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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




L’heure du choix a sonné. Ce vendredi soir, les chefs d’État et de gouvernement de la zone euro, réunis à Bruxelles pour un sommet extraordinaire, pousseront le balancier de l’Histoire vers l’intégration, ou la désintégration de la monnaie unique. C’est l’Eurotempête, l’Eurotornado. Même la Banque centrale européenne de sait quoi faire…


Denim, La femme aux idées noires
Denim, La femme aux idées noires
Les marchés financiers ont placé les dirigeants européens face à leurs hésitations, à leurs contradictions, et à la dérive de leurs finances. La crise économique n’a fait qu’accélérer la réalisation d’un scénario écrit pratiquement depuis le début de l’euro. Une monnaie unique pour des Etats à politiques et budgets multiples, cela ne pouvait durer que par beau temps.

La lettre envoyée jeudi par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy aux présidents du Conseil européen et de la Commission propose avec raison de renforcer, ou plutôt de réparer, l’intégration économique, en demandant plus de rigueur et d’unité dans les politiques économiques des États. Ce n’est pas un hasard si, hier encore, François Fillon, ce premier ministre qui en 2007 déjà parlait d’une France «en faillite», a annoncé un gel des dépenses publiques. L’axe franco-allemand ressuscité convaincra-t-il les 14 autres États membres de la zone euro? Les peuples accepteront-ils les sacrifices qu’impose la remise en ordre des finances publiques? Nombre de difficultés restent à surmonter.

L’euro n’est pas seul en jeu. Toute la planète observe avec inquiétude les difficultés européennes, un peu à la manière dont, à l’automne 2008, elle tremblait devant la dislocation du système financier provoquée par la faillite de Lehman Brothers. La fin de l’euro déclencherait une tornade économique, financière et politique qui frapperait le reste du monde. Washington, également lourdement endetté, regarde d’ailleurs d’un œil inquiet la situation et craint pour son dollar. L’Asie, qui possède de grandes réserves en euros, n’est pas non plus à l’abri./////////Frédéric Lelièvre


Horizon


Rédigé par psa le 07/05/2010 à 02:07



Shanghai aligne les performances jusqu’à cette exposition universelle de tous les superlatifs. Aujourd’hui, c’est la vitrine de la nouvelle puissance chinoise. Un dynamisme vertigineux, mais autoritaire et opaque.


Haibao, mascotte de Shanghai 2010
Haibao, mascotte de Shanghai 2010
Difficile de ne pas s’extasier devant l’énergie de Shanghai, autoproclamée ville-monde du XXIe siècle. L’ex-Paris de l’Orient avait certes un passé. Mais la rapidité de son jaillissement, depuis 20 ans, depuis que Deng Xiaoping l’a libérée des fers imposés à la prise du pouvoir communiste en punition de ses débauches, est sans précédent historique. Des gratte-ciel par milliers, les trains les plus rapides, de nouveaux aéroports ultramodernes, de nouveaux ports, de nouvelles autoroutes, Shanghai aligne les performances jusqu’à cette exposition universelle de tous les superlatifs. Ce rendez-vous, vieux d’un siècle et demi, avait perdu de son lustre? Shanghai lui rend son éclat. Et l’on se précipite, du monde entier, vers cette métropole de 20 millions d’âmes exhalant à nouveau son irrésistible parfum d’aventure.
Hier, Shanghai était un greffon, une concession, une impureté aux yeux de l’empire. Aujourd’hui, c’est la vitrine de la nouvelle puissance chinoise. Elle a une fonction précise: faire rêver les foules chinoises, jusque dans les campagnes les plus reculées, attirer les investisseurs étrangers pour leur extirper les technologies du futur.
Son exposition universelle est une étape dans l’ouverture du pays. C’est aussi un show, un relais de la propagande «communiste» pour affirmer la nouvelle position de la Chine: centrale et dominante. Comme son pavillon en forme de couronne évoquant une sorte de sacre des temps modernes pour les nouveaux empereurs rouges.
Mais Shanghai, c’est aussi un masque. Plus ouverte, plus moderne, elle n’en est pas moins composée du même ADN que le reste du pays, celui de ce capitalisme autoritaire inflexible dans le registre politique. À certains égards, elle paraît même davantage contrôlée que Pékin, la capitale toujours méfiante. C’est son principal handicap dans sa course à la prédominance régionale: moins transparente, moins sûre sur le plan légal, en clair moins démocratique. Telle est sa limite.///////Frédéric Koller


Horizon


Rédigé par psa le 30/04/2010 à 01:12
Tags : Chine Expo Face Haibao Shanghai Notez



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