Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Et pourtant, tout le monde la voit.
Et pourtant, tout le monde la voit.
Gabriel Améyi : cet homme n’est pas président de la Fédération Togolaise de Football (FTF). Il pourra l’être un jour, mais sa conférence de presse tenue dimanche dans sa maison ne fait pas de lui, le président de la FTF. Il est vrai que la confusion -doublée de la confrontation ouverte, règne autour de la présidence intérimaire de la FTF, suite à la sanction servie par la CAF à Tata Avlessi. Une confusion entretenue par des déclarations intempestives du Général Seyi Memène, Togolais, de surcroît vice-président de la CAF, et toujours en phase avec son président et ami Issa Hayatou, pour livrer le Togo à l’appui de la candidature de ce dernier à sa propre succession à la tête de l’institution de gestion du football africain.
Cette particulière nervosité que l’on observe à Lomé ces derniers jours a pris son envol à partir du coup fumant de la majorité des membres de la FTF de démissionner la bande des quatre (les VP Ameyi et Boukpessi et les SG Assogbavi et Amavi), au triple motif que : 1) frappés et ils le sont par une disposition réglementaire qui assimile plus de trois absences non justifiées des réunions de la FTF comme démission ; 2) leur lettre commune de « désolidarisation » de la gestion de Tata Avlessi qui vient étayer la probabilité de leur retrait; 3) leur absence inopportune à une réunion qui avait à l’ordre du jour, entre autre, l’objet de les entendre sur l’interprétation à donner à leur lettre de désolidarisation. Puisque la bande des quatre n’avaient pas l’habitude de venir aux réunions du Bureau exécutif, ces gens n’étaient pas plus venus à celle, cruciale, de vendredi dernier. Ils avaient purement et simplement été exclus, à leur corps défendant certes, mais surtout à la surprise de l’un de leur soutien qui se trouve être le Général Seyi Memène. Ce dernier, dans la confusion et la frustration, s’était commis en déclaration mal inspirée sur RFI, donnant le droit à Gabriel Ameyi de se proclamer président d’une FTF, encore composée majoritairement des membres qui, eux et elles, approuvent la gestion de Tata Avlessi et y participent. Quand on a vu pire dans cette FTF, on sait apprécier ce que l’on a aujourd’hui dans l’engagement personnel, financier et beaucoup plus respectueux -quoi qu'imparfait, de Tata Avlessi.
Tout se poursuit aujourd’hui au lendemain d’une réunion placée sous la coupole d’un Comité spécial du Comité national olympique togolais (CNOT), hybride dans son genre, puisque mené par des membres du gouvernement. Faiblesse capitale du Comité spécial, leur curieux choix de la confusion, de l’embrouille, de la menace et de la tentative de corruption pour débaucher la sympathie et la solidarité au sein du groupe majoritaire qui avait pris soin de se donner un président intérimaire, Louis Lawson-Gallus, en espérant toujours le retour en grâce de Tata Avlessi. Il est temps que les gens comprennent que des valeurs d’intégrité, de rigueur, de professionnalisme et de respect existent toujours en certaines personnes dans ce même Togo. Gabriel Améyi : Non, cet homme n’est pas président de la Fédération Togolaise de Football (FTF) ce 17 juillet 2007. Il pourra l’être un jour, mais sa conférence de presse tenue dimanche dans sa maison ainsi que le soutien à peine déguisé d’une Nomenklatura politico-sportive au Togo ou ailleurs ne font pas de lui, le président de la FTF. La suite, nous verrons bien…


Mot à Maux


Rédigé par psa le 17/07/2007 à 08:31



Et le gouvernement du Togo s’en mêle dans son dernier compte rendu de conseil des ministres. D’une manière curieuse, il épouse le constat hybride de la CAF et rapporte de son côté que les ‘Faits sont établis’ à l’encontre de son citoyen Tata Avlessi, président de la Fédération togolaise de Football. Pourquoi donc avoir laissé Tata Avlessi, seul, faire cette bataille insolite en direction de la CAF, et se précipiter pour constater sa possible condamnation. Alors, j’ai bien envie de redire mon parti pris pour Tata Avlessi et surtout mon étonnement face à cette entrée par effraction du gouvernement togolais dans cette affaire où il aurait mieux été inspiré d’agir autrement aux cotés de son citoyen. C’est une forme de désaveu inopportun que j’espère n’a pas eu l’unanimité des membres du conseil des ministres présents à leur dernière rencontre du 11 juillet 2007 à Kara. J’ai surtout envie de comprendre ce qu’il y avait de si impératif et urgent à réagir au lendemain de cette nouvelle, mais je laisse Friedrich Nietzsche exprimer mon étonnement à ma place, lui qui a... le gai savoir


Espace étroit pour cette Baigneuse indienne
Espace étroit pour cette Baigneuse indienne
« Et maintenant, ne me parle pas de l'impératif catégorique, mon ami !
Ce mot chatouille mon oreille et me fait rire malgré ta présence si sérieuse : il me fait songer au vieux Kant (...) Comment ? Tu admires l'impératif catégorique en toi ? Cette "fermeté" de ce que tu appelles ton jugement moral ? (...) Admire plutôt ton égoïsme! L'aveuglement, la petitesse et la modestie de ton égoïsme ! Car c'est de l'égoïsme de considérer son propre jugement comme une loi générale ; un égoïsme aveugle, mesquin et modeste, d'autre part, puisqu'il révèle que tu n'es pas encore découvert toi-même, que tu n'as pas encore créé, à ton usage, un idéal qui te soit personnel, qui n'appartiendrait qu'à toi seul : - car cet idéal ne pourrait jamais être celui d'un autre, et, encore moins, celui de tous !
Celui qui juge encore : "dans ce cas chacun devait agir ainsi", n'est pas avancé de trois pas dans la connaissance de soi : autrement il saurait qu'il n'y a pas d'actions semblables et qu'il ne peut pas y en avoir ; - que toute action qui a été exécutée l'a été d'une façon tout à fait unique et irreproduisible, qu'il en sera ainsi de toute action future, et que tous les préceptes ne se rapportent qu'au grossier côté extérieur des actions (de même que les préceptes les plus ésotériques et les plus subtils de toutes les morales jusqu'à aujourd'hui), - qu'avec ces préceptes on peut atteindre, il est vrai, une apparence d'égalité, mais rien qu'une apparence. »
Friedrich Nietzsche, Le Gai savoir


Mot à Maux


Rédigé par psa le 13/07/2007 à 12:55



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