(…) Clairement, c’est l’obligation de justifier leurs propres résultats, bureau de vote par bureau de vote, qui frappe et anéantit aussi bien la CÉNI que la Cour Constitutionnelle. L’ambassadeur des États-Unis d’Amérique, Eric Bill Stromayer, en demandant la preuve des résultats aux institutions organisatrices de la Présidentielle du 22 février 2020, n’a fait qu’appeler ces organes à leur propre mission issue de la Constitution togolaise.
L’ambassadeur américain au Togo n’aura donc agi que pour devancer ou supplanter, légalement et légitimement, les nombreux ayants cause togolais : partis politiques, ordre des avocats, professeurs de droit ou juristes professionnels, autres universitaires ou intellectuels et étudiants, syndicats et regroupements des gens d’affaires, autorités religieuses, traditionnelles et morales, regroupements de la société civile ou de la diaspora togolaise, etc.
Tous ces ayants cause possèdent toujours le droit, raisonnablement inaliénable, d’exiger de la CENI et de la Cour Constitutionnelle de remplir leurs obligations d’éviter « l'arbitraire, la dictature, l'injustice » ou même l’apparence de l’arbitraire, de la dictature et de l’injustice, en publiant les infrarésultats au niveau le moins diviseur possible du tissu social togolais, bureau de vote par bureau de vote, afin de justifier, hors de tout doute républicain, les scores attribués aux différents participants d’une Présidentielle restée décriée.
Sans être une excitée du droit constitutionnel, toute personne dotée du bon sens peut comprendre ça. Tout individu qui, au moins une seule fois dans sa vie, a déjà emprunté ou traversé une rue qui passe devant une quelconque université peut comprendre ça, sans avoir forcément assisté à aucune formation universitaire de toute son existence… C’est le gros bon sens universel qui réside dans l’air que nous respirons à Tsévié ou à Kiev, à Pagouda ou à Calcutta…
Le Principe universel du bon sens étant que « tous les renseignements pertinents doivent être divulgués comme des éléments de preuve, que ce soit devant le chef de village ou devant le juge ». Et, le Principe du droit international qui s’impose ici, est que : en l’absence d’un "droit au secret" qui lui-même peut faire l’objet d’un examen minutieux, en aucun cas, « nul ne peut refuser de divulguer aucun renseignement s'il existe une possibilité raisonnable que la non‑divulgation porte atteinte au droit des ayants cause de présenter une défense pleine et entière, peu importe que ces renseignements constituent une preuve inculpatoire ou disculpatoire » pour les institutions qui les détiennent. De la manière dont la Présidentielle du 22 février 2020 fut conduite au Togo, il y a urgence républicaine de libérer la vérité des urnes dans sa plus petite présentation digeste pour tous les citoyens.
Plus que jamais, le devoir de Transparence institutionnelle campe, bel et bien, le "fardeau de la preuve" chez le gouvernement sortant, la CÉNI et la Cour Constitutionnelle. Le défaut par ces institutions de remplir leur obligation constitutionnelle de "l'idéal démocratique" alourdit leur fardeau ainsi que leur responsabilité, mais ne les annule pas ou encore moins, ne les renverse pas sur les partis de l’Opposition togolaise.
Erreur grossière… Erreur stratégique que les partis politiques de l’Opposition se livrent à de l’autoflagellation en s’attribuant une tâche impossible de collecte absolue et intégrale des procès-verbaux dans un contexte de violence, de voies de fait et de fraude par de massifs bourrages des urnes électorales. Pire encore, entre eux, les partis de l’Opposition togolaise s’érigent en insolites censeurs des revendications républicaines du "juste résultat" et de la "vérité des urnes", se transformant même en faux-procureur l’un contre l’autre, l’ANC contre la Dynamique Mgr. KPODZRO. Combat inutile!
Non ! Il y a mieux à faire… Il y a lieu de se réunir contre le seul et vrai imposteur ayant pris en otage les institutions constitutionnelles. Au Togo, malgré toutes les imperfections ayant surgies depuis la Coalition de la C14, malgré toutes les insultes et les maladresses politiques antérieures au 22 février 2020, c’est toujours et toujours les sacrifices pour le retour à la République qui ont primauté sur nos saines et saintes frustrations.
C’est notre Heure Juste républicaine… Gabriel Messan Agbéyomé KODJO est bel et bien le Président élu des hommes et des femmes du Togo… Jusqu’à nouveau désordre… Faure Doit Partir...
PSA
[27 mars 2020]
● Extrait d’un texte en préparation : "Togo… L’arbitraire électoral est anticonstitutionnel" ●