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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Si la FIFA était un meuble, nul doute qu’il compterait d’innombrables tiroirs. Le nouveau développement à travers une procédure pénale contre Sepp Blatter, en Suisse même, ouvre la voix à toutes les désacralisations et les déshonneurs dans le football mondial. Comme une trainée d’histoire sans fin, l’impossible est désormais football avant le règne d’une nouvelle ère éthique.


Comme une pluie de dollars sans fin
Comme une pluie de dollars sans fin
Le président démissionnaire de la FIFA, Joseph S. Blatter, devait tenir, ce vendredi après-midi, une conférence de presse au sortir de la réunion du comité exécutif de la FIFA. Elle a finalement été annulée. Terrain glissant, sans doute… Sepp Blatter n’a pas oublié sa déconvenue fin juillet devant les médias, lorsqu’un comédien britannique lui lança une liasse de billets de 1 dollar.

Cette conférence devait être la première prise de parole de Sepp Blatter depuis l’éviction la semaine dernière de son secrétaire général et bras droit, le Français Jérôme Valcke, soupçonné de prise d’intérêts dans la revente de billets VIP au marché noir.

Dans son communiqué de presse, la FIFA annonce vouloir améliorer sa gouvernance et la participation des femmes dans le football. Le comité exécutif accepte l’idée d’amender l’article 36 de son code éthique afin de permettre au comité d’éthique de médiatiser ses pistes de réflexion, propositions, travaux et conclusions. Cela amènerait certainement plus de transparence au sein de la FIFA, mais la proposition doit encore être validée par la commission juridique. Si la FIFA était un meuble, nul doute qu’il compterait d’innombrables tiroirs.

Le comité exécutif a également encouragé une plus grande participation des femmes à la vie du football mondial. Il y aura ainsi plus de femmes au sein des délégations de la coupe du monde… féminine des moins de 20 ans. François Carrard, président du comité de réformes FIFA 2016, est venu présenter l’avancée de ses travaux. Il soumettra une série de réformes au comité exécutif en décembre 2015.

Enfin, le comité exécutif a réaffirmé qu’il n’y aurait pas d’obligation pour les clubs de libérer les joueurs appelés à disputer le tournoi olympique de football, en août 2016 à Rio de Janeiro. Cette épreuve ne faisant pas partie du calendrier des matchs internationaux, la FIFA ne peut que demander aux clubs de jouer le jeu de l’olympisme.

Blatter et Platini entendu

Vendredi après-midi, Blatter devait prendre la parole à 14 heures à l'issue du comité exécutif de la Fifa, le gouvernement du foot mondial, réuni depuis jeudi au siège de l'instance à Zurich. Mais l'intervention du Suisse de 79 ans a été repoussée une première fois à 15 heures avant d'être purement et simplement annulée, alors que 150 journalistes du monde entier s'étaient accrédités.

Quelques minutes plus tard, l'explication est venue d'un communiqué du Ministère public suisse (MPC) : des enquêteurs ont "auditionné Joseph Blatter en qualité de prévenu" et "en parallèle, Michel Platini (également un des vice-présidents de la Fifa) a été entendu en qualité de personne appelée à donner des renseignements", de témoin donc.


Le Valaisan Blatter, président de la Fifa depuis 1998 et qui avait remis son mandat à disposition le 2 juin jusqu'à de nouvelles élections le 26 février, est soupçonné par le MPC "de gestion déloyale (qui s'apparente à de l'abus de bien sociaux) et, subsidiairement, d'abus de confiance". Blatter, par la voix de son avocat américain Richard Cullen, a assuré "coopérer" avec la justice suisse et récusé toute "mauvaise gestion".

Blatter est tout d'abord accusé d'avoir "signé un contrat défavorable à la Fifa avec l'Union caribéenne de football (CFU), dont Jack Warner était le président. En clair, "Sepp" aurait vendu très en-dessous des prix du marché les droits de diffusion TV des Mondiaux 2010 et 2014 au sulfureux Warner (dont le nom revient dans tous les dossiers) en 2005, comme l'avait révélé le 12 septembre la chaîne de télévision suisse SRF.

Mais il est également "reproché à Joseph Blatter un paiement (illicite) de 2 millions de francs suisses en faveur de Michel Platini au préjudice de la Fifa, prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2002". "Ce paiement a été exécuté en février 2011", souligne la justice suisse, sans donner plus de détails et préciser donc la nature de ces travaux.


