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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.





La Piéta ne semble pas laisser qui que ce soit indifférent : le Christ lui-même mort sur une chaise électrique et exposé publiquement jusqu’à cette fin de semaine pascale. C’est le défilé des gens à la cathédrale de Gap et pas seulement des croyants. L’art a déjà ce côté provocateur en lui-même que lorsqu’il ose se nourrir du sacré il fait fureur ou controverse. Même les non habitués des églises sont allés regarder cette œuvre originale du sculpteur britannique Paul Fryer qui n’est pas à une controverse près dans sa façon de restituer les thématiques religieuses ou démoniaques à travers les temps. François Pinault, propriétaire de l’œuvre a réalisé un coup de publicité énorme en prêtant « PIETA, le Christ et la chaise électrique » à Monseigneur Jean-Michel di Falco Leandri, l’Évêque de Gap et le Père Jean-Michel Bardet Curé de la cathédrale de Gap qui a accueilli l’exposition jusqu’à ce dimanche. Sans aucun doute, l’œuvre de Fryer a ressuscité certaines interrogations en rapprochant le passé et le présent des conceptions de la peine de mort dans les sociétés humaines. Pendant ce temps, le Pape Benoît XVI subit une autre forme de ruée que relate Le Point… Avouons qu’il ne s’aide pas trop ce Pape intellectuel, trop intellectuel parfois…



Paul Fryer, Pieta
Paul Fryer, Pieta

Quarante-trois pour cent des catholiques français souhaitent le départ de Benoît XVI. C'est ce qu'a révélé un sondage Ifop publié par le Journal du dimanche ce week-end. La levée de l'excommunication de quatre prêtres intégristes (parmi lesquels l'évêque négationniste Richard Williamson), l'excommunication d'une Brésilienne suite à l'avortement de sa fille de 9 ans enceinte de jumeaux à l'issue d'un viol, ainsi que les derniers propos du pape sur les préservatifs en Afrique, qui selon lui "augmentent le problème" du Sida, ont largement terni l'image de Benoît XVI. En France, 47 % des catholiques non pratiquants et 31 % des pratiquants espèrent désormais que ce pape se démette.

Bien qu'aucun mortel ne puisse démettre le pape, le code de droit canonique en vigueur, promulgué par Jean Paul II en 1983, permet à celui-ci de renoncer à sa charge de son propre chef (art. 332-2). N'ayant d'autre supérieur que Dieu lui-même, le souverain pontife n'est tenu de faire accepter sa démission par personne. Il est simplement requis pour la validité de sa renonciation "qu'elle soit libre et dûment manifestée". Le phénomène est toutefois resté très rare jusqu'ici. Dans l'histoire récente, trois papes y ont songé mais ne s'y sont pas résolus : Pie XII craignant d'être enlevé par les nazis, Paul VI à ses 80 ans et Jean Paul II en l'an 2000. En tout et pour tout, dans l'histoire de l'Église catholique, seuls quatre papes sur 265 ont effectivement renoncé (Pontien en 235, Félix II en 358, Grégoire VI en 1046 et Célestin V en 1294), le plus souvent sous la contrainte.

Alors, Benoît XVI se joindra-t-il à la liste des Papes démissionnaires ? La question est désormais posée par Chloé Durand-Parenti.

Silence


Rédigé par psa le 12/04/2009 à 12:12
Tags : christ fryer gap pieta pinault Notez



Félix Vallotton
Félix Vallotton
C’est un nouvel indicateur qui passe au rouge pour Nicolas Sarkozy. Le PS soigne ses plaies. La guerre des roses se trouve, au moins pour un temps, mise entre parenthèses. Le travail patient, ingrat, d’amalgame et de synthèse mené par la Première secrétaire commence à porter ses fruits. Les difficultés s’aplanissent et une répartition des rôles commence à voir le jour dans le jeu de dames socialistes.
La guerre ? Quelle guerre ? “Si Ségolène veut me voir, elle me passe un coup de fil, (…) je suis à sa disposition” proclame avec un large sourire Martine Aubry. Inimaginable il y a quelques mois, la maire de Lille est en train de gagner son pari : recoller les morceaux. Evidemment c’est moins vendeur qu’une nuit des longs couteaux mais, Martine Aubry, c’est presque sa marque de fabrique, est l’une des rares à ne pas courir derrière les médias.
Il n’empêche, la numéro 1 du PS, a savouré son plaisir lundi lors d’un point de presse rue de Solférino. Pour une fois, la vieille maison socialiste joue au diapason. Revenant sur les propos de Benoît Hamon qui avait qualifié Ségolène Royal de “personnalité politique incontournable”, Martine Aubry a confirmé en lançant “Il ne dit que des choses vraies”.
Pour bien enfoncer le clou de son propos initial, la Première secrétaire a réfuté toute “difficulté” avec Ségolène Royal, précisant “J’ai toujours dit que Ségolène Royal, en tant qu’ancienne candidate à la présidence de la République était une femme qui avait un statut à part dans notre parti (…) que je respecte en tant que telle et au-delà d’ailleurs”.
La proposition d’Arnaud Montebourg d’organiser une primaire ouverte, pour désigner le candidat socialiste à l’élection présidentielle de 2012 n’a pas, contre toute attente, ravivé les tensions. “Aujourd’hui nous avons d’autres priorités vis-à-vis des Français et de la rénovation de notre parti, même s’il a raison d’y travailler dès maintenant”, s’est contenté de déclarer la première secrétaire du PS en apparence sereine sur le sujet.
Confirmant cette lune de miel imprévue, la Maire de Lille a défendu Ségolène Royal qui, lors d’une visite à Saint-Louis-du-Sénégal, a demandé pardon pour le discours controversé du chef de l’Etat au Sénégal sur la place de l’homme africain dans l’Histoire.
“Elle a eu raison”. “J’avais dit comme Ségolène que ce n’est pas la France, et nous nous excusons de ces propos”, a indiqué Martine Aubry. La déclaration de la patronne du PS confirme un large soutien à l’ex-candidate du PS aux présidentielles, de Pierre Moscovici à Benoit Hamon.
L’union sacrée contre Nicolas Sarkozy se confirme. La première secrétaire du PS, avait préalablement affirmé partager “complètement” les propos de Ségolène Royal sur les séquestrations de patrons, jugeant qu’”en aucun cas”, les violences “ne peuvent être justifiées” mais qu’”il y a des moments où des gens n’en peuvent plus”.
Dans l’immédiat, la complémentarité entre les deux femmes semble l’emporter sur la rivalité, remise à plus tard. Elles se rejoignent sur une même dénonciation de la politique de Nicolas Sarkozy. Et cela vaut bien un armistice.

La Mouette, Le Monde

Horizon


Rédigé par psa le 08/04/2009 à 01:42
Tags : afrique aubry france royal Notez



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