Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Récidivons! Revenons sur les bonnes nouvelles, surtout que les bonnes dans les nouvelles sont perlées et les autres demeurent controversées, peu sincères, peu courageuses, très peu généreuses en devoir commun, toujours égoïstes, désespérément perfides, voire dramatiques, par les temps qui courent. Servons-nous alors du talentueux auteur de la modernité dans l’un de ses combats universels : « i[L’instruction primaire et secondaire à flots, la science à flots, la logique à flots, l’amour à flots, et tous les malades que la nuit fait, tous les bègues de l’intelligence, tous les eunuques de la pensée, tous les infirmes de la raison, et les esprits haillons, et les âmes ordures, et le sabre, et la hache, et le poignard, et les pénalités monstres, et les codes féroces, et les enseignements imbéciles, […], et les erreurs et les idolâtries, et les exploitations, et les superstitions, et les immondices, et les mensonges, et les opprobres, disparaîtront dans cet immense lavage de l’humanité par la lumière]i ». Ainsi parlait-il en flux d’infinitude de l’éducation, de l’enseignement, en son temps l’instruction publique gratuite, le républicain et humaniste par excellence, l’adepte inlassable des causes audacieuses, celui qui demanda même le « Grand Pardon » au bénéfice des Communards français, Victor Hugo lui-même; ainsi suis-je enthousiasmé, sans retenue aucune, de rendre honneur vibrant à Yao Assogba, reçu solennellement en ce 1er novembre 2014 comme Professeur Émérite de son Université.


Yao Paul Assogba
Yao Paul Assogba
Loin de la patrie, loin de cette « Terre de nos Aïeux » qui nous a vu naître et faire nos pas premiers et innocents, loin de « Milly ou la terre natale » disait aussi l’autre enseignant et poitrinaire de ces endroits charnels « où l'innocence eut autrefois son lit ! », là où toujours « un cœur palpite au nom de quelque humble masure, et sous les monuments des héros et des dieux », là où chaque «mère à nos voix enseignait », également là « où s'asseyait mon père, la salle où résonnait sa voix mâle et sévère », ici même sur cette autre terre « par chez-nous », ce n’est pas peu faire que de se voir décerner une telle reconnaissance professionnelle. L’Université du Québec en Outaouais (UQO), anciennement Université du Québec à Hull, en face d’Ottawa, cette université se sent du libre-témoignage pour ainsi revaloriser l’éducation, sa force intrinsèque, et surtout l’art de sa transmission que nous envions aux enseignants.

Qui parmi nous n’a pas en lui un enseignant caché; une enseignante bien cachée dans son parcours de citoyen, son parcours de vie et de son éclairage libre, critique et serein. C’est bien de cette sérénité que l’on retrouve chez Yao Assogba, depuis qu’il s’empêche de s’exploser devant l’humaine condition pour l’accueillir davantage. De près ou de loin, nous avons profité de son parcours : ses nombreuses interventions dans le débat public québécois, particulièrement à travers les bien nommés journaux « Le Droit » et « Le Devoir », la création à Gatineau de la Diaspora togolaise pour la démocratie (DIASTODE), longtemps la bannière étoilée de la diaspora togolaise à travers le monde. Et aussi, et surtout, la naissance de la Communauté Togolaise au Canada, la CTC.

Au-delà de sa science universitaire, ces deux organes forgés avant tout des mains de Yao Assogba, constituent le reflet d’une implication sans pareil dans les enjeux sociaux et politiques, au point d’en faire profiter sa communauté de base. La CTC autant que la Diastode se sont ainsi nourries à la source du métier d’enseignant universitaire lucide et solidaire, le genre d’enseignant non cloisonné ni barricadé dans les facultés et sans tabou surtout; en somme, un vrai travail de lavage du premier bain de la diaspora togolaise par la lumière, une véritable fondation de cette diaspora.

Le fruit de tels engagements persévérants venait de loin. De l’arbre planté dans la relance de l’Union des jeunes d’Atakpamé, de Nuadja et d’Akposso (Ujana) en compagnie des Georges Aïdam, Étienne Doni et autres jeunes gens terribles qui réussirent à ressusciter l’ancestrale « fête d’igame » oubliée et abandonnée, un rendez-vous culturel jamais démenti depuis sa renaissance jusqu’à maintenant; à l’arbre fédérateur des nombreuses associations d’étudiants africains en une Union générale des étudiants africains à Québec (UGEAQ) de l’Université Laval, un autre suspect du panafricanisme rayonnant se faufilait bien, depuis, en Yao Assogba.

