Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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On s’attendait à la disparition du G8, le club sélect des vieilles gloires qui n’avait plus tellement sa raison d’être face aux enjeux mondiaux beaucoup plus inter-reliés. Mais non! Une entourloupette a été trouvée : les questions de politiques économiques, financières et de développement iront au G20; les sujets de sécurité et de paix dans le monde seront désormais les rayons d’action du G8. Le tour est joué : G8 différent et voisin du G20.
Gilles Rousset, Dos tourné à la réalité
Les pays du G20 ont trouvé un consensus et renvoyé à plus tard les questions qui fâchent. Finalement, un compromis a été trouvé. C’est la bonne nouvelle. Malgré leur différend ces dernières semaines, les pays du G20 ont convenu dimanche de réduire leur endettement, de manière à ne pas compromettre une reprise qu’ils qualifient de «fragile». L’effort est chiffré et tenu par un calendrier. Peut-on y croire? L’incapacité des États européens à respecter le Traité de Maastricht constitue un mauvais précédent. On peut cependant espérer que la crise de la zone euro a servi de leçon, et que la discipline budgétaire finira par être respectée. Par ailleurs, l’assainissement va prendre trois ans. Et il n’impose pas un retour à l’équilibre brutal, ce qui devrait éviter une rechute de l’économie mondiale. Du côté de la stabilité financière, le moment déterminant interviendra plutôt à Séoul, en novembre. Il s’agira alors de quantifier les nouvelles exigences prudentielles. La réunion de Toronto s’achève aussi, cependant, sur trois mauvaises nouvelles. Tout d’abord, le G20 a revu à la baisse ses ambitions en matière de commerce. L’engagement pris en septembre dernier à Pittsburgh de conclure le Cycle de Doha d’ici à la fin 2010 a disparu. Tant pis pour les pays émergents, à qui il aurait le plus profité. Et pour l’économie mondiale, que le G20 veut soutenir mais qui ne profitera pas d’une ouverture accrue des échanges. La deuxième déception concerne le climat. La lutte contre le réchauffement ne semble plus figurer parmi les priorités du G20. Enfin, le G8 pourrait lui ravir le thème du développement et de l’aide économique. Car le club des vieilles grandes puissances a tenté de renaître ce week-end. Réunis juste avant le G20, les Américains, les Japonais et les Européens, plus la Russie, ont décidé d’une nouvelle division du travail international. Au G8 de traiter les questions de sécurité et de paix internationales. Au G20 de seulement coordonner les politiques économiques à travers la planète. Les Chinois, les Indiens et les Brésiliens apprécieront. La réforme de la gouvernance mondiale espérée lors du sommet de Washington, en décembre 2008, a fait une pause à Toronto.////////Frédéric Lelièvre Diplomatie Publique
Rédigé par psa le 28/06/2010 à 07:51
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