Chaque jour, davantage, ça se voit : Faure Gnassingbé n’est pas digne du Togo. Aucunement, Faure Gnassingbé ne possède les capacités intrinsèques, innées ou acquises, à diriger un pays. Toutes ses décisions importantes –qui sont généralement des inactions et des tromperies-, restent toujours à la hauteur de son incapacité, de son inaptitude et de sa carence propre.
Ce n’est pas lui faire de la "mauvaise manière" que de le dire publiquement, et de le lui dire simplement. Faure Gnassingbé n’est pas un modèle ou une référence qui puisse inciter et susciter l’émulation publique dans un quelconque domaine. Ça se voit toujours une telle tiédeur. Plus de quinze années de règne confiscatoire, ça finit par se savoir de tout le monde au Togo et partout sur son passage que : Faure Gnassingbé éteint tout le Togo.
Le Togo n’est pas dirigé, il est confisqué ! Harponné et pris au piège de l’invouloir, le pays est livré à lui-même, c’est-à-dire pieds et poings liés à divers prédateurs. Rien d’utile et de vrai ne se fait au Togo, et surtout pas avec les Togolaises et les Togolais capables du mieux. Que ce soit au niveau de la justice, de l’éducation, de la santé, des finances publiques, de l’économie, de l’agriculture, de l’armée, des sports, des télécommunications et technologies de l’information, des libertés publiques, de la fonction publique, des affaires et de l’économie, des élections, des écoles et des universités, des municipalités, des chefferies traditionnelles, de la culture Faure Gnassingbé n’est pas capable d’une once de gouvernance audacieuse qui fasse République.
Maintenant qu’il n’est plus en mesure de voyager à l’extérieur du Togo toutes les semaines à cause des restrictions imposées par la pandémie du coronavirus, Faure Gnassingbé se retrouve, tous les jours, face à ses limites : sa première ministre, ses ministres, ses obligés et Adowuinon divers, son inculture personnelle et son impréparation à la fonction qu’il occupe, sa déconnexion des citoyens et de leurs besoins surtout. Et sa surprise est totale… Ça se dit, ça s’entend et ça se voit.
C’est tellement banal qu’il ne faut cesser de le répéter : la vulnérabilité par incapacité se compense par la légalité ainsi qu’une légitimité issue du charisme personnel. Faure Gnassingbé ne possède aucun de ces attributs ; il ne fait exemple sur aucun axe de ce panorama relativement simple. On ne fait pas pays avec ça… Avec autant de carence, nul ne peut faire Togo, un projet de nation si retardée depuis l’audacieux Sylvanus Olympio.
C’est tellement d’une apparence habituelle qu’il ne faut jamais cesser de répéter cette somme d’exigences capitales, de savoir-faire et de savoir-être qui ont toujours manqué à Faure Gnassingbé. Pour faire pays, le Togo, il faut immanquablement faire État de droit, faire séparation de soi-même et de tous les pouvoirs, faire réconciliation, faire protection des libertés individuelles et des personnes vulnérables, faire droit à l’information, faire transparence et reddition de comptes, faire intégrité et confiance, pour terminer, faire Éthique pour faire Togo.
Faure Gnassingbé n’a su répondre à aucun de ces impératifs catégoriques dont il faut bien avoir une idée, suffisante et éclairée, avant même de s’aventurer et de se perdre en politique, surtout lorsque l’on est le fils de son père Gnassingbé Eyadema. Après quinze années d’errements, plus de quinze années d’apprentissage chaotique, et aussi dix mois après le choix des citoyens à la présidentielle de février 2020 au Togo, il est grand temps de passer la main. Passez la main à l’élu du peuple qui se trouve d’ailleurs être l’une des personnes les plus aguerries en gestion d’État au Togo, et c’est un fait indéniable… Agbéyomé Messan Kodjo. Car, la voix du peuple c'est la voix de Dieu sur le chemin de la Démocratie, de la Réconciliation et du Développement.
Le Togo veut vivre autre chose que de l’incompétence : la combinaison du tragique et du comique qui ne fait plus rire personne, ni au Togo ni dans sa diaspora. C’est de cette diaspora d’ailleurs que vient ce cri de désolation citoyenne qui dit tout : « Des fois, j'ai honte d'être Togolais! Dans quelle République le président n'a pas de femme officiellement? Il pratique le sexe avec n'importe qui passe devant lui, prend les femmes des gens, tue quand il veut, renvoie des gens de leur boulot, fait tous les désordres du monde et, une armée dans cette République ne dit rien? Le Togo est un désordre! J'ai honte de mon pays. »
Faire Togo autrement devient une urgence nationale, avant que les Togolaises et les Togolais ne sombrent dans le désespoir irrévérencieux et irréversible…
PSA
●20 novembre 2020●