Tellement, toute la sève de l’engagement de Yao Assogba remontait aussi loin que l’unique journal du pays, à l’époque le « Togo-Presse », en parlait un jour chaud d’août 1973, disons dans le siècle d’avant celui-ci; tout comme le journal universitaire « Au fil des évènements » avait eu à faire réverbération de la nouvelle unité africaine des étudiants de l’Université Laval, quelques années plus tard et sous un autre climat, hivernal cette fois-là. D’ailleurs, l’autre magazine universitaire « Savoir », ne s’était pas privé, lui aussi, de dresser le portrait de la personnalité fascinante de « Yao Assogba : un intellectuel engagé et passionné »; c’était au début du siècle nouveau, en automne 2001. Et depuis, à toutes les occasions, Yao Assogba n’a cessé de se poser en trait d’union universitaire entre le Québec et le Togo.

Voilà pourquoi ce 1er novembre 2014 automnal, avant même d’assister à la cérémonie annuelle de « Collation de grade » qui connaîtra aussi la remise du titre de Professeur Émérite à Yao Assogba, c’est d’abord l’ami, le frère, le Président, le Bozot que je tiens à honorer. Professeur Émérite, c’est aussi célébrer le début d’une autre reconnaissance : le droit à la retraite active, la publication d’un prochain livre et plus de temps dans la « Fondation Lani » dédiée au mieux-être des jeunes. Professeur Émérite, ce n’est pas rien, car dans ce cas-ci, ni l’institution UQO ni l’enseignant Yao Assogba ne s’est trompé. C’est connu : l’enseignement qui trompe en se trompant ou encore l’enseignant qui se trompe ou trompe délibérément est plus redoutable que l’ignorance même. Et c’est alors que le loup devient berger, l’erreur maitresse d’école, l’égo professeur d’université, l’idolâtrie Honoris causa [même venant de l’Ogou togolais plutôt que de la Koza].

Yao Assogba : un patriote de l’humanité
Ici, c’est tout le contraire. D’une École normale jusqu’à l’Université, d’Atakpamé à Québec et avant le refuge du Nouveau monde nord-américain à Gatineau, Yao Assogba s’est confectionné une autonomie intellectuelle, une indépendance de pensée soucieuse du destin commun qui toujours s’éloignera de toutes les superstitions et des servitudes nouvelles. Il faut rendre public et davantage Yao Assogba dont l’écho a trop souvent résonné dans la modestie, et l’influence dans l’engagement désintéressé.

J’aime bien me moquer de Yao Assogba que son travail de professeur d’université n’est pas un vrai boulot à sueur frontale, comme le lui dirait d’ailleurs le président George W. Bush... On se souvient du président Bush qui se moquait de l’impertinent cinéaste Michael Moore, l’homme aux films frondeurs comme « Capitalism : A Love Story (2009), Fahrenheit 9/11 (2004), I'm going to tell you a secret (2004), Bowling for Columbine (2002), etc. »; le président Bush se refusant à une interpellation de son compatriote lui répliquait plutôt, et en bon Texan valorisant le dur labeur d’un État américain du sud ensoleillé, un Texas d’avant Ébola : « Michael! Va te trouver un vrai boulot! » [Michael! Go and find a real job!]. Professeur d’université, « vrai boulot » à la George W. Bush ou pas?

J’ai beau taquiné ces enseignants, j’ai beau questionné la dureté réelle de leur si beau labeur, il reste que c’est un métier fascinant dont Yao Assogba s’est valablement acquitté avec assiduité, générosité et densité. Particulièrement, dans un environnement qui ne lui était acquis à l’avance, pas plus qu’il ne lui fut hostile par ailleurs; la complicité d’une compagne de vie et épouse Andrée Tremblay, aidant, des collègues universitaires n’étant pas du reste. Il demeure que nos racines, à tous, étant simplement peu profondes dans les sociétés d’accueil de la diaspora togolaise, nos efforts hier à demain resteront encore soutenus. Et c’est d'ailleurs ce que Job nous rappelait aussi : « Nous sommes d’hier, mais nous ne le savons pas ».

