Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Nous avons la comparaison facile, en oubliant trop rapidement, que comparaison n’est pas raison. C’est ce que j’observe chez la plupart des commentateurs politiques américains, français et canadiens qui rapprochent toujours et inlassablement ce qui se passe sous leurs yeux des élections antérieures de Bill Clinton et Georges W. Bush. Prudence analytique ou cécité professionnelle, je me demande. De là, la force de l’analyse qui part du contexte, dissèque les acteurs du moment et les enjeux actuels de grande importance ainsi que l’application des valeurs dominantes pour arriver à une décision ou un résultat solidement soutenu. Partant de cette démarche, je suis de ceux qui étaient arrivés à la conclusion, il y a quelques années, que notre Hillary Clinton aurait dû se présenter contre Georges Bush à son deuxième mandat de 2004, au lieu de laisser la place à John Kerry. La bataille aurait été épique, subliminale voire héroïque dans les conditions directement post septembre 2001. Elle avait tout simplement passé son tour, moins courageuse et audacieuse que n’exige la politique. Pire, elle pensait aboutir à la facilité d’un boulevard moins encombré qui se créerait pour elle, tout naturellement, puisque le Georges W. Bush arriverait au terme des possibilités constitutionnelles de renouvellement du mandat présidentiel. Ce fut une erreur, une grosse erreur à mon avis : c’est l’erreur Hillary. Pour apprécier cette position, imaginons que maintenant, Barack Obama ne ce soit pas présenté, disant que ce soit le tour d’Hillary Clinton ou qu’il serait trop difficile d’affronter et Hillary et Bill en même temps, en cette année 2008. Quel risque politique! Qui se trouverait alors en face de Barack huit ans plus tard? Les ambitions et les valeurs politiques devraient-elles s’éteindre chez tout le monde et créer un passage libre d’embûches à Barack en 2016? Poser ces types de questions, c’est y répondre et découvrir que Hill Clinton est moins courageuse qu’elle ne veut le faire croire. Et cela ne pardonne pas en politique. Heureusement! Mais ce qui est grave, ce n’est pas l’erreur Hillary. Ce qui est grave c’est que personne n’a vu venir Barack Obama. En vérité, tout le monde l’a vu et tous, et toutes, ont conclu qu’il était trop jeune et moins réputé pour oser affronter une Clinton. Et ils ont conclu, tous et toutes, que s’il lui prenait d’oser, il l’apprendra vite à ses dépends. Il devait alors vite recevoir le message que depuis l’arrivée de Barack Obama au Sénat, la gente politique à Hillary ne l’avait que royalement snobé. Tellement snobé que la possibilité du ticket idéal, Hillary présidente et Barack vice-président s’est émoussée au fil des mois et des occasions. Personne n’a vu venir Barack parce que chacun se cachait sous le raisonnement que l’Amérique ne serait pas prête à élire un Noir. C’est peut-être vrai, sauf que le Noir était compétent, charismatique, extraordinairement attrayant par ses idées et son physique et incarnait admirablement le renouveau du moment et l’avenir en prime. Quel peuple, sans aucune contrainte, pourrait se priver du beau, du bon et du compétent de nos jours, à cette heure de pointe de l’information? Au fond, on a tellement joué dans les choix ordinaires que l’extraordinaire semble ne plus faire partie de nos perspectives. À l’œil nu, on voit bien que l’enthousiasme Obama, l’effet O, est royalement contagieux que la froideur Hillary peu captivante; les gens y sont sensibles et voient chez Obama la volonté de vouloir faire le boulot, vaillamment que dame Clinton. Mais ce n’est pas tout. En ces moments où ses adversaires tentent de le contenir en reprenant à leur compte, le thème du changement, les pauvres!, Barack Obama à délaissé ce simple petit niveau pour s’adresser à l’intelligence de ses concitoyens, leur demandant de joindre la vague, le mouvement national et de faire partie de l’histoire des États-Unis. Un discours auquel personne d’entre tous les candidats n’est pas aussi éligible que lui. Et ce n’est pas du bluff, l’histoire se fait sous nos yeux… Qui n’aimerait donc pas y laisser sa marque? C’est là toute la portée réelle et symbolique de cette loi politique qui s’affiche et me parait assez claire pour les jours et les semaines à venir. Dans ces primaires, nul ne me parait assez fort pour arrêter le courant Barack Obama, tout simplement. Évidemment ma conviction analytique est gravée depuis longtemps sur ces pages et ailleurs, davantage comme un résultat d’analyse profonde que sous l’effet d’un envoûtement de clair de lune. Comprenez alors que mon étonnement serait bien que ce Barack Obama là, un véritable phénomène politique, soit délaissé au profit de Hillary Clinton dans le choix du candidat démocrate aux présidentielles du 4 novembre 2008. Pour le duel entre le candidat démocrate, Barack Obama sans doute et ses adversaires à venir, indépendant et républicain, nous avons le temps d’y revenir.
En avant Barack! Horizon
Rédigé par psa le 05/01/2008 à 12:59
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