Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
Dernières notes
5 Contre 108 : La Certitude du Déshonneur
29/05/2024
La Monnaie de Sang à la Togolaise
12/04/2024
Élection… Une Illusion Togolaise
22/02/2024
La RÉPUBLIQUE c'est l'ÉTHIQUE avant le DROIT
10/02/2024
À la recherche de la paix
03/11/2023
Tags
adjété
Afrique
afrique
Agbéyomé Kodjo
Bénin
canada
clinton
crise
Côte d’Ivoire
démocratie
Démocratie
Faure Gnassingbé
football
Football
France
france
Gabon
Grand Pardon
juppé
kodjo
Liberté
Mandela
Obama
obama
Politique
politique
psa
québec
Québec
Sarkozy
Suisse
Sylvanus Olympio
Symposium
Togo
togo
Édem Kodjo
Élections
Éthique
élection
élections
Archives
|
Magritte
D’abord le nom est prétentieux : Comité moral de la Fédération togolaise de football (FTF) dirigé par notre ami le ministre d’État Pascal Bodjona. C’est probablement le reflet de l’ambition démesurée que se sont donnée les membres de ce groupe particulier, dont la légitimité reste toujours à prouver. Et cette légitimité reste d’autant plus questionnable que Pascal était aux côtés de Faure, à ne rien faire depuis le début de ce qui est devenu une grave crise dans le monde du football togolais –si tant est que le début de la crise est et se situe en plein jour de ce 9 janvier 2007 et pourrait même remonter bien au-delà, à la gestion cahoteuse de Rock Gnassingbé pour lequel personne n’a rien dit par ailleurs. Il n’y a aucune complaisance excessive à servir à nos dirigeants que de leur demander de faire preuve de rigueur, d’impartialité et de constance. En la matière, des doutes subsistent. Il y a insuffisance de rigueur et de constance lorsque le chef de l’État, au lendemain même de sa déclaration de confiance à la même équipe dirigeante de football, autorise son bras droit politique, Pascal Bodjona, à se transporter auprès de la FIFA pour demander la dissolution de la FTF ou la tenue d’une élection anticipée, le tout à la togolaise, c’est-à-dire en toute opacité. Il y a impartialité et défaut de rigueur lorsque sachant bien que deux camps s’affrontent, un camp minoritaire et un camp majoritaire –un groupe de 3 dont le président Tata Avlessi s’opposant à un groupe de 9 dont le V-P Gabriel Ameyi, ce Comité moral n’a eu aucune gêne à faire le voyage avec le président minoritaire et à être le porte-voix du désir de celui-ci au détriment des idées du groupe majoritaire. Il subsiste toujours un soupçon d’impartialité et de non constance lorsque le gouvernement sort de son propre silence et inaction, ainsi que de la neutralité que lui impose les règles de la FIFA pour ouvrir une porte lourde de conséquence, parce que très facilement attaquable près le Tribunal arbitral du sport. Et, la lettre de contestation déjà introduite par le groupe majoritaire de la FTF auprès de la FIFA est de nature à nous faire penser qu’il pourrait bien avoir contestation de la pseudo-décision d’organiser une nouvelle élection à la mi-janvier 2009. À mon avis, le gouvernement togolais, particulièrement son chef d’État Faure Gnassingbé a manqué d’inspiration face à la gestion de la crise de la FTF : des péripéties regrettables de Seyi Mémène et Issa Hayatou qui ont mené à la prétendue « suspension à vie » de Tata Avlessi et à l’entrée par effraction de Bernard Walla dans la gestion de la FTF. Les quelques tentatives de solution qui sont apparues jusqu’à maintenant, souvent par improvisation pure, portent les empreintes indéchiffrables d’une grande maladresse, frisant même l’illégitimité et la volonté d’agir au profit de certaines personnes tapies dans l’ombre, et qui ont été incapables de se faire élire, au grand jour, à la tête de la FTF. Pour autant, je ne fais pas rimer maladresse avec paresse ou inélégance… Si j’avais les moyens d’influencer le cours des choses, s’il venait que la question me soit posée « Quoi faire maintenant faire quoi?!? » Alors, et alors seulement, je dirai particulièrement au groupe majoritaire –pourtant plein détenteur de la légitimité à la FTF, de se plier avec grâce à une autre élection. Et assez d’arguments existent pour les en convaincre, s’ils le veulent bien. Malgré tout, il y a lieu de passer à autre chose avec le football togolais et sa gestion. Passer à autre chose est bien le nom de ce mois de novembre qui s’ouvre et appelle à la célébration du renouveau comme… Obama! De son vivant, Coretta Scott-King, la veuve de Martin Luther King Jr et qui est née un 27 avril comme le Togo indépendant, disait d’ailleurs, qu’en ces temps là, on sentait que le royaume de Dieu était proche… on le sent désormais sous l’air frais du renouveau attendu ce 4 novembre 2008.
Horizon
Rédigé par psa le 01/11/2008 à 11:11
Commentaires (0)
|