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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Anna Lietti traduit 2011 en cet échange de correspondances entre le Vicomte de Valmont –toujours resté dans Paris, et son amie la Marquise de Merteuil en voyage au Château... Quel Château et où? Pas important du tout, juste un Château reculé et digne d’une retraite sans twitter! Comment le Baron de Déessequaz, un véritable « garde-baiser », s’est-il littéralement effondré devant la déesse Ophélie venue du si lointain Fouta? Œuvre de tant d’années en un jour de 2011 effacé? L’œuvre originale et très inspirante de Pierre Choderlos de Laclos, depuis le XVIII siècle, ces fameuses «Les liaisons dangereuses » (1782), se révèlent encore sous les traits du sieur Valmont et de dame de Merteuil. On gagne beaucoup à les écouter nous raconter le fait marquant de 2011… leur fait étonnamment marquant en ces Lettres recueillies dans une société et publiées pour l’instruction de quelques autres.


Adieu, cher ami. Vous me pressez de revenir, mais tous vos arguments me persuadent de rester.
Adieu, cher ami. Vous me pressez de revenir, mais tous vos arguments me persuadent de rester.


Le Vicomte de Valmont à la Marquise de Merteuil

Revenez, chère Marquise, revenez; Paris sans vous manque singulièrement de piquant. Que faites-vous, que pouvez-vous faire dans cette campagne reculée qui nous prive de vos attraits?

Tenez, gageons que vous n’y avez même pas été instruite des dernières aventures du Baron de Déessequaz. Quel balourd que cet homme-là! Souvenez-vous: il avait, dans le Nouveau Monde, brillé par ses talents d’argentier et nourri une renommée des plus flatteuses. La Cour n’attendait que son glorieux retour, sa fortune était faite. Las! Il réussit l’exploit de réduire à néant un si bel édifice. Et la cause de sa disgrâce, s’il vous plaît? Le troussage d’une domestique!

En vérité, mon amie, face à tant de gaucherie, je reste incrédule comme au premier jour: ce que ma main écrit, mon esprit peine à le concevoir. On m’explique qu’aux Amériques, l’honneur d’une femme de chambre vaut celui d’une marquise. A la bonne heure! En quoi cela empêche-t-il l’homme averti de trousser les marquises sans nuire à sa -réputation?

Mais j’abrège car jusqu’ici, l’affaire vous est connue. Voici la suite. Rentré à Paris en homme libre quoique humilié, M. de Déessequaz retrouvait peu ou prou une prestance. La Baronne a du bien, assez pour assurer à la maisonnée un train de vie et une fidèle compagnie. Au reste, l’on dit que des deux, c’est elle qui aspirait le plus ardemment aux honneurs de la Cour.

Mais voici que le scandale frappe de plus belle. D’abord, on a vu s’épancher, à la une des gazettes, la fureur de certaine demoiselle de Banon, une blonde à la bouche en bouton de rose dont la douceur apparente n’a d’égale que la rudesse qu’elle met à accabler notre homme; ce «cochon», ce «babouin» qui, profitant d’un entretien pourtant arrêté sous les auspices de la stricte moralité, a forcé sa pudeur, dit-elle, au point qu’elle n’a trouvé son salut que dans la fuite. Le piquant de l’affaire est que la scène s’est produite voici huit ans. La belle dit s’être tue par crainte du scandale, sur conseil de sa mère.

Mais l’outrage subi de nuit en nuit la hante…

La demoiselle réclame aujourd’hui justice. Elle risque fort à s’exposer ainsi et j’avoue que ce mélange d’audace et de fragilité éveille ma curiosité. Il faut que j’aille ausculter la créature d’un peu près. Au reste, la réconcilier avec la gent masculine serait un acte de pure charité. Je m’engage à me faire moine si je n’obtiens tout le contraire de notre babouin: la conclusion, sans les protestations.

