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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Généreusement, une vision nourrit le monde; une vision transcende le passé, féconde le présent et fertilise l’avenir; une vision invite à l’action.


I Have A Dream… 60 Ans Plus Tard



Soixante années après la livraison au monde entier du plus grand des discours publics jamais prononcé jusqu’à ce jour, I Have A Dream, l’espoir du changement ne s’est jamais tu, et la source de cette expectative, cette espérance, cette confiance même, ne s’est jamais asséchée.

I Have A Dream était une parole au monde avant d’être un appel aux États-Unis d’Amérique. Ça s’appelle une vision, c’est-à-dire le choix intentionnel d’un futur particulier et audacieux : choisir de voir délibérément grand et consciemment loin.

Généreusement, une vision nourrit le monde; une vision transcende le passé, féconde le présent et fertilise l’avenir; une vision invite à l’action. En permanence, une vision offre ses fruits distincts et attrayants à chaque passant. I have A Dream demeure véritablement cette représentation du monde. En conséquence de quoi…

Pour toujours, il ne peut y avoir de dignes touristes à Washington DC, qui n’aient foulé les marches du Mémorial Lincoln à l’ombre duquel le puissant discours-dîner, I Have A Dream, avait été servi au monde entier.

Pour toujours, chaque adhérant au message I Have A Dream, tout invité au festin de l’humanité, devrait trouver son compte, par conviction profonde ou par simple curiosité. « Unearned Suffering Is Redemptive » est la part du discours qui constamment retient mon attention. Et, cette partie parle bien au monde entier tout en interpellant l’Amérique sur ses graves carences liées à la ségrégation raciale.

Une question qui se pose est alors : en prononçant ce discours le 28 août 1963, Martin Luther King Jr connaissait-il la situation d’apartheid qui sévissait en Afrique du Sud? Probablement que oui… On peut même l’affirmer avec une grande certitude : le problème de l’apartheid était bien connu partout à travers le monde, en cette période de guerre froide et de clivage Est-Ouest.

L’URSS a toujours été contre le système d’apartheid pratiqué en Afrique du Sud, alors que les occidentaux, les États-Unis d’Amériques, la Grande Bretagne et la France vendaient, allégrement, des armes au gouvernement sudafricain, malgré l’interdiction d’abord, puis l’embargo ensuite, décidés par les Nations unies.

En août 1963, Martin Luther King était bien au courant des ravages discriminatoires de l’apartheid, comme plusieurs membres du Congrès américains. Mais, il n’avait jamais rencontré Nelson Mandela qui, depuis 1962 était arrêté par le régime sudafricain et était en attente du procès qui l’expédierait en prison « à perpétuité ».

La formulation même de « Unearned Suffering Is Redemptive » (une souffrance non méritée est une rédemption), quoique dérivée de la Bible, son positionnement est assez subversif et rebelle que c’est purement et simplement un appel à la résistance permanente, lancé à tous ceux qui font face à l’injustice… Partout!

« Unearned Suffering Is Redemptive » ne pouvait donc ne pas être universelle, dans un monde ou plusieurs combats de dignité et d’émancipation étaient engagés, particulièrement en Afrique, et sur une cause aussi résonante comme l’apartheid. Le privilège du temps dont nous jouissons aujourd’hui, soixante années plus tard, offre parfaitement l’audace de rapprocher davantage les rêves et les ambitions des grands leaders porteurs de visions novatrices : Gandhi, Mandela, Martin Luther King Jr, Nasser, Lumumba, Sékou Touré, Sylvanus Olympio, Kwame N’Nkrumah, Modibo Keita, Julius Nyerere, Thomas Sankara et autres.

Du rêve à la réalité, il n’y a que le « Tenons Bon » qui sied! Nous l’avons appris de Mandela lui-même : « Un gagnant est un rêveur qui n’abandonne jamais! » Raison de plus, POUR le Togo… I Have A Dream!


PSA
•28 août 2023•




Ad Valorem


Rédigé par PSA le 28/08/2023 à 00:40



Passé le temps du diagnostic, il ne reste que l’action… Rien d’autre que le privilège de l’action de sauvetage du Togo… C’est la conscience de ce devoir de changer le Togo qu’il reste à éveiller constamment, et à mettre en œuvre instamment.


Les dictatures comme celle du Togo sont des excroissances qui ne disparaîtront pas d’elles-mêmes; elles ont systématiquement raté toutes les occasions de s’amender, au point de se croire éternelles. Ces formes d’absolutisme ne sont rien d’autre que des handicaps congénitaux dont il faut s’occuper.

