Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Guttman, Le rêve
Je vais parler de quelque chose qui ne m’est pas familière dans ses détails, même si j’ai déjà eu à travailler dans une unité gouvernementale des affaires multilatérales quelques six mois; je m’en souviens comme hier, c’était au lendemain des attentats de New York, en 2001. Ce qui retient ma réflexion aujourd’hui, c’est la tentation protectionniste légendaire des démocrates américains. Ils en sont tellement fidèles que les deux candidats à l’investiture démocrate s’en sont pris à l’ALENA, l’Accord de libre-échange nord américain. La situation désastreuse du tissu industriel dans l’État de l’Ohio –terre électorale à valeur ajoutée dans le rendez-vous du mardi 4 mars 2008, a relancé les reflexes protectionnistes, à la fois chez notre ami Barack Obama que chez sa rivale Hillary Clinton. Les deux icônes politiques sont d’avis que le traité de l’Aléna devrait être renégocié, au prétexte que les États-Unis ont perdu des jobs, au profit des autres partenaires de l’Accord, le Canada et le Mexique notamment. Ce n’est évidemment pas mon avis, et pas du tout pour ce qui est du Canada. Les données semblent indiquer qu’un contexte économique global changeant est tout aussi dommageable pour les deux grandes économies du Canada et des États-Unis qu’elles doivent restructurer autrement des secteurs industriels entiers comme le domaine des automobiles et celui de la forêt. Mais, là ne se situent pas mes propos du jour. Je n’ai pas souvenir d’avoir souvent entendu parler des renégociations des traités d’Unions économiques, de libre-échanges et autres accords commerciaux. Dans un contexte socio-économique très évolutif qui dépasse même l’entendement, il me semble que ce devrait être œuvre utile que ces ententes d’intégration puissent prévoir, formellement, des échéances ou des mécanismes de renouvellements périodiques. Pourquoi pas! De telles formules de renégociations seront ainsi des cadres de revitalisation permanente des accords qui, autrement, pourront devenir désuets par la force des changements qui assaillent les économies du monde. Une belle perspective sans doute; elle n’en demeure pas moins difficile à réaliser. Pour s’en convaincre, nous n’avons qu’à voir le non-aboutissement des différents cycles de rencontres prévues dans le cadre de l’OMC, l’Organisation mondiale du commerce, que personne n’arrive à boucler, de conférences en rencontres dramatiques pour certaines matières premières des pays en développement. L’exercice de renégociation de l’Alena pourrait donc, raisonnablement, devenir un véritable casse-tête pour nos amis démocrates qui le promettent en solution à leurs compatriotes de l’Ohio. Au fond, l’imperfection et la bonne volonté peuvent bien équivaloir à la perfection doublée de la mauvaise foi. Malgré tout, je suis d’avis que le statut quo n’est pas une solution, en plusieurs circonstances et situations. Alors, votons la créativité avant de penser à renégocier l’Aléna. En Ohio, elle a pour nom… Ad Valorem
Rédigé par psa le 03/03/2008 à 11:04
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