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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Parce que cette lutte pour la Dignité des Togolaises et des Togolais, se fait également sur-le-champ de la communication, de la juste et éthique communication, il nous faut relever les plus grossières faussetés, et pas seulement… Profiter alors pour faire de la pédagogie.


Togo comme Bobo... Bis Repetita

Parce que cette lutte pour la Dignité des Togolaises et des Togolais, se fait également sur le champ de la communication, de la juste et éthique communication, il nous faut relever les plus grossières faussetés, et pas seulement… Profiter alors pour faire de la pédagogie.

Hier, c’était le cas de ce fameux Sadjo et sa vidéo coupable du déni de la triste réalité politico-électorale au Togo… Sur le vif, voici ce que j’écrivais et qui mérite d’être répété une fois débarrassé de quelques coquilles constatées à ma propre relecture de ce matin… La Constitution togolaise ne prône pas la dictature, encore moins les fraudes électorales. À travers cette Constitution, autant les citoyens que toutes les entités organiques ont leurs Droits et Obligations dont les uns ne peuvent se décharger sur les autres. En Aucun Cas... Automatiquement, si la CENI ne peut pas prouver les résultats de la Présidentielle, hors de tout doute raisonnable, le prétendu président de la CC, Aboudou Assouma, ne peut demander aux citoyens et candidats de faire le devoir de la CENI à sa place. C'est pas ça une "Obligation Constitutionnelle", et c'est malheureusement la base du raisonnement du faussaire de service, le barbu Sadjo...



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Togo comme Bobo... Bis Repetita


Effectivement... C'est sorti du labo bleu unir cette vidéo incongrue. Mais je crois que ça ne peut pas prospérer... C'est même peine perdue que de distribuer une telle connerie... Une pure insanité d'une personne dont la référence serait le fameux général Béhanzin de triste réputation dans l'histoire politique récente du Togo...

Il va falloir bien préciser les choses, une fois de plus. Gabriel Messan Agbéyomé KODJO, essentiellement n'a pas gagné parce qu'il n'aurait pas des preuves de sa victoire. Non... Un tel raisonnement est un abrutissement de soi, une erreur classique de l'opposition qui s'est propagée dans l'opinion, et surtout une insulte à notre intelligence citoyenne au Togo.

Que ce soit enfin compris et entendu que : ce sont les organisateurs de l'élection au Togo qui doivent, en tout temps, aujourd'hui comme sur plusieurs années, produire les détails des résultats électoraux qu'ils produisent ou affectent à chaque candidat. C'est le devoir constitutionnel de la CENI, la CC et le gouvernement de donner les résultats, BV par BV, urne par urne de l'élection présidentielle du 22 février 2020. Ni Agbéyomé Kodjo ni Jean Pierre Fabre n'ont organisé la présidentielle au Togo pour se plier en quatre à ramasser des procès-verbaux ou 100% de preuves dont ils n'ont aucune maîtrise sinon soumettre leurs représentants aux brimades, menaces et agressions...

Oui Agbéyomé Kodjo est légalement et légitimement le vainqueur de la présidentielle pour plusieurs raisons objectives :

1. Des fraudes massives du pouvoir ont été la marque de cette présidentielle...

2. Faure Gnassingbé n'a jamais gagné les élections au Togo, du fait même qu'aucun peuple ne vote pour le régime qui l'oppresse, et cela a toujours été le cas au Togo à toutes les élections...

3. L'ANC, le parti phare de l'opposition, s'était déclarée ne pas être de la compétition cette fois-ci, à la fermeture des bureaux de vote, le jour même... Ce parti avait même désigné Agbéyomé Kodjo comme le candidat meneur dans l'opposition. Probablement sur la base de ses données partielles, représentatives et estimatives de la réalité électorale dont l'ANC est davantage habituée. Il est entendu que pour dire qui a gagné la présidentielle, nul n'a besoin d'avoir 100% de PV avant de le savoir, et cela relève de la mathématique électorale, les fraudes mises à part...

