Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Gilles Rousset
Au Togo, on a le sens de la division, le reflexe de l’exclusion. Cela s’était vu en 2005 dans le grand brouhaha post-Eyadema. Un tournant mal négocié dont les séquelles subsistent aujourd’hui encore. Il est difficile de ne pas relever les grossières erreurs, les mêmes, qui sont reprises aujourd’hui par l’équipe de Jean-Pierre Fabre. Comment ne pas s’étonner que le Communiqué qui appelle au rassemblement de protestation pour le samedi 20 mars 2010 ne soit pas plus inclusif de tous les partis, particulièrement de celui d’Agbéyomé Kodjo qui a été le premier à donner son soutien à l’UFC et à son candidat Jean-Pierre Fabre. Hier seulement, au téléphone avec Lomé, mon interlocuteur ne voyait pas Jean-Pierre Fabre préparé pour diriger le Togo actuel et lui accordait 90% de similitude d’approche avec son mentor Gilchrist Olympio. Hier encore, mon interlocuteur doutait beaucoup des capacités de leader de Jean-Pierre Fabre. Hier toujours, je lui disais qu’à tout le monde et aussi à Jean-Pierre Fabre, il faudra laisser la chance d’agir de lui-même avant de le juger. Mais je ne m’attendais pas à lire un communiqué qui ne soit pas à la hauteur de la symbolique du moment. Au lendemain, d’une confirmation attendue de la réélection de Faure Gnassingbé par la Cour constitutionnelle du Togo, il me semble bien qu’en préparation d’une manifestation de protestation contre le « résultat définitif », l’on devrait être à même de penser à rassembler tous les acteurs et les partis ayant concouru contre le gagnant que l’on conteste, dont on conteste la victoire. Il me semble que stratégiquement, cela va de sens que les organisateurs d’une telle manifestation de protestation -que je souhaite encore pacifique- devraient penser naturellement à quelqu’un comme Agbéyomé Kodjo. C’est là où réside ma surprise de ce matin… Que l’on soit pour ou contre les manifestations en série, pour ou contre la réélection de Faure Gnassingbé, pour ou contre tout ce que l’on-voudra ou l’on-voudra-pas, un habile politicien devrait penser, instinctivement, à rassembler contre son adversaire du moment, si tant est que le moment est opportun. La question de mon étonnement n’est pas tant pour Agbéyomé Kodjo que pour le constat assourdissant de l’incapacité au réflexe unitaire dans l’action afin de donner à celle-ci une portée plus grande. Ce manque de vision unitaire a été la caractéristique principale de Gilchrist Olympio. Serait-il alors une marque caractéristique du premier parti de l’opposition togolaise ? On devine déjà le discours ou les propos de Faure appelant et offrant la collaboration avec tout le monde. On comprend mal que ce principe d’appel assidu aux gens proches –des gens capables de surcroit, ne soit pas le reflexe naturel de l’opposition togolaise que désire incarner aujourd’hui Jean-Pierre Fabre. À sa décharge toutefois, il faut admettre qu’il est à ses premiers pas dans ce rôle de leader politique… Enfin, je le pense pour commencer cette journée printanière.
Mot à Maux
Rédigé par psa le 18/03/2010 à 07:30
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