Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Seules, les élections –sont-elles comprimées et servies pacifiques, ne constituent pas la démocratie. C’est l’une des idées soutenues par Barack Obama, et ces idées fondent ses principes et sa personnalité. La dimension pacifique des élections qui est devenue le refuge de certains gouvernements pour s’oindre du parfum de la démocratie est ainsi mise à découvert, sinon carrément dénudée sous l'analyse audacieuse et publique de Barack Obama. Mais la sauce est plus gluante qu’elle ne parait, et elle colle aussi quelque part à nos amis les opposants qui souvent sont habiles à invoquer la sacro-sainte démocratie hors et éloignés du pouvoir, lorsqu'ils y sont tenus. Et, une fois aux commandes de leurs pays, ces opposants virent souvent aux fossoyeurs, autant de la légalité que de la légitimité des règles, des principes et des actes. La soif d’un véritable leadership politique est tellement criarde que Barack Obama a encore fait le plein d’attention dans son discours du Caire, adressé au monde entier sous le couvert du monde musulman. J’ai fini par lire le discours préparé et celui effectivement livré, faute de l'avoir suivi en direct. A quelques mots près, lesquels parfois introduisent des nuances nécessaires comme « élections pacifiques seules » au lieu de « élections seules », le texte du président américain aboutira encore dans les chefs d’œuvre politiques qui auront semé l’espoir d’une conviction politique inébranlable. Cette anthologie mérite ici notre attention dans sa partie démocratie, parmi les sept fondements du discours historique du Caire. Je crois qu’on le savoure encore mieux en imaginant les réactions de l’auditoire ; ce que je vous propose ici avec les illustrations décapantes de notre ami parisien, Anton Solomoukha, qui vient d'ailleurs de m'envoyer un gentil message.
La Bethsabée de Rembrandt, reprise par Anton Solomoukha
La quatrième question que je vais aborder est la démocratie. (Applaudissements.)
Je sais- Je sais, il y a eu une controverse sur la promotion de la démocratie au cours des dernières années, et une grande partie de cette controverse est liée à la guerre en Irak. Alors permettez-moi d'être clair: aucun système de gouvernement ne peut ni ne doit être imposé par une nation à une autre. Cependant, cela ne diminue en rien ma dévotion pour les gouvernements qui reflètent la volonté du peuple. Chaque nation donne vie à ce principe à sa manière, en puisant dans les traditions de son peuple. L’Amérique n’a pas la prétention de savoir ce qui est le mieux pour tout le monde, tout comme nous ne serions présumer d’accepter le résultat de toute élection pacifique. Mais j'ai une conviction inébranlable que tous les peuples aspirent à un certain nombre de choses: la capacité de parler librement et avoir un mot à dire sur la façon dont vous êtes gouvernés; la confiance dans la primauté du droit et l'égalité dans l'application de la justice; que le gouvernement soit transparent et ne soit pas imposé au peuple; la liberté de vivre comme vous le souhaitez. Il ne s'agit pas seulement des idées venues d'Amérique, elles sont les Droits de l'Homme. Et c'est pourquoi nous allons les soutenir partout. (Applaudissements.) Certes, il n'y a pas une voie unique pour réaliser cette promesse. Mais il n’y a pas d’ambigüité: les gouvernements qui protègent ces droits sont finalement plus stables, performants et en sécurité. Interdire des idées n'a jamais réussit à les faire disparaître. L’Amérique respecte le droit de tous les pacifiques, respectueux de la loi et désireux de se faire entendre, partout où ils sont dans le monde, même si nous sommes en désaccord avec ce qu’ils peuvent dire. Et nous soutiendrons tous les gouvernements élus pacifiquement - à condition qu'ils gouvernent dans le respect de tous leurs citoyens. Ce dernier point est important car il y a certains qui prônent la démocratie seulement quand ils sont dans l’opposition, une fois au pouvoir, ils sont sans pitié dans la répression des droits des autres. (Applaudissements.) Donc peu importe l'endroit où il s’exerce, le gouvernement du peuple par le peuple imposent une règle unique pour tous ceux qui détiennent le pouvoir: Vous devez maintenir votre pouvoir par le consentement, et non par la contrainte; vous devez respecter les droits des minorités, et agir avec un esprit de tolérance et de compromis; vous devez placer les intérêts de votre peuple et le fonctionnement légitime du processus politique au-dessus de ceux de votre parti. Sans ces ingrédients, les élections seules ne suffisent pas à faire de la vraie démocratie. [Membre de l'auditoire: Barack Obama, nous vous aimons! PRESIDENT OBAMA: Je vous remercie. (Applaudissements.)]
Bon Anniversaire M. le président
Diplomatie Publique
Rédigé par psa le 06/06/2009 à 16:36
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