4. Les mêmes données estimatives basées sur la concentration de la population au Togo peuvent permettre et ont permis à Agbéyomé Kodjo de s'assurer de sa victoire. Joseph Apédo à Genève avait d'ailleurs fait une très bonne illustration de cette probabilité mathématique dans une de ses sorties explicatives sur la population togolaise et sa répartition territoriale. D'autant plus que...

5. La CENI n'a jamais pu justifier ses résultats ni dans la précipitation ni par la suite jusqu'à ce jour, pratiquement 3 mois après les élections.

6. Au plan constitutionnel, le droit de la preuve aidant, l'absence de preuve des résultats devant provenir de la CENI reste un défaut, et ne renverse pas l'obligation sur l'opposition, aucunement sur Agbéyomé Kodjo ni sur l'ANC... D'ailleurs si le pouvoir RPT-UNIR et la CENI n'ont jamais pu produire les résultats justifiés, BV par BV, c'est qu'il leur est matériellement impossible de le faire sans être contredits par les faits.

Tous ces faits alignés font de Gabriel Messan Agbéyomé KODJO, le gagnant naturel, logique et légitime de la présidentielle du 22 février 2020. Alors notre barbu de la vidéo qui pense que la Dynamique n'avait pas de représentants dans des bureaux de vote, et alors n'aurait pas gagné la présidentielle #Togo2020 est purement un illustre ignorant de la science électorale, tout autant d'ailleurs que son maître Aboudou Assouma dont il glorifie les propos amateurs et incongrus du dimanche 3 mai 2020...

Non... Les propos de cette vidéo de la 25e heure ne sont que des élucubrations d'un personnage ignorant ; le genre d'êtres qui se sont emparés du Togo pour penser que plus aucune logique n'existe au monde en dehors de leurs insuffisances, à chaque fois démontrées... Ce sont les électeurs, des millions, qui choisissent le président du Togo, et non pas des représentants dans les quelque dix mille bureaux de vote dont certains sont fictifs par ailleurs.

Voilà... Jusqu'à nouvel ordre, les électrices et les électeurs du Togo ont majoritairement choisi Gabriel Messan Agbéyomé KODJO comme leur président de la République. Le serment apocryphe de Faure Gnassingbé ou sa nouvelle confiscation du pouvoir ne changent rien à ce fait difficilement réfutable. Les faits de dictature ne font pas la Constitution du Togo qui est basée sur un "Idéal démocratique". Les ignorants et les illettrés n'auront pas le dernier mot au Togo, clairement.


Pierre S Adjété
Québec, Canada
[13 mai 2020]




Diplomatie Publique


Rédigé par PSA le 14/05/2020 à 15:55



Sur le chemin de l’exil se retrouvent d’ailleurs plusieurs militaires togolais : ceux qui un jour ne pouvaient plus supporter l’insupportable d’une armée devenue une colonne génocidaire de la dictature familiale régnante au Togo. À tout cela nous disons… Non !


Le Togo comme un Bobo
Il y a chez les Togolais quelque chose qui ressemble à de la Dignité. Résister à une tyrannie de plus d’un demi-siècle, une dictature qui a commencé aux petites heures du 13 janvier 1963, par le premier assassinat du continent africain d’un chef d’État démocratiquement élu, possède quelque chose d’audacieux et d’héroïque.

Du père Gnassingbé Eyadema au fils Faure Gnassingbé, pratiquement seuls, les hommes et les femmes du Togo luttent contre une dictature implacable qui leur fait subir des vagues d’assassinats, à tour de bras, sous le regard quasi indifférent d’une communauté internationale proche ou lointaine.

