C'est un jugement sévère que de dire que "Agbéyomé n'a pas livré la marchandise"... La première et la plus importante marchandise à livrer aux Togolaises et aux Togolais le 22 février 2020, jour de la Présidentielle, est la victoire. Et la victoire, comme marchandise, comme résultat, était éclatante. Nous nous devons de reconnaître cette réalité, en tout temps, que nous avons été participationnistes adeptes d'élection ou pas du tout...
Pourquoi ?
Pour 2 raisons essentielles : pour le principe démocratique qui s'impose, et pour l'avenir même de notre quête de dignité au Togo.
1- Le principe est universel. Partout, lorsque le Peuple a parlé sa voix s'impose comme une sanction définitive. Nul ne peut interroger le choix du Peuple ; on s'y incline de bonne grâce. Et, nous disons bien, tous et chacun nous aimons dire : la voix du Peuple est la voix de Dieu. C'est un principe démocratique universel inaliénable et infalsifiable. Pour avoir été le choix, facilement démontrable et déjà démontré par plusieurs, des hommes et des femmes du Togo, Agbéyomé Kodjo a parfaitement livré la marchandise et rempli sa mission électorale première et fondamentale. Il est vrai qu'une autre partie, une toute autre partie aurait été de réussir à se saisir du pouvoir et de l'exercer de manière effective. Mais pouvait-il accomplir cette dimension au Togo dictatorial sans l'appui de nous tous ; faisons de cet aspect un autre débat...
2- L'avenir est primordial en politique togolaise ; penser à l'avenir, c'est-à-dire penser aux conséquences des actes politiques d'aujourd'hui est un devoir républicain dans un Togo en quête de démocratie. Qui que nous soyons, individus ou partis politiques, en refusant d'admettre la victoire de Messan Agbéyomé Kodjo, nous semons ou accentuons la division dans notre propre rang, nous, partisans du changement politique au Togo. Ce soutien refusé, cette reconnaissance refusée, peut manquer demain à tout autre individu ou parti politique à un moment déterminant. L'unité d'action dans des moments cruciaux est un devoir stratégique. En ce sens, la convergence politique devient une nécessité si, réellement, nous poursuivons un but commun et même préalable à la réalisation de nos objectifs particuliers, aussi légitimes soient-ils.
Pour faire court avec une longue histoire, rappelons que tous les partis politiques à la dernière élection présidentielle avaient promis de se regrouper autour du meilleur d'entre eux choisi par le Peuple. Cette parole politique n'a valablement pas été respectée. Son respect sous une forme sérieuse et généreuse aurait pu aider à transformer le cours des choses politiques. Nous en sommes là. Une fois encore, il n'est jamais tard pour se faire du bien, il n'y a aucun mal à se faire du bien d'ailleurs. Nous avons besoin de changer le cours actuel des choses au seul moyen de la vérité et du courage, une forme d'humilité et de responsabilité, mais aussi et surtout une exigence de grandeur et de détermination à imaginer des avenues de ralliement autour du Togo. C'est aussi le sens républicain à donner à notre initiative, celle d'une coopérative mutuelle de InterTogo que nous lançons le 13 janvier 2021, une date historique qu'il nous faut réapproprier positivement pour la suite des choses, POUR Le Togo.
Cette lutte pour la Dignité des Togolaises et des Togolais n'est pas finie, et nous la gagnerons avec Fierté et Éthique, c'est-à-dire avec respect des principes et souci de l'avenir du Togo et de l'ensemble des citoyennes et citoyens...
Merci... Tenons bon...
PSA
[10 janvier 2021]