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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




À Montréal, la Taubira vient de faire salle comble. La principale intéressée a plutôt charmé par son éloquence, son intelligence, son courage et son humilité. Son message à la jeunesse : rêvez, impliquez-vous et ne faites pas de compromis; « J’obéis à toutes les règles pour autant qu’elles ne soient pas en contradiction avec ma conscience ».


Christiane Taubira, Maligne et Intelligente

De multiples ovations, des applaudissements sentis et chaleureux, des étudiants et admirateurs touchés — et même en pleurs — qui font la queue pour une photo ou un autographe. L’ex-ministre de la Justice de France Christiane Taubira faisait figure de rock star lors d’une allocution prononcée au colloque Maîtres chez vous organisé par Force jeunesse samedi, à Montréal.

Des compromis, l’intellectuelle de gauche n’en a effectivement pas fait lorsqu’elle a démissionné de son poste le 27 janvier 2016 pour un désaccord avec le gouvernement, qui voulait déchoir de la nationalité française toute personne reconnue coupable d’un acte terroriste. La tête haute, elle a quitté à vélo le ministère de la Justice après la passation des pouvoirs à son successeur. « J’obéis à toutes les règles pour autant qu’elles ne soient pas en contradiction avec ma conscience », a expliqué l’ex-ministre, auteure de plusieurs ouvrages, dont le récent Murmures à la jeunesse, une envolée lyrique où elle décortique ses choix et revient sur les attentats terroristes de 2015 qui ont secoué la France.

Elle dit comprendre cette réaction vive des Français à la suite des attentats du 13 novembre, où 130 personnes ont trouvé la mort. Peu après ces tragiques événements, 90 % des citoyens de l’Hexagone étaient d’accord avec la proposition de déchéance de la nationalité. « C’est non seulement compréhensible, mais je trouve ça sain [que la population ait réagi ainsi] », a souligné l’ancienne ministre originaire de la Guyane française. Toutefois, cette mesure qui a force de symbole n’aura aucun effet sur les terroristes au moment où ils attacheront leurs ceintures d’explosifs. « Attention au symbole. On ne va pas là dissuader les terroristes, mais on va abroger la Constitution républicaine de la nationalité, la notion de citoyenneté qui garantit l’égalité entre les individus », explique-t-elle, défendant toujours avec vigueur les droits de la personne.

Mariage pour tous

Sans compromis, Mme Taubira l’est aussi pour protéger la dignité de la parole publique. Critiquée pour refuser d’accorder des entrevues succinctes, notamment aux émissions de radio et télévision matinales, elle répond : « i[J’assume, je ne cours pas les médias et je ne cours pas les matinales. […] L’exercice qui consiste à venir dix minutes le matin commenter les propos d’un autre ministre ou de l’opposition, à alimenter par de petites phrases de faux problèmes et de faux débats, je refuse de m’y soumettre. ]i»

Christiane Taubira, Maligne et Intelligente

Christiane Taubira, c’est aussi le combat pour légaliser les mariages entre conjoints de même sexe dans lequel elle est rentrée de plein front. « Je savais que c’était un bouleversement social et législatif, je savais que ça allait provoquer un ébranlement, mais je ne m’attendais pas à cette violence », a-t-elle confié. On lui avait conseillé une réforme anonyme, pour ne bousculer personne. Mais de son avis, une telle réforme se devait d’être extrêmement claire, intelligible. « L’ensemble des citoyens devait comprendre ce qu’on était en train de faire. Pour une réforme de cette nature, il fallait aller franchement au combat », note-t-elle. Ce qui a provoqué du « bruit ». « Mais il faut accepter le bruit de la société. Il faut toujours respecter la diversité d’opinion. J’assume entièrement mes engagements et mes choix. »

Ses choix qui lui valent les foudres de ses adversaires. À maintes reprises, elle a reçu insultes, injures graves, allant jusqu’au sexisme et au racisme. En 2013, un hebdomadaire d’extrême droite va même publier en une une photo de la ministre de la Justice portant le titre « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane ». « J’ai un devoir moral et ontologique de résister et de ne pas me laisser affaiblir. Sinon, j’affaiblis tous ceux qui subissent ces discriminations », souligne avec sagesse celle qui a donné son nom à la loi française qui reconnaît comme crimes contre l’humanité la traite négrière et l’esclavage.

