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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Le Togo n’est pas dirigé, il est confisqué ! Harponné et pris au piège de l’invouloir, le pays est livré à lui-même, c’est-à-dire pieds et poings liés à divers prédateurs. Rien d’utile et de vrai ne se fait au Togo, et surtout pas avec les Togolaises et les Togolais capables du mieux.






Comment Faire Togo


Chaque jour, davantage, ça se voit : Faure Gnassingbé n’est pas digne du Togo. Aucunement, Faure Gnassingbé ne possède les capacités intrinsèques, innées ou acquises, à diriger un pays. Toutes ses décisions importantes –qui sont généralement des inactions et des tromperies-, restent toujours à la hauteur de son incapacité, de son inaptitude et de sa carence propre.

Ce n’est pas lui faire de la "mauvaise manière" que de le dire publiquement, et de le lui dire simplement. Faure Gnassingbé n’est pas un modèle ou une référence qui puisse inciter et susciter l’émulation publique dans un quelconque domaine. Ça se voit toujours une telle tiédeur. Plus de quinze années de règne confiscatoire, ça finit par se savoir de tout le monde au Togo et partout sur son passage que : Faure Gnassingbé éteint tout le Togo.

Le Togo n’est pas dirigé, il est confisqué ! Harponné et pris au piège de l’invouloir, le pays est livré à lui-même, c’est-à-dire pieds et poings liés à divers prédateurs. Rien d’utile et de vrai ne se fait au Togo, et surtout pas avec les Togolaises et les Togolais capables du mieux. Que ce soit au niveau de la justice, de l’éducation, de la santé, des finances publiques, de l’économie, de l’agriculture, de l’armée, des sports, des télécommunications et technologies de l’information, des libertés publiques, de la fonction publique, des affaires et de l’économie, des élections, des écoles et des universités, des municipalités, des chefferies traditionnelles, de la culture Faure Gnassingbé n’est pas capable d’une once de gouvernance audacieuse qui fasse République.

Maintenant qu’il n’est plus en mesure de voyager à l’extérieur du Togo toutes les semaines à cause des restrictions imposées par la pandémie du coronavirus, Faure Gnassingbé se retrouve, tous les jours, face à ses limites : sa première ministre, ses ministres, ses obligés et Adowuinon divers, son inculture personnelle et son impréparation à la fonction qu’il occupe, sa déconnexion des citoyens et de leurs besoins surtout. Et sa surprise est totale… Ça se dit, ça s’entend et ça se voit.

C’est tellement banal qu’il ne faut cesser de le répéter : la vulnérabilité par incapacité se compense par la légalité ainsi qu’une légitimité issue du charisme personnel. Faure Gnassingbé ne possède aucun de ces attributs ; il ne fait exemple sur aucun axe de ce panorama relativement simple. On ne fait pas pays avec ça… Avec autant de carence, nul ne peut faire Togo, un projet de nation si retardée depuis l’audacieux Sylvanus Olympio.

C’est tellement d’une apparence habituelle qu’il ne faut jamais cesser de répéter cette somme d’exigences capitales, de savoir-faire et de savoir-être qui ont toujours manqué à Faure Gnassingbé. Pour faire pays, le Togo, il faut immanquablement faire État de droit, faire séparation de soi-même et de tous les pouvoirs, faire réconciliation, faire protection des libertés individuelles et des personnes vulnérables, faire droit à l’information, faire transparence et reddition de comptes, faire intégrité et confiance, pour terminer, faire Éthique pour faire Togo.

Faure Gnassingbé n’a su répondre à aucun de ces impératifs catégoriques dont il faut bien avoir une idée, suffisante et éclairée, avant même de s’aventurer et de se perdre en politique, surtout lorsque l’on est le fils de son père Gnassingbé Eyadema. Après quinze années d’errements, plus de quinze années d’apprentissage chaotique, et aussi dix mois après le choix des citoyens à la présidentielle de février 2020 au Togo, il est grand temps de passer la main. Passez la main à l’élu du peuple qui se trouve d’ailleurs être l’une des personnes les plus aguerries en gestion d’État au Togo, et c’est un fait indéniable… Agbéyomé Messan Kodjo. Car, la voix du peuple c'est la voix de Dieu sur le chemin de la Démocratie, de la Réconciliation et du Développement.

