Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
Dernières notes
5 Contre 108 : La Certitude du Déshonneur
29/05/2024
La Monnaie de Sang à la Togolaise
12/04/2024
Élection… Une Illusion Togolaise
22/02/2024
La RÉPUBLIQUE c'est l'ÉTHIQUE avant le DROIT
10/02/2024
À la recherche de la paix
03/11/2023
Tags
adjété
Afrique
afrique
Agbéyomé Kodjo
Bénin
canada
clinton
crise
Côte d’Ivoire
démocratie
Démocratie
Faure Gnassingbé
football
Football
France
france
Gabon
Grand Pardon
juppé
kodjo
Liberté
Mandela
Obama
obama
Politique
politique
psa
québec
Québec
Sarkozy
Suisse
Sylvanus Olympio
Symposium
Togo
togo
Édem Kodjo
Élections
Éthique
élection
élections
Archives
|
À l’horizon, ce qui se dessine est tout à fait prévisible, car ses contours sont assez définis. Ce pourrait même être du déjà vu : l’incapacité de la Fédération Togolaise de Football (FTF) de remplir correctement sa mission. Et de nouveau, offrir ce ridicule en spectacle au monde entier, puisque nous sommes dans les préparatifs de la Coupe du monde 2010. Le ridicule à la face du monde, on connaît ça au Togo.
Mais déjà sous nos yeux, là, ici même après le Congrès de Sokodé, la raison a complètement déserté les rangs de notre ami Tata Avlessi. Lui aussi n’a pas su avoir la victoire modeste dans l’espace public. Son retour triomphal après sa victoire entière sur les affidés et francs-tireurs de la CAF, la Confédération africaine du football, l’a tourné en excessif revanchard, voulant à tout prix régler comptes et reliquats à tout ses adversaires d’antant qui sont de deux catégories.
Ceux de la lointaine CAF lui sont hors de portée, depuis que Jacques Anouma, le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), l’ami de Tata Avlessi, n’est plus candidat à la succession de l’éternel Issa Hayatou. Issa Hayatou et les siens, malgré leur défaite face à Tata n’ont pas moins repris leur domination outrancière sur la CAF et l’organisation du football en Afrique. Cette catégorie se retrouve ainsi hors de portée et de revanche de Tata Avlessi. Reste alors les anciens adversaires togolais : Gabriel Ameyi particulierement et certains autres.
Le courroux de Tata Avlessi s’est alors déversé sur cette deuxième catégorie, les Togolais, dont il voulait coûte que coûte le départ de la FTF. C’est la stratégie très peu songée de Tata Avlessi, aidé désormais en cela par le Général Gnofame du Comité national olympique togolais, de Bernard Walla du défunt Comité provisoire qui n’a pas encore renoncé à son ambition de diriger définitivement la FTF et de notre ami Winy Dogbatsé de Gomido de Kpalimé… je crois.
L’approche ou l’idée de mettre fin au bureau élu de la FTF pour provoquer une élection anticipée n’est pas folle au départ ; elle n’en demeure pas moins irréaliste et peu responsable. La faiblesse de cette approche est tout simplement sa rudesse en refusant de donner l’occasion aux gens, à tous les ayants cause internes et externes de la FTF, de constater que rien de pouvait plus fonctionner avant de demander la dissolution éventuelle du bureau. C’est donc la manière qui a essentiellement manqué à Tata Avlessi et ses nouveaux alliés peu inspirés, particulierement ses courtisans non désintéressés que sont devenus Bernard Walla et Zoumaro Gnofane.
Ce défaut de manière, de caractère et d’élégance a fini par faire ressortir le côté peu patient, peu professionnel et peu stratège de Tata Avlessi qui commence à perdre certains de ses sympathisants passés. Il n’est nullement exagéré de constater aujourd’hui que dans le bureau élu le 9 janvier 2007, Tata Avlessi se retrouve en minorité. Certes, une majorité des deux tiers du corps électoral du football togolais pourrait valablement demander un congrès et renverser le bureau actuel de la FTF. Mais il est pratiquement impossible d’en arriver là dans un délai raisonnable, pour le peu de temps qui nous sépare de 2011.
Il est facile qu’une bonne analyse ait aidé à faire ce prévisible constat d’échec à l’idée de renverser le présent bureau de la FTF. Néanmoins, Tata Avlessi et ses alliés ont choisi d’enfourcher un si mauvais cheval qui d’ailleurs leur a fait perdre la face à Sokodé.
Pour n’avoir pas choisi de ne pas revenir dans l’équipe actuelle, c'est-à-dire attendre à l’extérieur jusqu’à une autre élection, celle de 2011, Tata Avlessi n’avait pas de choix que de prôner un discours et des faits réconciliateurs. Il n’a pas su le faire. Il s’inscrit désormais dans le groupe des personnes qui ne veulent pas que la FTF ne marche. Curieux et plat retournement de destin : un destin footballistique fragile, innocent et immature pour l’arène politico-sportive togolaise.
Horizon
Rédigé par psa le 28/07/2008 à 00:00
Commentaires (0)
|