Mais revenons au récit des exploits de M. de Déessequaz. Car je ne vous ai encore pas dit le plus fort. Après la demoiselle outragée, c’est le rabatteur de filles de joie qui achève de souiller la réputation de notre homme. Tout Paris se délecte ces jours des circonstances d’une affaire, dite «du Carlton», où il est question de maquereaux de haut vol, de leurs immanquables bons amis dans la police et d’une poignée de puissants amateurs de parties fines. Notre baron en est et devinez quels arguments il avance pour sa défense?

Concédant un penchant pour les soirées «libertines», il jure ses grands dieux que ses compères, grands ordonnateurs de ces voluptés collégiales, l’ont tenu dans l’ignorance de l’origine de leurs participantes. N’est-ce pas effroyable? Le pauvre croyait avoir affaire à d’honnêtes femmes du monde, aspirant au plaisir glorieux de se faire trousser par un si grand homme. Il n’a eu que des putains et ne s’est aperçu de rien, ce qui, soit dit en passant, ne fait que me renforcer dans ma conviction: les femmes d’esprit ne sont pas là où l’on croit.
Adieu, ma belle amie, et à très bientôt: il me tarde de rire avec vous des déboires de ce vieux débutant.


Paris, ce 20 décembre 20**

Jeff Koon, Ballon Dog
Jeff Koon, Ballon Dog
La Marquise de Merteuil au Vicomte de Valmont


Vous voulez rire, Vicomte, quand l’heure est à pleurer. Votre récit m’a mise de méchante humeur et je vous en veux de votre légèreté. Un monde s’effondre et vous riez. Rirez-vous encore quand je vous rappellerai que ce monde est le nôtre, et que nous sombrons de concert?

Ainsi, M. de Déessequaz se prétend «libertin». Quelle tristesse. Quelle imposture. Voyez à quoi ce mot-là est réduit. L’autre jour encore, dans la pauvre gazette qui abreuve cette campagne, une réclame vantait les charmes d’une auberge reconvertie dans la spécialité. La «soirée libertine» s’achète comme on achète, au marché, la livre de saucisse. Le bourgeois emmène là sa bourgeoise pour se désennuyer du spectacle de ses fesses, auxquelles il tient pourtant à rester marié. Ça veut de l’imprévu, mais pour Dieu! Ça ne souffre aucun risque.

Ou alors, ces tristes assemblées qualifiées de «coquines» voient parader des hommes comme votre baron: des notables à l’esprit de conquête ramolli par le peu de nécessité qu’ils rencontrent à l’exercer. Des rustauds qui confondent séduire et prendre, qui s’empiffrent de femmes jusqu’à l’indigestion et comptent sur leur prestige pour renouveler le garde-baiser.

Tenez, Vicomte, ce mot que je viens d’inventer, je vous le dédie. Je sais que le gourmet que vous êtes en fera un usage judicieux car en ces matières, notre philosophie s’accorde. Séduire est un art et rares sont ceux qui peuvent se flatter de le maîtriser. C’était vrai hier comme ça l’est aujourd’hui, mais au moins, dans le monde où nous avons brillé, abondaient les candidats à la virtuosité. Tandis qu’en ce jour funeste où je vous écris, les quelques maîtres restants ne trouvent plus d’apprentis.

«Libertin», dit-il. Quelle prétention. Sait-il seulement que la discrète confrérie que ce mot désigne jamais ne s’en réclame? Qu’elle met sa gloire à faire trembler l’édifice des bonnes mœurs, non à conforter celui du vice réglementé? Non, Vicomte, le Baron de Déessequaz n’est pas seulement maladroit. Il déshonore ceux à qui il prétend ¬ressembler.

Adieu, cher ami. Vous me pressez de revenir, mais tous vos arguments me persuadent de rester. Il n’est pire ennemi d’une femme que le soupçon d’être passée de mode. D’une femme, dis-je, mais vous, qu’en dites-vous?

