Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Iris, messagère des dieux; Rodin
Ils étaient tombés au combat il y a seulement huit jours, les membres de l’équipe à Tata Avlessi. Ce fut l’aboutissement d’une longue période de sape et de guerre d’égo au terme de laquelle Gabriel Ameyi convoqua une conférence de presse, à la faveur d’une sanction de la Confédération Africaine de Football (CAF) qui venait de frapper son adversaire de toujours et président de la Fédération Togolaise de Football (FTF). Tata Avlessi était fragilisé par la sanction, moralement à terre, et c’était le moment choisi par Gabriel Ameyi pour lui donner un coup fatal, le coup qui achève l’adversaire inéluctablement. Pire, le coup qui sème la confusion dans le football togolais et décolore un peu plus l’image du pays. Nous avons vu aussi que toute la semaine durant, ceux et celles que l’on croyait morts s’étaient relevés, leur poing levé, et prêts à rendre coup pour se donner légitimité et existence. Ils y sont arrivés grandement, jusqu’à l’incursion inopportune des militaires togolais, une confusion supplémentaire qui probablement sera le présage à encore plus de confusion jusqu’aux élections générales, inévitables dans un tel contexte. Tentons maintenant de tout oublier. Du moins, oublions le superflu et imaginons les choses en restant dans le domaine de l’humainement possible au niveau des acteurs togolais : Tata Avlessi est sanctionné par la CAF et tout commence. Mais tout commence autrement… Gabriel Ameyi appelle Tata Avlessi à qui il n’a pratiquement pas parlé depuis six mois. Il lui exprime sa sympathie et son réel soutien personnel et de collaboration organisationnelle. Gabriel Ameyi est recherché par les médias, harcelés sur son téléphone cellulaire pour qu’il indique ce que sera sa position, en clair, s’il compte succéder à Tata Avlessi sous le coup d’une très probable et durable sanction de la CAF. Il finit par lâcher sa position à la meute de journalistes togolais et internationaux : « Mesdames et Messieurs, chers amis, le football togolais vit des moments particuliers. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la décision de la CAF tombe très mal, à la fois pour notre football et pour l’image de notre pays le Togo. (…) J’ai parlé au président Tata Avlessi dès que j’ai appris la nouvelle. Je lui ai offert toute ma sympathie et ma collaboration sans faille. Évidemment, lui-même envisage d’aller en appel, et je crois que tous, sans exception, nous devons l’assister à traverser cette épreuve. (…) Pour ce qui est de vos questions diverses sur l’avenir et particulièrement sur la possibilité que je lui succède à la présidence de la FTF, je ne peux que vous assurer d’une chose : je demeure vice-président et c’est à ce titre que je vais rencontrer, aussi rapidement que possible, les autres membres du Bureau exécutif. Collectivement, nous allons analyser la situation, déterminer les urgences à assumer dans ce nouveau contexte et la manière de les conduire convenablement pour l’avenir de notre football. Je ne suis donc pas candidat à aucun poste de président de la FTF. Mais croyez-moi, je suis doublement candidat à travailler deux fois plus fort aux côtés de mes amis du Bureau exécutif afin de relever le grand défi qui se pose à nous tous. (…) Je terminerai par vous remercier et demander votre soutien pour aider notre organisation et notre football à sortir grandis des enseignements de ces moments auxquels nous nous devons de faire face avec la plus grande sérénité » Ainsi a parlé Gabriel Ameyi. Ainsi aurait parlé Gabriel Ameyi que le visage du football togolais serait différent aujourd’hui. Je vous laisse donc sur ce cas de figure et cette réflexion, tout à fait réalistes qui, malheureusement, ont toujours manqué aux Togolais généralement; du football à la politique. Encore que je sais que l’espace politique togolais est d’une autre configuration. Je suis persuadé, au demeurant, que l’on ne peut valablement rentrer dans ses propres ambitions publiques qu’en leur procurant les moyens d’un envol insufflé par les autres. Pour ce faire, il faut user d’une analyse et d’une subtilité non-complaisantes. Vous avez compris que les valeurs solides et même l’élégance affirmée sont, à mes yeux, des chemins trop souvent délaissés par des gens désireux d’assumer des responsabilités publiques. Il faut le dire et agir pour intégrer et explorer, de nouveau, ces avenues de sollicitude mutuelle. Le football togolais offre, à profusion, de ces occasions ratées. Jusqu’à quand? Nous faudra-t-il Iris, la messagère des dieux, pour faire entrer cette sollicitude dans les meurs? Je me demande encore... Diplomatie Publique
Rédigé par psa le 22/07/2007 à 10:42
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