Le choc des attentats

Dans Murmures à la jeunesse, Christiane Taubira revient sur les attentats du 13 novembre, qu’elle décrit comme une « conflagration » reçue « en plein plexus ». Comme toute la France, elle a eu le souffle coupé. Mais elle devait remplir avec rigueur son rôle de ministre sans oublier l’être humain en elle, très affligé. « On a le choc psychoaffectif. On est en souffrance d’apprendre que des jeunes qui sont allés s’amuser à un concert sont morts. Je me dis comment les mamans vont apprendre ça ?, raconte-t-elle. Mais en même temps, il faut faire face. Il faut être debout aux côtés des familles des victimes et des décédés, il faut tout organiser. »

Les attentats de Charlie Hebdo avaient révélé quelques failles dans la prise en charge des victimes et de leurs familles, et Mme Taubira a aussitôt pris sur elle de revoir ce processus pour le corriger. Coup du destin, elle fait entrer en vigueur ce nouveau dispositif de prise en charge la nuit du 12 au 13 novembre 2015, soit celle précédant les attentats. Encore plus surprenant, le hasard veut que, le matin du 13 novembre, les équipes de secours du système de santé s’étaient exercées à une opération de sauvetage en cas d’attentat faisant 200 victimes, en pensant que c’était une hypothèse extravagante. « C’est effrayant d’une certaine façon. Car en tant que responsable politique, on fait des hypothèses, mais on est persuadé que ça ne va jamais arriver », soutient Mme Taubira.

Sa liberté de parole retrouvée — l’a-t-elle vraiment un jour perdue —, Christiane Taubira s’occupe maintenant de rencontrer la jeunesse, son livre à la main. « i[Souvent, la jeunesse […] ne constitue pas une catégorie de la population envers laquelle on fait des efforts particuliers]i », lance-t-elle, devant le jeune auditoire, déjà conquis, présent à HEC Montréal. « Murmures à la jeunesse, c’est pour vous rendre des comptes. Ma génération doit vous rendre des comptes », dit-elle avant de conclure paraphrasant la poète Andrée Chedid : « Vous serez alors capables de nous introduire un large souffle dans le corps de la vie. »///// Lisa-Marie Gervais

Christiane Taubira, « Murmures à la jeunesse », Éditions Philippe Rey, Paris, 2016, 96 pages


Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 14/03/2016 à 07:55



Un spectre hante le Bénin : le spectre de la démocratie. La démocratie bouge encore au Bénin : des résultats normaux y sont même publiés en pleine nuit : une absurdité. La démocratie ose survivre, encore, aux portes du Togo. C’est un vrai danger pour le Togo. Cette affaire de démocratie sans la technologie SUCCÈS est susceptible de continuer à donner des idées aux Togolais, surtout leur donner une tendance déjà perceptible chez certains d’entre eux : « l’atteinte à la sécurité intérieure de l’État » togolais. Achevons la démocratie; terminons le travail et finissons-en ensemble. Vite! Au Bénin, des réformes constitutionnelles, gravitationnelles, conversationnelles et éternelles sont nécessaires pour éradiquer le spectre de la démocratie qui prolifère aux portes du Togo sur des centaines de kilomètres.


"La Nouvelle Démocratie", David Alfaro Siqueiros
"La Nouvelle Démocratie", David Alfaro Siqueiros
C’est connu que la démocratie est endocanabidoïque, et elle diffuse des douleurs dans tout le voisinage. C’est une drogue dont les effets nocifs sont très mal connus. Les dernières études le confirment : la démocratie attaque le cerveau et procure des délires de liberté. Seulement 5% des fonctions du cerveau sont connues; voilà que la démocratie va se loger à 95% dans les activités de la partie inconnue du cerveau qui est de 95%. Logique, claire et scientifique. La menace est réelle; elle est même un danger public.

Pire encore, l’évolution de cette maladie qu’est la démocratie varie et tend à s’aggraver avec le temps, si ce trouble n’est pas traité sérieusement dans les 10 à 15 années de sa détection. C’était d’ailleurs la mission du Dr Boni Yayi à Cotonou; traiter et achever la démocratie au Bénin. Manifestement, il n’a pas réussi. On comprend les cris fréquents de Boni Yayi : Pardon… Pardon… Pardonnez-moi...

On se demande si c’est un vrai docteur ce Dr Boni Yayi; si c’est un vrai médecin ou seulement un titulaire de doctorat qui, contrairement à la pratique chez les francophones, vaudrait se faire appeler absolument docteur. On cherchait un vrai docteur, médecin, pour s’attaquer à un mal qui menaçait de traverser tous les tissus vitaux avant de se fixer au cerveau humain par-delà les frontières béninoises. Une déception que ce Boni Yayi… La démocratie bouge encore au Bénin, et il va falloir l’achever durant ce deuxième tour des présidentielles. Et, inviter la Cour constitutionnelle du Bénin à établir le certificat de décès de la démocratie en imposant un président non-élu. N’ont-ils pas l’équivalent des Forces Armées Togolaises (FAT) au Bénin? Le genre FAT béninoises?