C’est là, c’est ici même que prend le dessus l’humanité en chacun de nous; celle en Yao Assogba a ainsi triomphé des pudiques et nombreux aléas du métier et de la vie. C’est pour cela que sa reconnaissance de Professeur Émérite, aussi bien pour la qualité scientifique de son enseignement, de ses recherches et publications ainsi que son investissement social, constant, forment un triomphe mérité. Et nous ne connaissons rien de haut et de gratifiant que le coup du triomphe porté en éducation à l’un de ses propres appelés. À flots le mérite à Yao Assogba qui, au fur et à mesure, s’est simplifié pour valablement devenir un « patriote de l’humanité », perdant même sa foi dans certaines devises limitées par les seules frontières étatiques : un patriotisme mondial, un patriotisme éducatif, un patriotisme inspirant.

Et c'est fait... Félicitations pour le Professeur Émérite
Et c'est fait... Félicitations pour le Professeur Émérite

Ensemble, joignons-nous à l’UQO pour féliciter, honorer, célébrer Yao Paul Assogba ce 1er novembre 2014 et au-delà, pour la totalité de ses œuvres citoyennes et universitaires ayant conduit à son élévation au niveau de Professeur Émérite… le fruit d’un « vrai travail » finalement. Bravo Grand Papa [Y]Ao! Bravo et félicitations de nous tous. Bravo de la diaspora togolaise. Bravo de ton Conseiller spécial… heureusement que tu as un bon Conseiller spécial, comme le suggère d’ailleurs ce regretté comédien gabonais, Dékombel, à la gente publique, à toute la « brava gente » africaine : « i[C’est parce que la rivière n’a pas de conseiller [spécial] qu’elle va si difficilement, en serpentant dans les forêts et en titubant sur les terres, alors qu’elle pouvait rallier son point de chute, beaucoup plus facilement, si elle en possédait un qui sait lui montrer le bon chemin vers sa destination]i». Ici, dans ton cas Yao, tout le monde sait que la totalité du mérite te revient, et seule l’admiration est nôtre.

Bravo de la famille, de toute la famille, des compatriotes, des collègues et des amis. Bravo tonton Assogba… Bravo cher Yao… Bravo Professeur Émérite!




De gauche à droite: Vicky, Alexis, Andrée, Henri, Yao, Etienne, Daname, Édith, Edem, PSA.
De gauche à droite: Vicky, Alexis, Andrée, Henri, Yao, Etienne, Daname, Édith, Edem, PSA.

Yao et PSA
Yao et PSA

Ad Valorem


Rédigé par PSA le 31/10/2014 à 00:09
Tags : assogba togo Notez



Enfin une certitude : la rigueur et le respect, l’enthousiasme et l’efficacité, tous seront de retour dans la gestion prochaine du football togolais. À la Fédération Togolaise de Football (FTF), la démonstration va bientôt être faite que la fatalité de la gabegie et celle de l’incompétence peuvent bien être enrayées au profit d’une administration professionnelle et respectueuse des règles de l’art en gestion moderne. Depuis le temps que l’on en parle, Tino Adjété lance officiellement sa candidature pour assumer la fonction, et surtout la responsabilité de président de la FTF. Changement d’ère assumé… Changement d’air assuré.


Tino Adjété
Tino Adjété


Plus qu’un titre ou un simple rôle, présider l’organisme qui dirige le football togolais est effectivement devenu, au fil des années, une responsabilité à ne plus prendre à la légère. Dans le ridicule ambiant à l’échelle continentale même, trop souvent, le football africain s’est rajouté en offrant spectacles désolants jusque pendant les Coupes du monde de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) ou les Coupes d’Afrique des Nations de la Confédération Africaine de Football (CAF). Et le Togo ne s’était jamais fait prier pour entrer en scène et faire valoir ses prouesses en désorganisation disgracieuse ainsi que son palmarès en réputation écornée.

Oublions les éternelles revendications des primes de participation aux compétitions que réclament souvent les joueurs jusqu’avant le début des rencontres d’importance; ces primes sont habituelles et prévues, mais tout doit être fait pour qu’elles deviennent discorde et scandale devant les caméras du monde entier. Oublions, malgré-nous, le hooliganisme africain qui transforme les spectateurs en bandes de «spectatueurs »; en l’absence d’éducation et de règles préventives, ces excès ont fini par produire un assassinat en direct dernièrement. Le laisser-aller récurrent est précurseur de tous ces drames auxquels le football togolais n’avait d’ailleurs pas échappé, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays.

