Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
Dernières notes
5 Contre 108 : La Certitude du Déshonneur
29/05/2024
La Monnaie de Sang à la Togolaise
12/04/2024
Élection… Une Illusion Togolaise
22/02/2024
La RÉPUBLIQUE c'est l'ÉTHIQUE avant le DROIT
10/02/2024
À la recherche de la paix
03/11/2023
Tags
adjété
Afrique
afrique
Agbéyomé Kodjo
Bénin
canada
clinton
crise
Côte d’Ivoire
démocratie
Démocratie
Faure Gnassingbé
football
Football
France
france
Gabon
Grand Pardon
juppé
kodjo
Liberté
Mandela
Obama
obama
Politique
politique
psa
québec
Québec
Sarkozy
Suisse
Sylvanus Olympio
Symposium
Togo
togo
Édem Kodjo
Élections
Éthique
élection
élections
Archives
|
Dimitri Baranoff Rossine
Parfois, je suis en retard. Ce n’est pourtant pas ma pratique dans la vie de tous les jours. En retard pour parcourir certains textes sur nos Sites Internet conventionnels. Je viens seulement de lire, juste à temps pour aborder l’année nouvelle autrement, le texte « Le Togo : l’utopie de la force » de notre ami Anani Alex Gomez. Évidemment, un texte à la togolaise, un texte au parfait reflet de l’éternel apprentissage de l’intellectualisme à la togolaise, c'est-à-dire contradictoire et confus à travers un alignement de mots et de rhétoriques aussi violents, désordonnés que creux et sans conclusion valable, s’il en existe.
Du début à la fin de cet exercice qui se voulait pourtant lumineux, il n’y avait pas la place à la Simplicité volontaire. Bien sûr, Pourquoi faire simple si on peut faire compliqué et paraitre savant en nommant, au passage, le grand sociologue de la rationalité Max Weber? Les occasions sont si rares... C’est justement là, tout le mal de ces apprentis solutionneurs de la situation togolaise, vieux comme jeunes. Ils ont des yeux mais eux-aussi ne voient pas. Ils ont des oreilles mais ils n’entendent toujours point. Alors, nous n’avons pas grand-chose à attendre de leurs réflexions, puisque leurs analyses n’en forment toujours pas une de détachée, d’impartiale et d’achevée dans l’exploration des contours de la réalité togolaise faite de superpositions d’irrationalités et d’erreurs historiques partagées -et c’est un euphémisme délibérément choisi que ce terme erreur. Encore une fois, il va falloir le répéter et ne pas s’en lasser : Au Togo, un seul autre mort politique est un mort de trop! Il faut accepter de changer de paradigme, se pardonner, apprendre à se faire confiance pour rebâtir un autre avenir d’où naîtront la Perfection politique, la Justice et la Démocratie. En somme, accepter le sacrifice de l’imperfection actuelle et travailler courageusement pour les générations futures, à travers la force du Pardon et du Temps. Pourquoi donc? Parce que les bases de l’indépendance du Togo ont été chaotiques et minées par des divisons ethniques que les années suivantes n’avaient qu’exacerbées, pour toutes sortes de raisons. Parce que, utopiques et peu disposés au compromis, les Togolais ont raté leur Conférence nationale souveraine. Parce que, très peu stratèges et toujours d’eternels amateurs politiques, les leaders d'opinion n’ont pas été à la hauteur des ambitions du peuple, de l’ensemble du peuple togolais, pour taire leur division et emprunter la voix du changement, au décès de Gnassingbé Eyadema, en tout cas, entre le 5 février 2005 et le 25 avril 2005. Parce que tout simplement lorsque l’on a échoué, on doit l’admettre et ne pas réclamer la couronne, le sceptre, le manteau et les souliers du vainqueur pour parcourir le monde et les Sites Internet. Encore une fois, il va falloir le répéter et ne pas s’en lasser : les temps changent, la politique et les politiques évoluent aussi; le Togo ne peut plus attendre la contribution effective de tous ses enfants qui doivent se donner le plaisir et l’intelligence d’essayer autre chose que l’agressivité pathologique, la courte analyse, les envolées lyriques, la théorisation excessive de leur propre échec. Je comprends la frustration momentanée des uns et des autres, la montée de fièvre solutionneuse chez certains, las d’attendre leur tour ou des explications convaincantes de leurs leaders politiques. Mais de grâce, la République togolaise des utopies nous l’avons déjà construite de force, de rapidité, d’illusion et de misère. Il nous reste celle du libre choix du compromis, de l’imagination et de l’avancée progressive. Elle nous appelle, où que nous soyons, pour une conspiration du compromis. En fait, elle appelle notre humilité et notre modestie à agir autrement avec une conviction nouvelle créatrice. Bonne année 2008! Diplomatie Publique
Rédigé par psa le 31/12/2007 à 14:28
Commentaires (1)
|