Absurdité totale: des résultats crédibles en pleine nuit

Le Togo doit se remettre au vrai travail de tuer la démocratie au Bénin; une démocratie devenue plus que menaçante. Une démocratie qui bouge aux frontières du Togo? Il faut en finir! Éviter définitivement toute méprise comme celle commise par l’envoyé de la BOAD, Boni Yayi; il n’a pas appris les leçons données au vieux camp de gendarmerie, juste en face de son ancien bureau à Lomé. Et pourquoi pas, ne pas envoyer de vrais tueurs de démocraties : des cohortes d’électeurs togolais avec à leur tête le dieu argent lui-même, la MasterCard des moyens financiers illimités. Un si grand danger aux portes du Togo doit être réglé à la canonnière et à la bonbonnière financière.

Un Danger nommé Démocratie
Comme la vieille Europe aux prises avec les réfugiés venus de sa partie orientale, le vieux Togo antidémocratique doit mériter son nom : agir et se protéger contre ce train d’enfer qu’est la démocratie. Ce n’est plus l’heure des médiations et des dialogues à n’en plus finir. Les médiations et dialogues on les fait désormais loin du Togo, pas au Bénin voisin, mais en Guinée-Bissau par exemple, mieux encore en Gambie si un jour l’ami Jameh aussi voudrait entourlouper son opposition. Comme disait l’autre : n’est-ce pas?

Il s’agit de bien manger et partir au combat durant ces deux semaines à venir; point de repos ni de repas par la suite. D’ailleurs, la fameuse CENA béninoise, celle qui a manqué de s’appeler la CENI comme partout ailleurs et lire des résultats confectionnés par les grands spécialistes dont le Béninois, tristement célébrissime, Clément Aganahi, cette CENA va devoir être plus performante et préparer les résultats du second tour avant l’ouverture des bureaux de vote le 20 mars 2016. La CENA, quel nom bizarre comme si on devait y retrouver des sénateurs ou les élus d’une haute Chambre du pouvoir législatif.

Une CENA qui donne des résultats généraux 24 heures après les élections, en pleine nuit? À quoi ça sert de donner des résultats propres et crédibles dans la nuit? Autant attendre le jour, en plein midi non? Collecter des résultats par des téléphones sécurisés, sans les interventions des Alassane Dramane Ouattara de ce monde, et surtout pas avec la technologie SUCCÈS, et en pleine nuit, se présenter aux micros dans une pagaille organisée puis, trahison et parjure suprême : des résultats valides! Quel outrage à la vénérable science électorale!

Puis le gars, le président de cette CENA, Emmanuel Tiando, souhaite bonne nuit à tout le monde. Il se prend même pour Dieu cet Emmanuel, en adoptant le nom de Jésus. Au Bénin, très franchement, il leur faut des réformes institutionnelles, constitutionnelles, informationnelles, fractionnelles, gravitationnelles, insurrectionnelles, additionnelles et surtout confusionnelles. La nuit est faite pour positionner des armements lourds contre les contestataires de résultats préfabriqués et dysfonctionnels. Dans la nuit, on donne de faux résultats ; durant le jour, on proclame de vrais résultats. Pas le contraire !


Qu’une élection impure au Bénin protège le Togo

Qui ne se souvient pas de cette déclaration officielle togolaise sur les bienfaits du SUCCÈS : « un système électronique pour la collecte et la centralisation des résultats, mais également pour être informé pendant les opérations de vote de tout dysfonctionnement dans les bureaux afin d’y apporter les correctifs le plus vite possible. Le procédé dénommé « Succès » permettra à la Ceni d’être informée en temps réel sur les taux de participation. D’une manière générale, ce dispositif permettra de sécuriser l’ensemble du processus. Chacun des 9 000 bureaux de vote accueillera des représentants de tous les candidats afin d’éviter d’éventuelles contestations. Le recours au Succès devrait accélérer la publication des résultats provisoires avant leur validation par la Cour constitutionnelle ». Mon œil!

Évidemment, il faut s’appeler CENI pour pouvoir utiliser un SUCCÈS technologique qui plus est béninois. Voilà ce que c’est que de s’appeler CENA au lieu de CENI. On doit passer maintenant de l’électronique à la mitaine; tout faire à la main et déployer des Togolais au Bénin pour « la collecte et la centralisation des résultats », et surtout leur vote en amont ainsi que le graissage de toutes les circumnavigations et tous les circuits –il faut toujours un mot compliqué et un mot banal pour designer ces choses électorales, à en croire tous les observateurs électoraux.

Oui, le danger de la démocratie est aux portes du Togo : le Bénin voisin. Vite, écartons les mauvais esprits! Aux armes, citoyens, Togolaises et Togolais, guerriers magnanimes en décompte électoral latéral et généreux donateurs de résultats quinquennaux noctambules, des cartes d’identité béninoises vous sont déjà préparées. Allons, allons, marchons, marchons, protégeons et bâtissons la cité; qu'une élection impure au Bénin abreuve nos sillons et protège l’avenir ainsi que la santé de nos filles et de nos fils sur la « Terre de nos Aïeux ». Amen!


Mot à Maux


Rédigé par psa le 09/03/2016 à 01:29



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