventer en vain, il va démontrer qu’aucun d’entre eux n’a sa capacité d’action. »

L’autre enseignement de Tout pour la France est l’ancrage résolument à droite de Sarko II. Autour d’un thème essentiel: l’autorité. «Il ne croit pas qu’un programme économique peut inciter les électeurs à venir voter pour la primaire des 20 et 27 novembre, explique un cadre des Républicains. Il pense que les gens se déplaceront s’ils ont le sentiment que leur colère est entendue.» Résultat: peu de chiffres dans le livre, sauf l’engagement à réduire l’endettement public français de 100 milliards en cinq ans (soit 5% de la dette). Mais partout étalée, sa confiance en lui, et sa crédibilité d’organisateur qui a su remettre la droite sur les rails après la débandade post-2012. Cet assaut sur l’Elysée, à l’évidence, a été savamment orchestré.


Sarkozy-Hollande, l’étau fatal

Battu en 2012, miné par ses ennuis judiciaires, devancé dans les sondages par son principal adversaire, Alain Juppé, et toujours plombé par sa réputation de «diviseur», Nicolas Sarkozy ne part pas favori pour les primaires ouvertes qui, les 20 et 27 novembre, désigneront le candidat de la droite française à la présidentielle.

Sa force, en revanche, est d’être déterminé à rebattre les cartes. Arcbouté sur l’idée du besoin d’autorité, et convaincu que la «colère» des électeurs sera leur principale motivation, comme cela s’est passé avec Donald Trump aux Etats-Unis, l’ancien chef de l’Etat va tout faire pour droitiser la campagne, obligeant ses rivaux à se mettre dans son sillage. Une posture compliquée pour Alain Juppé, dont la stratégie, pour s’avérer victorieuse, doit au contraire être celle du rassembleur, afin de convaincre les électeurs centristes, voire de centre gauche, de se déplacer et de voter pour lui.

L’autre atout de Nicolas Sarkozy se nomme, paradoxalement… François Hollande. L’impopularité record de son successeur, toujours en dessous des 20% d’opinions favorables, peut en effet lui permettre d’affirmer qu’il a, voici cinq ans, perdu l’Elysée sur un malentendu, battu par un adversaire aux promesses mensongères. Balayé, donc, le spectre de la défaite de 2012. Mieux: plus François Hollande envisage de se représenter, plus le clivage droite-gauche va se durcir et plus les partisans de l’actuel président vont, paradoxalement, chercher à faire battre le maire de Bordeaux qui ratisse sur leurs terres. A ce dernier, désormais, d’éviter l’étau fatal. ///////////Richard Werly

Horizon


Rédigé par psa le 23/08/2016 à 01:50



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