Le Togo veut vivre autre chose que de l’incompétence : la combinaison du tragique et du comique qui ne fait plus rire personne, ni au Togo ni dans sa diaspora. C’est de cette diaspora d’ailleurs que vient ce cri de désolation citoyenne qui dit tout : « Des fois, j'ai honte d'être Togolais! Dans quelle République le président n'a pas de femme officiellement? Il pratique le sexe avec n'importe qui passe devant lui, prend les femmes des gens, tue quand il veut, renvoie des gens de leur boulot, fait tous les désordres du monde et, une armée dans cette République ne dit rien? Le Togo est un désordre! J'ai honte de mon pays. »

Faire Togo autrement devient une urgence nationale, avant que les Togolaises et les Togolais ne sombrent dans le désespoir irrévérencieux et irréversible…


PSA

●20 novembre 2020●



Diplomatie Publique


Rédigé par PSA le 20/11/2020 à 06:28



Eh bien, réveillez-vous : Trump est une erreur dans la politique américaine. Une erreur qui n’a jamais été majoritaire aux États-Unis, même pas avec sa victoire de 2016 sur Hillary Rodham Clinton.


TRUMP… Accident de Parcours



"Adieu les cons" nous dit l’acteur réalisateur, et scénariste Albert Dupontel. Les artistes ont toujours le juste verbe pour saisir le monde et nous le restituer. Oui, ce n’est pas parce qu’on est éduqué pour participer à un troupeau que l’on n’est plus un animal pensant.

Des énormités diverses circulent pour faire croire que Trump, Donald John de ses prénoms, serait victime de fraudes électorales. J’ai même reçu une vidéo disant que Donald Trump serait le choix de Dieu, et que Dieu s’apprêterait à étendre son pouvoir et sa colère pour faire arrêter les fraudeurs qui auraient privé Trump de son triomphe. Cette vidéo blâmait au passage les médias, racontant que ce n’est pas à eux, médias, de déclarer Joe Biden gagnant… Une vraie théorie d’un complot généralisé contre Trump…

Eh bien, réveillez-vous : Trump est une erreur dans la politique américaine. Une erreur qui n’a jamais été majoritaire aux États-Unis, même pas avec sa victoire de 2016 sur Hillary Rodham Clinton.

Une erreur que les Américains ont vite fait de corriger, et de bien corriger. Pour un nombre gagnant de 270 grands électeurs, non seulement que Joe Biden dispose de 306 contre 232 à Trump, mais il rassemble plus de 6 millions de différence de voix populaires. Alors, franchement… Comment peut-on renverser cette forte tendance devant les Tribunaux ? Avec quelques erreurs de calcul de dizaines de voix, ici et là, dans quelques États américains? Certainement pas! Trump a bien perdu…

Déjà l’État de Georgia s’apprête à redonner la victoire à Joe Biden, après le recomptage de l’ensemble des votes. Une confirmation! Personne n’a besoin de frauder massivement pour mettre dehors de la Maison Blanche une imposture comme Donald Trump. D’abord les fraudes massives n’existent pas aux États-Unis, au Canada, en France, ailleurs dans les grandes démocraties… Nous sommes vraiment loin des élections au Togo ou dans les autres bananeraies africaines.

Alors les fantasmes de Donald Trump ne font pas la réalité des élections aux États-Unis. Les médias américains ne créent pas les électeurs comme ça peut se faire par la CÉNI au Togo. Les médias reçoivent les données électorales qu’ils exploitent, présentent et analysent avant de faire des projections conditionnelles sur qui peut gagner quoi et à quel moment.

D’ailleurs… Lorsque les choses sont bien faites, l’on n’a pas besoin de compter tous les votes, tout le suffrage exprimé, avant de dire qui a gagné une élection. La preuve? Les votes du mardi 3 novembre 2020, sont comptés à 98% deux semaines plus tard, ce mercredi 18 novembre 2020. Trump a perdu!

À 98%, on peut bien dire que la comédie Trump est bel et bien terminée. Il lui reste à continuer sa politique idiote de "terre brulée", laisser le plus de dégâts possibles derrière lui comme cadeau à son successeur Joe Biden… Mais il partira ce président-là, cette erreur politique est admirablement corrigée, et sans aucun complot… Adieu les complotistes!


PSA
◇18 novembre 2020◇

Ad Valorem


Rédigé par PSA le 18/11/2020 à 19:00



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