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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




La mort de Sardanapale, Delacroix
La mort de Sardanapale, Delacroix
Il fallait prendre du temps et du recul moindrement suffisant pour se prononcer, de nouveau, sur cette présence canadienne en Afghanistan. La chose s’est avérée encore nécessaire après que le premier soldat de la base Valcartier à Québec, un jeune homme de 23 ans, Simon Longtin, eut laissé sa vie, victime d’un attentat sur une route de ravitaillement des troupes avancées du contingent canadien ; tout s'était passé alors que l’ensemble des militaires de la garnison de l'infortuné militaire n’aient pas encore achevé leur transfert à Kandahar.
Après cet exercice de réflexion, il ressort que la guerre en Afghanistan pourrait à la limite être justifiable, n’eut été la mauvaise guerre en Irak, la grande erreur, celle qui consacra le déclin de régime Bush-Cheney. L’Afghanistan, tanière des Taliban, pourrait être visité vigoureusement, en réponse à l’agression du 11 septembre 2001. D’ailleurs, c’est dans cette perspective que l’ONU s’est associée à l’exercice en sollicitant tous les pays, particulièrement ceux de l’OTAN. Mais, parce que l’Irak fut une erreur, l’Afghanistan est vite devenu inutile. Assez inutile pour ne plus y être, malgré la résolution onusienne.
Me revoilà alors, toujours en opposition avec l’inutile sacrifice des jeunes gens dans la vingtaine, endoctrinés par ailleurs sous le prétexte qu’ils y défendront le Monde Libre. À tout point de vue, rien de comparable entre les valeurs défendues durant la deuxième guerre mondiale avec ce que nous connaissons maintenant dans le sacrifice imposé à la jeunesse sur le front Afghanistan – Irak. Il va falloir aussi bien admettre que le modèle unipolaire d’une domination américaine a tourné vite au ridicule. Cette suprématie des États-Unis s’est retrouvée entre les mains d’une personne, très mal préparée à la gérer, notre ami Georges W. Bush. Résultat des courses, la force brute, même celle de la superpuissance américaine n’est plus de mise de nos jours. Suivre Georges W. Bush en Afghanistan ne vaut nullement le sacrifice des vies de ces jeunes gens, victimes des talibans et autres bandits difficiles à identifier ; des victimes que l’on nous présente comme des personnes mortes en faisant des choses qu’elles aimaient. J’avais toujours pensé qu’il faut vitre en faisant des choses qu’on aime, et pour de ne pas subir l’inutile mort de Sardanapale. N'en soyons pas complice!


Horizon


Rédigé par psa le 22/08/2007 à 10:59