Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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En fin de compte, la France aura offert à Hans-Rudolf Merz une belle occasion de terminer dans un sursaut de dignité blessée une année présidentielle marquée par des capitulations sans gloire. C’est à celui qui aura signé le certificat de décès du secret bancaire et qui a personnifié l’impuissance et la solitude de la Suisse et de l’Etat de droit, voire son ridicule, face à l’arbitraire du régime libyen qu’il revient de reprendre la main.
Bruno Mangilli, Écorce
Cette occasion survient à point nommé pour le ministre des Finances personnellement et pour le Conseil fédéral plus généralement. Elle lui permet de soulager une exaspération croissante, bien que sourde et pas encore exprimée de façon explicite, contre les concessions que la Suisse a été amenée à faire depuis le début de la crise financière. Le président de la Confédération a pu dire «ça suffit», avant qu’un parti ne s’empare de la fermentation qu’on sentait monter dans le monde politique et ne l’exploite dans son seul intérêt. Il fallait, parmi les nouvelles conventions de double imposition, une victime expiatoire. En se mettant en position de demander la levée du secret bancaire pour exploiter des données volées, Paris fournit à Berne un vrai et authentique prétexte, sans qu’il soit besoin de labourer un terreau fantasmatique pour nourrir et entretenir un courant d’indignation. S’il existe entre la Suisse et la France un contentieux diplomatique, on n’observe pas entre les deux pays de tensions au niveau de la population susceptibles d’être exploitées, aiguisées et détournées. Nous n’avons pas de problèmes avec la pratique de la langue de Molière, nous ne faisons pas de complexes, nous ne nous sentons pas envahis par les immigrés français – tout au moins pas au-delà de la zone frontalière – et l’exploitation de l’aéroport de Cointrin n’est pas prétexte à affrontement entre les deux pays. En regard du seul maintien de la paix civile entre Genève et Romanshorn, on aurait ouvert, à maints égards, un conflit beaucoup plus problématique. ///// Daniel S. Miéville
Mot à Maux
Rédigé par psa le 17/12/2009 à 01:17
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