Du château de…,
ce 22 décembre 20**




Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 28/12/2011 à 15:00
Tags : Laclos Merteuil Valmont Notez



L’histoire du monde politique –particulièrement les raisons de l’échec des dirigeants, pourrait se résumer dans cette constante des allées du pouvoir, qu’en ces lieux, trop souvent, « l’incapacité d’apprendre perdure, avec toutes ses conséquences ». C’est une très vieille tradition de l’humanité que les dirigeants possèdent, généralement, un certain « talent d’incompétence » à toujours fuir la réalité en s’imaginant de fausses solutions ou en se faisant servir de faux conseils. De la guerre de Troie au schisme du Soudan en passant par la chute de Kadhafi, Ceausescu, Gbagbo et autres démissions spectaculaires, celles de Charles de Gaulle hier et Georges Papandréou aujourd’hui ou encore en disséquant celle de Richard Nixon, la complexité des détours inutiles font fréquemment perdre pied aux dirigeants, face à la dynamique du changement en cours et à intégrer dans leurs approches de gouvernance… Le monde change, la politique aussi.


À Montréal...Mur de Berlin
À Montréal...Mur de Berlin
Prisonniers d’un faisceau de systèmes auto-gratifiants et d’incalculables erreurs adverses qui ont vu reproduire leurs règnes, les dirigeants politiques togolais expérimentent, en ces temps, le mythe du succès facile qui, fréquemment, empêche de reconnaitre les évolutions lentes et définitives dont les peuples sont porteurs. Les indignés d’Athènes, Barcelone, Tunis, New York, Dakar et autres ne sont que les porte-voix de ceux encore inaudibles de Lomé et ailleurs à travers le Togo et dans sa diaspora… Ce pays doit changer, véritablement.

Tous les jours se dévoilent les paradoxes constitutifs de la vie politique togolaise. L’armée togolaise est bien capable d’une déclaration solennelle reconnaissant les égarements de l’institution et appelant ouvertement à la réconciliation, en déposant un Mémoire à cet effet à la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR), au lieu d’un exercice outrageant de falsification face à des événements aussi douloureux que vifs et récents dans la mémoire collective. Le gouvernement togolais peut bien anticiper le rétablissement des députés exclus, illégalement et illégitimement, de l’Assemblée nationale togolaise, au lieu de continuer à se leurrer qu’en dehors du Togo, cette décision d’exclusion et les mécanismes de sa survenance tiendraient la route devant une quelconque juridiction respectable. Les recommandations relatives aux limites relevées lors des dernières consultations électorales –notamment par l’Union européenne, peuvent d’ores et déjà être adressées, courageusement, dans les rencontres du Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC), au lieu des lancinantes courbes et tergiversations coutumières au pouvoir présidentiel togolais… Le Togo se meurt par complaisance assidue et clientélisme dévoyé.

Au Togo, le poids de la responsabilité d’agir autrement que dans l’illusion que les problèmes se résoudront d’eux-mêmes par une sorte de fatigue politique des adversaires, sonne désormais comme le surgissement d’un risque politique, longtemps banalisé, auquel il faudra donner réponse avant toute autre avancée. De plus en plus, des facilitateurs externes manqueront indubitablement au lancinant dialogue politique togolais qui s’était jusque-là appuyé sur la disponibilité du Président du Faso, Blaise Compaoré.

Faure Gnassingbé, le chef de l’État togolais, doit dorénavant apprendre à regarder ses adversaires et ses concitoyens en face, particulièrement une jeunesse en total désarroi et certains des candidats aux dernières élections présidentielles de 2010 toujours résolus à drainer les mécontentements populaires : l’ancien Premier ministre Messan Agbéyomé Kodjo à la tête de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) et Jean-Pierre Fabre, le leader de la nouvelle Alliance Nationale pour le Changement (ANC) née de la scission avec la traditionnelle et désormais affaiblie Union des Forces du Changement (UFC) de Gilchrist Olympio.

