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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Devant l’urgence d’une crise financière mondiale drainée par les « subprimes », dès son arrivée même au pouvoir, Barack Obama a su tirer l’économie américaine vers le haut : le pays s’est en partie réinventé et la consommation intérieure des ménages a repris, c'est la joyeuse Tomatina Obama. Si aujourd’hui cette économie américaine apparaît comme un garant de relative stabilité, c’est aussi parce que Barack Obama a su insuffler un vent d’optimisme.


La Tomatina économique d’Obama
L’impact de la Maison-Blanche sur la santé de la première économie mondiale est souvent exagéré. On continue ainsi de considérer la présidence de Bill Clinton comme le modèle à suivre tant les États-Unis furent prospères sous son règne. Or l’économie américaine allait imploser peu après l’éclatement de la bulle internet. Pour Barack Obama, le bilan est plus difficile à dresser.

En prenant des décisions courageuses dès son arrivée au pouvoir dans une situation d’urgence, le démocrate a sans doute contribué à éviter un cataclysme mondial. Le plan de relance qu’il a soumis au Congrès, le sauvetage de l’industrie automobile et la politique audacieuse de la Réserve fédérale ont permis à l’Amérique de sortir d’une crise des «subprime» qu’elle avait elle-même provoquée.

La dette de 18 000 milliards de dollars est suspendue comme une épée de Damoclès sur l’avenir des États-Unis. Mais, si elle a explosé sous Barack Obama, c’est parce qu’il a hérité de deux guerres ruineuses en Afghanistan et en Irak et de la pire crise économique depuis les années 1930. Le camp républicain et les milieux d’affaires ne lui pardonnent pas d’avoir régulé Wall Street à travers la Loi Dodd-Frank pour sanctionner les dérives des années 2000.

La Tomatina économique d’Obama
Si aujourd’hui l’économie américaine apparaît comme un garant de relative stabilité, c’est aussi parce que Barack Obama a su insuffler un vent d’optimisme: le pays s’est en partie réinventé avec vigueur. Même si sa stratégie n’a pas produit les effets escomptés, il a rapidement œuvré pour tenter de faire des États-Unis, second plus grand émetteur de gaz à effet de serre, une économie plus verte axée sur la technologie.

Quitte à se mettre à dos ses amis démocrates, il pousse, en tant que président globalisé, à la conclusion du Partenariat transpacifique, un traité de libre-échange avec 11 autres pays représentant 40% du PIB mondial. Pour lui, le maintien de la puissance américaine passe par l’économie et par l’Asie.

Barack Obama met toutefois en garde contre les risques encourus par l’économie états-unienne. L’explosion des inégalités de revenus pourrait mettre à mal la cohésion du pays. Le président démocrate exhorte en vain le Congrès à investir dans des infrastructures qui ne sont pas dignes de la première puissance mondiale. Jugeant que l’innovation est le nerf de la guerre économique de demain, il tire la sonnette d’alarme par rapport aux lacunes du système éducatif américain. Or l’inertie des États-Unis dans ces deux domaines reste préoccupante. ////////Stéphane Bussard

Ad Valorem


Rédigé par psa le 26/08/2015 à 01:41



Et tous nos diplômes MBA deux à deux rassemblés et affichés, alors ? Comment expliquer ce paradoxe? Et les inégalités, acceptables ? Et Piketty dans tout ça ? Les études, risquées? Le système d’éducation serait donc conçu pour produire de bons employés et non des employeurs. Seul un sens des affaires aiguisé, et non un savoir académique, procure une sécurité financière. Serait-ce une vérité que nous aimerions entendre en cette veille de rentrée scolaire et de retour à la Fac ? Décidément, « l’argent, ça ne change pas le monde, sauf que… » Sauf que l’argent est une drogue dure dont il faut bien arriver à se défaire pour mieux s’épanouir, non ? En attendant : Qu’enseignent les parents riches à leurs enfants?


Devenir riche ne s’apprendrait pas à l’école


Qu’enseignent véritablement les parents riches à leurs enfants? C’est la question posée par Robert Kiyosaki, auteur du best-seller « Père riche, père pauvre ». «J’ai eu deux pères, explique-t-il, l’un riche et l’autre pauvre.» De ces deux pères, il reçoit une double culture: scolaire par son père biologique, un intellectuel qui mène une carrière de directeur du Ministère de l’éducation d’Hawaii; entrepreneuriale par son père spirituel, un self-made-man qui a déserté les bancs de l’école très tôt. Si les deux pères rencontrent chacun un vif succès dans leurs carrières respectives et gagnent tous deux des revenus substantiels, celui qui détient les diplômes éprouvera tout au long de sa vie des difficultés financières alors que le père «inculte» s’enrichira au point de devenir l’une des premières fortunes d’Hawaii. Comment expliquer ce paradoxe?

Kiyosaki explique que «les écoles ont été conçues pour produire de bons employés et non des employeurs, raison pour laquelle elles se concentrent sur les aptitudes scolaires et professionnelles et abandonnent aux parents le soin d’éclairer leurs enfants sur les questions d’argent.» Peu de pères inculquent cependant des connaissances financières à leurs progénitures, l’argent étant en outre considéré dans certaines familles comme un vice ou un objet de honte. En négligeant cet aspect de leur éducation, ils font de leurs enfants des «esclaves de l’argent». Devenus adultes, ceux-ci sont à la merci d’un employeur qui peut à tout moment les licencier. Leur savoir académique ne les met par ailleurs pas à l’abri des problèmes d’argent.

