« Partir, d'ailleurs, il n'y veut pas songer. Pas de compte à rebours ! Car ils savent bien, sa femme et lui, que quitter l'Elysée (…) sera bien plus pénible que quitter l'hôtel de ville de Paris. (…) Cette fois, ce sera vraiment la fin du pouvoir et, redoute B. Chirac, qui accueille déjà les conseillers de son mari d'un "vous me dites encore bonjour, vous?", la fin du respect. Jusqu'au bout, Chirac a donc décidé de tenir la barre, plus solidement encore à 74 ans qu'il ne la tint à 62 ans à ses débuts à l'Elysée. Jusqu'au bout, il veut se faire respecter - et d'abord des candidats à sa succession. »
Christine Clerc, Le Télégramme

« Pour J. Chirac, c'est un moment difficile, sans doute pénible. L'année des adieux. La fin programmée d'une existence politique qui a dévoré son existence tout court. (...) Ce sont des vœux extrêmement sobres qu'il a formés au soir de la Saint-Sylvestre. Des vœux qui n'avaient aucunement l'apparence d'un au revoir pathétique comme furent ceux [de] F. Mitterrand. J. Chirac est en pleine forme, et si on peut naturellement s'en réjouir, c'est un problème car il n'a aucune envie de partir à la retraite, même si on pouvait lire entre les lignes que le grand cirque allait continuer sans lui. »
Olivier Picard, Les Dernières Nouvelles d'Alsace