Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Depuis sa défaite aux Législatives de Bordeaux, 2e circonscription, jamais je n’ai lu un portrait analytique aussi captivant que ce texte de François Dufay dans le Point, sur notre ami Alain Juppé. J’ai eu de la peine à faire le choix de l’extrait ci-après, tellement d’autres morceaux de l’article méritaient bien que je les partage avec vous… Pour ma part, en réponse à certains amis, je disais dernièrement qu’Alain Juppé avait pris une bouchée de trop, trop rapidement, après son élection comme maire de Bordeaux. C’est malheureusement, le propre des intellectuels et grands esprits indéniables, lesquels perdent de vue souvent certains détails anodins que Monsieur et Madame Tout-le-Monde oublient, eux, difficilement. En disant cela, je pense immanquablement à Edem Kodjo, le meilleur des politiques togolais –sans commune mesure analytique, de rayonnement et d’action avec les autres acteurs exerçant dans l’espace politique du Togo- lui qui a toujours souffert d’une conversion inappropriée de ses faits et gestes par l’opinion publique. Retournons à Alain Juppé à travers cet extrait…


Ombre sur l'avenir
Ombre sur l'avenir
« Et pourtant, il n’a pas ménagé sa peine, Alain Juppé, pour se décoincer ! Tant de tours de ville à vélo, de pique-niques citoyens, de fêtes, de livres d’une fantaisie toute scolaire... Croyez-le ou pas : Alain Juppé lui-même se vit comme un type charmant, un « humaniste » et non un homme de chiffres, victime d’un acharnement médiatique. « Ce qui me fait vibrer, c’est la musique, la littérature , jure-t-il. En trente ans, je n’ai passé que quatre ans à l’inspection des Finances ! A Bordeaux, je vous assure que personne ne me croit froid ou cassant. » La voix frémissante de colère, il jure avoir « totalement renoncé à décoller cette étiquette », « cette image bidon », « caricaturale » que les médias lui collent - les mêmes qui épargnent les vrais méchants qui le poursuivent « avec une hargne féroce » , tel Noël Mamère.
Et c’est vrai que, selon des témoignages concordants, y compris de ses adversaires, « A.J. » peut, en privé, être charmant, joueur, détendu ! On l’a vu faire la bringue aux fêtes de Mont-de-Marsan, coiffer une perruque afro pour Halloween ou plaisanter sur Bayrou, qu’il appelle en verlan « Roubaï ». Mais une pudeur forcenée, un appétit inextinguible de domination, l’exaspération devant les insuffisances de l’humanité lambda, reprennent vite le dessus. Gilles Savary, traité de « connard » et d’ « agité du bocal » , en témoigne : « Quand il sent que l’adversaire a raison, il faut qu’il le ridiculise, qu’il l’humilie publiquement. Il devient couleur parchemin, serre les dents... C’est un amour propre à vif de fort en thème, qui ne supporte pas de se tromper et se sent menacé dès qu’une autre tête dépasse. C’est là, l’explication du caractère "psychorigide" d’un garçon qui a été chercher son ascension sociale avec les dents, ou plutôt avec le bulbe rachidien. »
La blessure narcissique de ce dimanche, infligée par des électeurs ravis de se payer le numéro deux du gouvernement, n’est pas de nature à arranger les choses... Reste une question : à l’heure des avocats speedés et des beurettes aux dents longues, ce grand fauve du chiraquisme, l’un des ultimes énarques du gouvernement, a-t-il encore sa place dans le paysage ? Pis : n’aurait-on pas cherché à l’écarter, avec une règle ad hominem qui lui a été fatale ? « Sarkozy n’est pas assez fou pour dégommer ainsi une pierre angulaire de son gouvernement , glisse un homme du sérail. La situation néé de sa défaite crée plus de problèmes à l’Elysée que ça n’en résoud.» »

Horizon


Rédigé par psa le 09/07/2007 à 17:54



Pas plus les chefs d’État africains ne font pas avancer le continent que les quatre membres de la Fédération togolaise de Football (FTF) ne font évoluer leur organisation. C’est mon constat court et dru, après avoir pris connaissance de la lettre de type anecdotique qui rassemble l’essentiel des griefs de MM. Améyi, Boukpessi, Assogbavi et Amavi se déclarant non solidaires du président de la FTF Tata Avlessi. C’est une lettre de petits écoliers avec lesquels leurs camarades ont refusé de partager leurs jouets et qui, à la première occasion, se plaignent auprès de tout le monde, davantage pour attirer l’attention que pour vouloir d’une solution. C’est une sombre photocopie d’un état d’âme moribond sans prise réelle sur un fait puissant. Je reste étonné par la légèreté des accusations et des propos… C’est une lettre erreur! Elle finira par s’endormir d’elle-même.


L’insoutenable légèreté
L’insoutenable légèreté
Quand à cette Afrique qui n’avance pas, cette dépêche de la PANA en rend compte suffisamment…

« Le ministre d'Etat togolais, Edem Kodjo, ancien Secrétaire général l'Organisation de l'Unité africaine (OUA, 1978-1983) devenue plus tard Union africaine (UA), a affirmé dimanche que la constitution d'un gouvernement continental en vue des Etats unis d'Afrique, discutée à Accra au Ghana lors du dernier sommet de l'UA, a manqué de méthode.
"J'ai eu le sentiment qu'à Accra, on a péché par défaut de méthode adéquate et par opposition radicale de la part de certains chefs d'Etat", a déclaré Edem Kodjo qui n'a pas cité les présidents opposés au projet, au cours d'une émission à la Télévision nationale togolaise (TVT, publique).
"Aucun État africain ne dit pas qu'un gouvernement continental n'est pas bon, que les États unis d'Afrique, c'est pas bon. Tout le monde est unanime là-dessus. Cependant, on n'a pas clairement défini ce qu'il faut faire pour le réaliser".
Pour Edem Kodjo, "ce qui est très important lorsqu'on veut faire bouger et faire avancer tout un continent, il est nécessaire de trouver la manière la plus convenable pour pousser les idées".
Sans prendre partie pour un camp, l'ancien Secrétaire général de l'OUA, affirme regretter qu'en Afrique, "on avance pas".
"Face à la Mondialisation, la notion d'État est précarisée", ajoute Edem Kodjo qui demande aux leaders africains d'aller vers "un grand ensemble" qui pèse dans le monde. »


Mot à Maux


Rédigé par psa le 09/07/2007 à 00:40



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