Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Que le temps sait faire les choses de qualité : du Pasteur au Sénateur, passons maintenant du simple regard d'un Président à la réalité d'un nouvel ordre social
J’avoue mon biais et mon penchant pour le beau. Mes cours de philo au lycée Léon M’BA avaient ouvert la voie ; mon expérience de vie a fait le reste en me faisant découvrir toute la puissance de la beauté humaine qui est très loin de l’apparence physique pour s’identifier, dans bien de cas à l’action, particulièrement le « Fais ce que dois ! ».
Voilà, c’est de la beauté que je vois dans le discours de Barack Obama, dans sa déclaration de candidature à Springfield, dans son État nordique d’adoption qu’est Illinois. J’ai pris le temps de lire le discours à mon réveil ce matin. J’aurai le temps de le visionner plus tard. Au finish, rien d’étonnant ! Barack Obama est à la hauteur et devrait normalement balayer tout sur son passage. Sa conviction est débordante de sagacité et d’audace à dix mille lieux du Président actuel, G.W. Bush. Et Hillary, mon choix jusqu’à la déclaration d’intention de Barack il y a quelques mois, doit bien se tenir. D’ailleurs Hillary va devoir s’y prendre à deux, avec l’aide de Bill, pour espérer contenir notre ami Barack. Et même là, la force du déferlement Obama pourrait être une vraie tornade: attachez vos tuques et ceintures et jugez-en vous-même. Depuis JFK et MLK l’Amérique était en quête d’un vrai rassembleur ; ce que Ron Reagan et Bill Clinton ont raté d’être malgré leur charisme. Ici, nous sommes dans la Ligue majeur, rien de moins. Et on y retrouve très peu d’élus d’entre les appelés. Pour Barack Obama, cette campagne doit porter sur le «Rétablissement du sens de la citoyenneté » dans cette Amérique qui à l’eau va. Oui ! Il faut un sens à la puissance des États-Unis. Un pays qui doit être capable avant tout de ne pas se diviser autour du drame du 11 septembre 2001. Un pays qui a besoin de remettre du respect et de la fierté –plutôt que la peur- aux fronts de ses citoyens partout à travers le monde. Et sur son propre sol, un pays qui doit combattre la pauvreté en établissant un système de santé universel pour ses citoyens. Un pays qui doit donner plus de moyens à ce qui a fait sa force : la recherche et le développement, l’éducation et l’esprit d’entreprise. Et je pourrais vous tenir en haleine aussi longtemps… Avec mes mots, je viens de vous traduire la profondeur du message de la campagne présidentielle de Barack Obama. Comment alors ne pas être pour la beauté des mots, la conviction d’agir pour les autres, l’audace de dire ce que tout le monde savait, le plaisir d’énoncer l’évidence aussi simplement ? Pourquoi se priver d’un Barack Obama ? Nous avons le droit d’exiger le beau autour de nous, le beau pour les États-Unis. En Swahili, dans l’un des rares mots que j’ai entendu les gens scander dans un stade à Nairobi -les premières années de la succession d’Arap Moi à l’emblématique Jomo Kenyatta, je dirai pour le moment à Barack Obama, l’autre originaire du Kenya par son père, Nyayo ! Puisque je ne peux garantir la profondeur de mon Swahili, joignez-vous à moi pour le redire en vos mots : En avant ! En avant, Barack ! Go Ahead Body… for November 2008 ! Je demeure convaincu que nous aurons la chance de dire de partout, comme Coretha King, en 1969, à la Cathédrale St-Paul de Londres, « Je vois un nouvel ordre social et je vois l’aube d’un nouveau jour (I see a new social order and I see the dawn of a new day )» se lever sur cette Amérique. Diplomatie Publique
Rédigé par psa le 13/02/2007 à 08:48
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