Il est si paradoxal que le football demeure néanmoins un facteur de cohésion et de fierté nationale, un vacuum des frustrations des peuples africains selon les circonstances et le degré de leurs insatisfactions. Cette vaticanisation du football, siège de tous les miracles des sociétés africaines, fait des dirigeants des instances de gestion de ce sport de véritables pontifes des temps modernes. Déjà que la FIFA possède une indépendance financière qui lui a permis de raisonnablement éloigner l’influence politique de la gestion quotidienne des fédérations nationales. Au Togo, Faure Gnassingbé a probablement été jusqu’à maintenant, le dirigeant politique qui s’était le moins mêlé du football, malgré son intérêt connu pour ce sport.

Des premiers ministres Édem Kodjo à Arthème Ahoomey-Zunu en passant par Gilbert Houngbo, et surtout et trop souvent le ministre Pascal Bodjona, autant comme directeur de cabinet du Président de la République qu’en tant que ministre de l’administration du territoire, le football togolais n’a laissé indifférent aucun dirigeant politique togolais. Gnassingbé Eyadema lui-même, pour clore la ronde des militaires à la tête de la FTF, avait fini par « offrir » cette FTF à son fils Rock Gnassingbé qui ne pouvait pas ne pas considérer le football togolais comme sa propriété très privée, très personnelle, très intime, au point de menacer de mort toute personne voulant s’en approcher de trop près.

Scandales et forfaitures comme si le football togolais en redemandait
Plus que tout autre, l’ère de Rock Gnassingbé est le prototype parfait de tous les abus : désinvolture notoire, manque d’écoute, mauvaise réputation, centralisation, autoritarisme, absence de bilan, etc. Ces excès sont fidèlement reproduits aujourd’hui par Gabriel Ameyi, le président sortant de la FTF. Par contre, si l’ère de Rock Gnassingbé a connu la participation du Togo à la Coupe du monde FIFA 2006, en Allemagne, avec l’expertise avérée de l’entraineur Stephen O. Keshi, le mandat de Gabriel Ameyi s’achève sur fond de scandales et de divulgations troublantes : l’actuel président de la FTF est interdit de signature dans la gestion des finances par la FIFA depuis le milieu de son mandat, et il est soupçonné d’avoir vendu un match contre le Cameroun en permettant la qualification de ce pays à la dernière Coupe du monde FIFA, le Brésil 2014.

Cette double forfaiture dans l’histoire du football togolais, particulièrement la révélation explicitement faite, le 21 juillet 2014, dans une lettre ouverte de l’ancien président de la FTF, Tata Avlessi de Mass, est adressée à tous les ayants cause du football togolais dont la FIFA : une dénonciation qui devient une épée de Damoclès sur la tête de Gabriel Ameyi. Ce dernier est susceptible de subir une procédure punitive particulière, à tout moment, de la part des autorités de la FIFA auprès desquelles l’intéressé n’avait plus déjà bonne presse et reste toujours privé de signature. Avec un tel portrait, il est difficile de demeurer impassible devant une dégringolade aussi persistante du football au Togo.

Hors-jeu la politique et ses influences indues, il appartient aux acteurs du football togolais de prendre leurs responsabilités. D’ailleurs, plus personne ne s’obstine sur l’urgence du changement à la FTF, aussi bien au Togo comme dans les cercles de la CAF et de la FIFA. Naturellement, les ambitions ne manquent pas. Traditionnellement, depuis que les élections sont ouvertement gérées par des Comités indépendants de la FIFA, au moins trois listes de candidatures se sont toujours présentées devant le collège électoral composé des clubs et des ligues essentiellement. Ce pourrait être encore le cas cette année; les ambitions n’ont jamais manqué autour du football. Mais au Togo, la tâche du redressement est si énorme qu’il faut plus que de la simple ambition ou le désir de n’ensemencer que de la zizanie et de la diversion pour y faire face.

C’est en homme d’honneur, de courage et de résultat que Tino Adjété s’est invité à assumer la responsabilité historique de redresser les torts sous lesquels est enseveli le football togolais. Des résultats, l’homme en connaît dans son parcours professionnel et dans sa passion footballistique qu’il en veut encore davantage pour le football togolais. Du courage, Tino en possède à en revendre puisqu’aux moments les plus critiques des excès de Rock Gnassingbé, tout puissant, c’est avec tempérance, sérieux et une superbe gaîté, que l’homme a dénoncé publiquement et a travaillé activement sur tous les fronts pour mettre fin à l’innommable gestion. Les menaces de Rock Gnassingbé n’avaient jamais eu raison de la détermination de Tino. Rock Gnassingbé et Gabriel Ameyi, même avidité rudimentaire, même sort implacable. Trop c’est assez!