Ouvrons ici une parenthèse pour dire que depuis l’assassinat du premier président togolais démocratiquement élu, les archives de la France n’ont jamais été entr'ouvertes au devoir républicain de la science historique pour que les faits de cette tragédie franco-togolaise soient connus de l’histoire des citoyens du Togo. Pire encore, sur ce drame fondateur du Togo se superpose une série récurrente d’assassinats d’État, aussi crapuleux et impunis les uns que les autres, instituant les meurtres ciblés ainsi que les opérations d’exécutions sommaires comme pratiques courantes. Même le covid19 possède déjà son tableau de chasse meurtrière sous le sceau du couvre-feu.

La plus spectaculaire de ces expéditions meurtrières fut la razzia funeste soutenue des populations togolaises voulant s’opposer à la succession de *Faure Gnassingbé* à son père Gnassingbé Eyadema, entre février et avril 2005. Ce fut une particulière période, éprouvante d’homicides organisés, ciblant une partie de la population, et qu’une enquête de l’ONU solda par un bilan d’environ 500 morts. Depuis lors, *Faure Gnassingbé* se déclare président à toute élection, envers et contre tout.


Faure Gnassingbé... Menace
Faure Gnassingbé... Menace
Les Mutilés de l’Histoire

Il y a chez les Togolaises et les Togolais quelque chose qui ressemble à de la Dignité dans la douleur profonde d’un traumatisme ; un bobo si longtemps infecté qu’il résiste encore au soin.

Voilà que le jour même d’un prétendu serment pour un quatrième mandat confisqué au détriment du choix légal et légitime du peuple togolais, Gabriel Messan Agbéyomé KODJO ; probablement dans la nuit du 3 au 4 mai 2020, un chef de corps de l’armée togolaise, un Bataillon d’Intervention Rapide, fut assassiné dans son bureau à l’intérieur de son camp militaire… Prétendument assassiné par balles et arme blanche ! C’est ça le Togo confisqué qui fait problème au 21e siècle. C’est ça le Togo de Faure Gnassingbé et de ses acolytes et Adowuinon.

Le malheureux lieutenant-colonel Toussaint Bitala Madjoulba n’avait eu aucune chance. Tout porte à croire qu’il aurait marqué une forme de réserve quant à la dernière élection. Soupçons coupables sanctionnés par la totale mort au Togo, cette mort au complet fut d’autant violente qu’elle devrait servir d’exemples à tous ceux qui pouvaient avoir de telles appétences et velléités dans les Forces armées togolaises, la milice d’État.

Sur le chemin de l’exil se retrouvent d’ailleurs plusieurs militaires togolais : ceux qui un jour ne pouvaient plus supporter l’insupportable d’une armée devenue une colonne génocidaire de la dictature familiale régnante au Togo. À tout cela nous disons… Non ! Comme tous les militaires républicains d’ailleurs, et ils existent tout aussi-traumatisés.

À partir de tous ces symboles hyperboles, les Togolais nourrissent l’espoir. Ces êtres persévérants correspondent bien aux hommes et aux femmes du tableau des mutilés de l’histoire de l’humanité. C’est un tableau de maître qui reste encore à peindre. Il est debout sur le chevalet de l’histoire…

Le Peuple disait Hugo, c’est le souffrant qui rit à la surface. Au Togo, les mutilés sont des souffrants qui apprennent à rire, et qui ne refusent pas de repartir tous les jours au combat de leur Dignité… Souvent dans le silence. Souvent la peur au ventre... Si vous avez compris ça, vous aurez compris « ce que l’on a fait au genre humain » au Togo. On lui a nié l’existence pour que ses agitations ne grandissent guère. « On lui a déformé le droit, la justice, la vérité, la raison » au Togo.

Une fois encore, voilà pourquoi nous disons haut et tout court : Faure doit partir !


PSA
[13 mai 2020]


togo_comme_bobo.pdf Togo comme Bobo.pdf  (560.18 Ko)

Silence


Rédigé par PSA le 13/05/2020 à 02:20



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