Au Togo naissant, la chose aurait dû être un hiatus malheureux comme ce fut le cas au Sénégal de 1962. Mais le Sénégal a pu s’en sortir en empruntant son sentier lumineux de la démocratie et de l’alternance jusqu’aux errements actuels de Macky Sall. La déviance dictatoriale au Togo, incompréhensible et énigmatique au début, est ainsi devenue traumatisante et avilissante, abaissante et déshonorante depuis six longues décennies déjà.

C’est à cela que l’on demande aux Togolaises et Togolais de s’accoutumer; faire désormais de la violence, du clanisme et de l’imposture l’essence de leur vie; accepter l’incompétence, le fatalisme, le renoncement comme leur destinée. Une société ne tient pas aux vices que, tous les jours, un autocrate patenté, ses complices et Adowuinon, ses auxiliaires et courtisans, sa coterie, sa camarilla et sa nomenklatura s’évertuent à masquer et à maquiller, à dissimuler et à déguiser, jour après jour.

Une société du 21e siècle ne tient pas au déterminisme imposé par les plus ordinaires d’entre eux : le hasard d’un père militaire-volontaire démobilisé, l’imposition d’un fils faux-diplômé et inculte de la chose publique, ses règles, son agencement, sa gestion, sa fertilisation autre que la jouissance personnelle. Les résultats sont là : sans Travail, sans Liberté, sans Patrie pour tous ses enfants, toutes ces valeurs qui ont vu naître le pays au point d’en constituer la devise, le Togo ne tient pas et ne tiendra aucunement debout.

Née dans un contexte ancien exclusivement alimenté par la violence brute, la dictature au Togo est restée prise à son propre piège. Tristement, et au désespoir de ceux qui naïvement lui prédisait un sursaut de patriotisme et de rectification, comme ce fut le cas au Bénin voisin, particulièrement. Tout est resté figé au Togo; tout est resté immobile, décadent, déliquescent même dégénérescent. Le Togo fait honte!

Le Modèle Togolais... Aucun autre choix n’est possible face à l’ampleur des dégâts colossaux accumulés au Togo!
Le Modèle Togolais... Aucun autre choix n’est possible face à l’ampleur des dégâts colossaux accumulés au Togo!
Le Droit à la Dignité

C’est dit et c’est redit à plusieurs occasions : l’improvisation ne triomphera pas de la dictature au Togo… Seule l’action réfléchie, songée, adaptée et stratégique libèrera d’une si vieille dictature; et il faut se donner les moyens de mener à bien cette incontournable "Stratégie du Peuple" togolais.

"No alternative" disait bien la première ministre britannique Maggy Thatcher. Le choix des Togolaises et des Togolais est aussi sans équivoque : localement refuser de danser au rythme-tambour de la dictature d’une part, organiser la résistance pour l’avènement du changement au Togo à partir de la diaspora d’autre part. Aucun autre choix n’est possible face à l’ampleur des dégâts colossaux accumulés au Togo!

Le Togo tient alors à l’espérance de son émancipation. Une émancipation de la dictature dont la certitude réside avant tout en la pertinence et en l’infaillibilité de la cause défendue par tant de citoyennes et de citoyens : le Droit à la Dignité qui sous-entend le devoir patriotique du changement politique .

Le Droit à la Dignité c’est l’art de combiner la Démocratie, la Réconciliation et du Développement partagé. Le Droit à la Dignité c’est l’impératif d’une véritable Souveraineté nationale: l’addition ainsi que la multiplication de toutes les audaces citoyennes qui font la fierté d’un Peuple ouvert et aucunement refermé sur lui-même. Le Droit à la Dignité c’est la capacité de bâtir un pays débarrassé de l’injustice ambiante, du favoritisme, du népotisme et du clanisme assidûment implantés et régulièrement nourris.

Le Droit à la Dignité n’est rien d’autre que l’Éthique républicaine traduite dans chaque acte public, dans chaque volonté d’agir qui se doit de faire exemple et recours au Modèle Togolais, majoritairement sacralisé comme impérissable et inépuisable, comme inspirant et fructueux, depuis le référendum du 27 avril 1958.

Ce n’est donc pas que l’intrusion durable de la tyrannie au Togo ne peut être vaincue. C’est que tout simplement, Nous, Togolaises et Togolais, sommes encore réticents à souder et à conglomérer nos déterminations individualisées par tant de méfiance et d’angoisse, par tant de peurs et de leurres devenus les armes de destruction massive de notre propre Salut collectif…

Davantage, le Togo tient à nous-mêmes, à notre Dignité, à notre éveil ou à notre endormissement... C’est selon notre choix! Justement, nous avons le choix de changer le Togo; ce que personne d’autre ne fera à notre place! Oui… Au commencement était un tout autre Togo… Retrouvons ce Togo de Fierté, de Grandeur et d’Éthique républicaine!


PSA
●Publication initiale: 19 juillet 2023●

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