De la Gouvernance éthique pour le football togolais maintenant
Dans tous les combats pour une gestion professionnelle de la FTF, Tino Adjété a apporté aux différents bureaux exécutifs de sa rigueur et de son savoir-faire. Bienveillant, il sait provoquer une émeute de joie autour de lui sans jamais délaisser son monumental sens du bien commun. J’entends encore Tino dire de Rock Gnassingbé qui lui refusait la gestion financière, qu’il restera patient : « Le jour où Rock me laissera faire le travail pour lequel je suis élu, je n’aurai besoin que d’une règle et d’un crayon pour tracer une ligne et prouver qu’une autre gestion à commencer à cet instant-là. » Paroles de comptable… Paroles d’honneur. L’honneur donne l’assurance. L’honneur est parfois une opulente compétence qu’il est difficile de cacher.

En effet, c’est à la fois de la compétence et de l’assurance qui se dégagent des deux documents présentés par Tino Adjété pour battre campagne et rétablir une gestion crédible à la FTF : la «Vision» comme plan d’action et programmes annuels détaillés, le «Mémorandum» comme diagnostic et rappel des insuffisances notoires. Ce faisant, personne ne le croyait si bien faire pour si évident. Curieux constat : jamais auparavant, un président potentiel n’avait présenté un programme d’action de cette ampleur ouvrière et refondatrice de la FTF.

Ainsi débusqué l’amateurisme permanent, les tentatives d’achat de votes et de conscience mises à découvert, de nouveaux candidats tardent à s’annoncer. Pour les prochaines élections à la FTF, l’enjeu est clairement placé au niveau de la Gouvernance éthique : savoir faire et faire savoir cette capacité à gérer judicieusement le bien commun qu’est le football togolais. Le défi est véritablement à ce niveau, et 2014 n’est qu’un début, le commencement de l’affirmation ouverte qu’un changement de cap à la FTF est en orbite : « même le silence a une fin », à plus forte raison toutes ces resquilles capillo-tractées depuis si longtemps.

Héritier d’un père connu, très connu pour son don de soi et sous le nom évocateur et non-dilué de «Président», une appellation consacrée toute sa vie et qui n’a rien à voir avec la politique politicienne mais davantage avec le sport; un «Président» très éloigné de la politique comme l’est d’ailleurs la plupart de ses enfants dont Tino Adjété, apolitique jusqu’au bout des ongles en toute conformité avec les prescriptions de la FIFA. Dans cette lignée, on n’est pas fils d’un «Président» sans le don de soi au sport, au football en particulier; le courage et le naturel « Fais ce que dois » dans les règles de l’art s’ajoutant en prime.

Voilà donc Tino en campagne pour exercer son leadership à la FTF, et donner à l’institution le meilleur de sa personne et de son professionnalisme. Me voilà donc en campagne pour le renouveau du football togolais aux côtés de mon frère. Persuadé, je le suis, que sa «Vision» pour le rétablissement de l’honneur du sport-roi togolais saura restituer aussi bien le respect recherché que redonner la satisfaction aux adeptes de cette discipline, et plus généralement à la jeunesse togolaise. C’est par l’exemple, la rigueur, la flexibilité, l’enthousiasme même, la volonté et la détermination dans tous les domaines que notre pays se relèvera de toutes ses chutes trop souvent orchestrées sciemment sous des regards complaisants.

Le lancement officiel de la candidature de Tino en ce mois de septembre, à trois mois des élections, augure d’une salutaire évolution à la FTF. Je suis en campagne pour Tino, même s’il n’a nullement besoin de ma personne pour réunir la majorité des voix du collège électoral autour de sa candidature. Je suis donc en campagne pour le plaisir, par fierté, par espérance, par conviction, par vigilance, et j’y reste car il y a un souci du bien en jeu : le bien du football togolais, le souci de la Gouvernance éthique à la FTF. Un véritable changement d’époque, et il est temps.



Diplomatie Publique


Rédigé par PSA le 03/09/2014 à 20:31



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