Au cœur d’un deuxième mandat consécutif, discuter clairement et sincèrement des voies et moyens d’un partage du pouvoir et surtout des possibilités d’une alternance pacifique au Togo est une réalité implacable de l’environnement politique mondial, actuellement prédominant. Pas plus au Niger en 2010, au Sénégal de 2012 que dans le Togo de 2015, se garantir des prolongations de mandat voire un troisième puis un quatrième quinquennat constituent un acte abject et peu reposant politiquement, de nos jours contre-productif démocratiquement. Les seules habitudes de conservation du pouvoir et même la capacité de répression facile de ses propres citoyens ne peuvent plus durablement asservir la soif démocratique des populations africaines où qu’elles s’expriment.

La visibilité diplomatique de l’élection du Togo au Conseil de Sécurité et le modeste rôle qu’il pourra y jouer comme membre non-permanent, en 2012 et 2013, n’auront de poids –c'est-à-dire quelque chose de respectable que la moquerie manipulatoire des chancelleries des pays membres permanents, que lorsque les conditions politiques internes auront le reflet flamboyant d’un pays démocratique; ce qui est loin d’être actuellement le cas. L’événement n’a d’ailleurs ensemencé aucune fierté nationale partagée, sinon les graines traditionnellement amères d’une interprétation discordante garantie pour les deux prochaines années.

C’est en tout cela que le cas du Togo devient urgent aujourd’hui et depuis hier déjà. Et il l’est toujours, d’autant plus que la pêche miraculeuse de Gilchrist Olympio et de son parti l’UFC, par les filets du pouvoir présidentiel togolais, n’ont pu apporter grand-chose à l’évolution de la réalité politique de ce pays; cette prise politique spectaculaire, vue de l’extérieur du Togo, n’a nullement pu éteindre l’inévitable débat sur les conditions d’un troisième mandat présidentiel de Faure Gnassingbé, désireux par ailleurs de créer un nouveau parti politique pour aider à réaliser cet exploit inconvenant d’une confiscation apparente de pouvoir, par ces temps d’indignation et de révolte… Le Togo a besoin d’une vraie conscience de sa fragilité politique.


Rétablir les députés dans leurs droits et dialoguer véritablement
Forcé de reprendre à son compte les mêmes clameurs qui avaient étouffé et enseveli dans des divisions ethniques la volonté originelle de changement de son père, Faure Gnassingbé arrive difficilement à imprimer une marque qui soit véritablement novatrice et distincte de celle déjà connue par ses concitoyens depuis quarante cinq ans. Aussi longtemps que le pouvoir togolais butera sur la question fondamentale du « Pourquoi le Togo est-il si divisé? » et y répondre sans réserve mentale, il aura de la peine à asseoir sa légitimité et se contenter d’un abonnement à des triomphes sans gloire, naturellement fragiles et insuffisamment convaincants.

Il est vrai qu’il y a un potentiel d’adversité non négligeable dans les habiletés politiques trempées d’un Messan Agbéyomé Kodjo ou celles encore plus fossilisées d’un Jean-Pierre Fabre. Si un effort d’accommodement raisonnable est perceptible à destination de Messan Agbéyomé Kodjo, le même effort se doit d’être amorcé envers Jean-Pierre Fabre. Faure doit parler à Jean-Pierre! Pour le dégel politique, Faure doit faire réintégrer les députés de l’ANC au Parlement togolais!

On ne choisit pas toujours ses adversaires politiques, encore moins leur caractère et leur conception de la chose publique. Mais on peut raisonnablement les influencer au moyen d’un mouvement républicain orienté vers le centre politique, la modération et la tempérance, davantage que l’éternel procès en sorcellerie poussant ses adversaires vers l’éloignement et les mêmes extrémités où l’on ne peut que se retrouver soi-même.

À ce jeu qui dure depuis des années, le Togo n’a gagné rien d’autre que la confrontation constante et le piétinement permanent. Les conceptions politiques dominantes dans la mouvance présidentielle sont restées irréalistes et très peu ambitieuses d’une avancée politique qui soulèverait un enthousiasme réel, lequel viendrait à bout des Deux Solitudes togolaises. L’enjeu est toujours le même : faire un Togo différent de celui qui existe aujourd’hui, rien que pour une partie des citoyens et d’obligés du pouvoir. Manifestement, des gens avides de victoires éphémères, car seulement comptables des avantages du présent.