Kiyosaki rappelle que seule une éducation financière, axée sur l’entreprenariat, permet de devenir maître de sa destinée. Il cite l’exemple de nombreux médecins, avocats ou ingénieurs très instruits qui, faute d’avoir appris à mettre l’argent à leur service, se débattent toute leur vie avec des problèmes financiers. «Il est risqué de nos jours, résume-t-il, de dire simplement à un enfant: «étudie avec ferveur puis cherche-toi un emploi.» À l’heure actuelle, l’enfant a besoin d’un enseignement plus raffiné, plus subtil.» L’enseignement précisément dispensé par ces «papas riches». Quel est-il?

Lorsqu’un «père pauvre» conseille à son enfant d’étudier avec application afin de décrocher un emploi stable au service d’une bonne entreprise, le «père riche» prodigue le même conseil afin que son enfant trouve une bonne entreprise à acheter. De la même manière, le «père pauvre» apprend à son enfant à écrire un CV impressionnant pour décrocher un emploi alors que le «père riche» lui apprend à rédiger de solides projets financiers pour créer des emplois. Le «père pauvre» interdit les discussions d’argent à table, le «père riche» les encourage. Quand le «père pauvre» répète à longueur de journée «nous n’avons pas les moyens d’acheter cela», le «père riche» interroge: «quelle action devons-nous entreprendre pour avoir les moyens d’acheter cela

«Ce qui compte dans la vie, note Kiyosaki, ce n’est pas combien d’argent vous gagnez, mais les sommes que vous parvenez à conserver.» Car un emploi n’est qu’une solution à court terme pour un problème à long terme. Les factures ne tombent-elles pas invariablement à la fin de chaque mois? Pour sortir de la foire d’empoigne, soit le procédé qui consiste à travailler comme un forcené toute sa vie afin de payer son hypothèque, ses taxes, ses impôts et ses cartes de crédit, il est nécessaire d’investir dans des actifs qui génèrent des revenus. «Un des problèmes inhérents au milieu scolaire est que vous devenez ce que vous étudiez. Si vous étudiez la cuisine, le droit ou la mécanique, vous devenez cuisinier, avocat, mécanicien et ainsi de suite. Vous consacrez par la suite toute votre vie active à l’entreprise d’un autre et contribuez ainsi à enrichir cette personne.» Or, pour atteindre la sécurité matérielle, il est impératif de s’occuper de ses propres affaires.

«Conservez votre emploi de jour et mettez-vous à acheter des actifs, conseille Kiyosaki. Souvenez-vous que les pauvres et la classe moyenne travaillent pour l’argent, les riches font en sorte que l’argent travaille pour eux.» Ce n’est que parce que leur source de revenus ne provient pas uniquement de leur salaire et ne dépend pas entièrement de leur employeur que les «papas riches» ne craignent pas les périodes d’inactivité et de chômage. Qu’ils aient un emploi ou pas, cela n’a aucune incidence sur leurs avoirs, qui continuent de croître d’eux-mêmes. Un peu comme la graine qui, arrosée pendant des années, se transforme en arbre solide ne nécessitant plus vos soins pour grandir. Ses racines sont suffisamment profondes et il peut désormais vous procurer de l’ombre. Cette pensée n’est pas sans rappeler celle de Benjamin Franklin. En 1748 déjà, l’inventeur du paratonnerre prodiguait le conseil suivant dans son "Advice to a Young Tradesman": «Rappelle-toi que l’argent est doté de puissance génitale et de fécondité et que les rejetons peuvent engendrer à leur tour et ainsi de suite».

L’erreur classique en matière d’investissement? Considérer son toit comme un actif. «Une propriété vient chercher de l’argent dans votre poche», rappelle Kiyosaki. Outre l’hypothèque, les taxes foncières et l’impôt sur la valeur locative, une maison coûte cher à l’entretien. Or, un actif par définition met de l’argent dans votre poche sans qu’un quelconque effort de votre part soit nécessaire. L’entreprise qui ne requière pas votre présence, des droits d’auteur, un portefeuille d’actions ou encore des biens immobiliers qui génèrent des revenus locatifs sont des exemples d’authentiques actifs.

Autre conseil prodigué par les «papas riches»: en finir avec la ¬fièvre acheteuse. «Les pauvres et la classe moyenne achètent à la sueur de leur front des éléments de passifs qui n’ont pas de réelle valeur dès qu’ils les ramènent chez eux», explique Kiyosaki. À ¬la première augmentation de salaire, ils cèdent à la tentation d’acheter un complet Armani ou une nouvelle voiture à crédit. Mais «quand une personne achète un objet de luxe à crédit, il arrive souvent qu’elle éprouve tôt ou tard de l’amertume à l’égard de cet objet car la dette qui en résulte devient rapidement un fardeau financier». À l’inverse, utiliser son intelligence financière pour acquérir des biens procure un sentiment indicible de fierté. Kiyosaki cite l’exemple de son épouse qui patienta quatre ans avant de s’acheter une Mercedes, soit le temps nécessaire pour que son portefeuille de placements immobiliers génère suffisamment d’argent pour payer le véhicule.

Enfin, les «papas riches» apprennent à leurs enfants que les plus grandes pertes résultent souvent d’occasions manquées. Ils leur expliquent qu’immobiliser la totalité de leur capital dans leur maison les prive de la force de frappe financière nécessaire lorsqu’une bonne affaire se profile à l’horizon. Une personne avisée garde par conséquent toujours en réserve une somme d’argent qu’elle investit à bon escient, dès qu’une opportunité alléchante surgit. /////Amanda Castillo


Silence


Rédigé par psa le 21/08/2015 à 01:11



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