L’éthique comme l’art de faire du neuf avec du bien
Au lendemain d’une si claire décision de la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) condamnant le Togo –dans un arrêt qui a « Force obligatoire à l’égard des États membres, des institutions de la Communauté, et des personnes physiques et morales » selon l’article 15(4) du Traité révisé de la CEDEAO, une décision fondée par le fait même que les formulaires de démission des aspirants candidats de l’UFC à la députation ne possédaient aucune valeur ni caractéristiques légales dignes d’une Lettre de démission de députés régulièrement élus et assermentés qu’ils étaient devenus, il est temps que le pouvoir présidentiel togolais entende raison et revienne sur terre : rétablir les députés déchus dans leurs droits et privilèges. Le Togo n’a plus du temps à toujours perdre en forfaitures et en dénégations de la réalité; ce qu’une prochaine dissolution de l’Assemblée nationale togolaise ne saurait clore ni absoudre, encore moins laisser en exemple d’exclusion fantaisiste de députés adverses à travers le monde.

Maintenant que les canons de l’universelle Liberté peuvent tonner partout, même chez les amis et les alliés d’hier, maintenant que s’éloignent le temps des valises et des cerises sur des gâteaux qui garantissaient les pouvoirs à vie ainsi que les changements et toilettages constitutionnels à hue et à dia, maintenant que de partout montent les vents d’indignation qui déboulonnent les plus vénérables statues, plus rien n’autorise l’illusion des lendemains d’élection tranquilles et sans adhésion des peuples directement concernés, plus rien ne permet de croire que les choses seront toujours comme avant, inacceptables et inélégantes, illégales et illégitimes… Le Togo doit convoquer l’éthique politique au service de sa réconciliation; l’éthique au Togo, c’est cet art de faire du neuf avec du bien et qui demeure au-dessus du droit et encore plus au-dessus des lois taillées sur mesure, au-dessus de la complaisance et des fausses solutions des courtisans.

Le cas du Togo n’est pourtant pas désespéré; l’histoire et même la sagesse des nations en regorgent à profusion. Il tiendrait du devoir mythique d’un fils désireux de laver l’honneur d’un père, Gnassingbé Eyadema qui, malgré et à cause de sa longévité politique, avait littéralement échoué aux commandes du Togo en laissant le lourd héritage d’un pays particulièrement divisé entre des citoyens du nord et ceux du sud, entre des groupes d’intérêt et des clans rivaux. La fracture sociale et politique au Togo est d’autant plus prononcée que, contrairement aux situations dramatiques de guerres et conflits armés, ouvertement connues à travers le monde, c’est rien de moins qu’une Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR) qui est mise en œuvre au Togo pour tenter de rafistoler un tissu social particulièrement meurtri.

En soi, la complexité du cas togolais ne le rend pas insoluble; elle exige seulement une rigueur et une flexibilité qui permettent de sortir de la linéarité et de la simplicité des réponses politiques apportées jusqu’à maintenant. Après six bonnes années de gouvernance, le manque d’audace et de savoir faire politiques, la récurrente capacité de répression et d’humiliation qu’exercent les uns sur les autres, le désir de tout-avoir-et-ne-rien-partager du pouvoir qui n'appartient pourtant qu’au compressé peuple togolais seul, la fugue constante des institutions togolaises hors des limites de l’État de droit ne peuvent continuer à être la marque caractéristique d’un gouvernement qui désire s’éloigner du passé, redéfinir le présent et l’avenir d’une nouvelle nation à construire… Il tarde trop qu’un Togo nouveau naisse réellement en droit et en éthique.


togo_faussessolutions Togo-FaussesSolutions  (710.7 Ko)
togo_faussessolutions_1 Togo-FaussesSolutions  (21.4 Ko)

Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 09/11/2011 à 06:12
Tags : Démocratie Togo Éthique Notez



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