Pendant que les journalistes attendaient en vain devant le siège de la Fifa, la justice suisse procédait donc, avec la police, à "une perquisition" au siège de la Fifa, et particulièrement au "bureau du président (Blatter)". Des "données ont été saisies", a juste commenté le MPC, avant de conclure : "Comme tout prévenu, Joseph Blatter est présumé innocent."

La Fifa s'est contentée d'indiquer dans un communiqué "coopérer avec la justice suisse depuis le 27 mai", et ne pas vouloir faire "d'autre commentaire tant que des enquêtes sont en cours".

Sans oublier Valcke ni Warner

Cette nouvelle déflagration judiciaire au sommet du foot mondial intervient une semaine après la dernière secousse. Le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, avait été relevé de ses fonctions la semaine dernière, accusé par la presse britannique, sur dénonciation d'un consultant de l'instance mondiale, d'avoir touché des commissions sur une revente de billets au marché noir.

Ce jeudi, alors que les travaux du comité exécutif avaient commencé, la justice suisse avait obtenu "sous conditions" de la Fifa (des conditions non explicitées) le déblocage et la livraison des mails de Valcke, pièce centrale des allégations.

Et, pour que le tableau soit complet, ce vendredi encore, la justice trinidadienne a fixé au 2 décembre la date de l'audience sur l'extradition aux États-Unis de Jack Warner, un des anciens vice-présidents de la Fifa, figure de premier plan dans le scandale de corruption qui éclabousse la Fédération internationale.


Pendant ce temps, en coulisses, le feuilleton de l’élection du 26 février 2016 qui désignera un successeur à Sepp Blatter se poursuit. Jeudi après-midi, Zico, l’un des candidats déclarés, a convoqué les journalistes dans un hôtel de Zurich pour détailler son programme. Mais l’ancien joueur vedette de la Seleçao a aussi confié qu’il n’avait pas encore ses cinq parrainages de fédérations pour concourir… La date limite des dépôts de candidatures officielles est le 26 octobre 2015, dans un mois.//////Laurent Favre

Silence


Rédigé par psa le 25/09/2015 à 11:35



Et tous nos diplômes MBA deux à deux rassemblés et affichés, alors ? Comment expliquer ce paradoxe? Et les inégalités, acceptables ? Et Piketty dans tout ça ? Les études, risquées? Le système d’éducation serait donc conçu pour produire de bons employés et non des employeurs. Seul un sens des affaires aiguisé, et non un savoir académique, procure une sécurité financière. Serait-ce une vérité que nous aimerions entendre en cette veille de rentrée scolaire et de retour à la Fac ? Décidément, « l’argent, ça ne change pas le monde, sauf que… » Sauf que l’argent est une drogue dure dont il faut bien arriver à se défaire pour mieux s’épanouir, non ? En attendant : Qu’enseignent les parents riches à leurs enfants?


Devenir riche ne s’apprendrait pas à l’école


Qu’enseignent véritablement les parents riches à leurs enfants? C’est la question posée par Robert Kiyosaki, auteur du best-seller « Père riche, père pauvre ». «J’ai eu deux pères, explique-t-il, l’un riche et l’autre pauvre.» De ces deux pères, il reçoit une double culture: scolaire par son père biologique, un intellectuel qui mène une carrière de directeur du Ministère de l’éducation d’Hawaii; entrepreneuriale par son père spirituel, un self-made-man qui a déserté les bancs de l’école très tôt. Si les deux pères rencontrent chacun un vif succès dans leurs carrières respectives et gagnent tous deux des revenus substantiels, celui qui détient les diplômes éprouvera tout au long de sa vie des difficultés financières alors que le père «inculte» s’enrichira au point de devenir l’une des premières fortunes d’Hawaii. Comment expliquer ce paradoxe?

Kiyosaki explique que «les écoles ont été conçues pour produire de bons employés et non des employeurs, raison pour laquelle elles se concentrent sur les aptitudes scolaires et professionnelles et abandonnent aux parents le soin d’éclairer leurs enfants sur les questions d’argent.» Peu de pères inculquent cependant des connaissances financières à leurs progénitures, l’argent étant en outre considéré dans certaines familles comme un vice ou un objet de honte. En négligeant cet aspect de leur éducation, ils font de leurs enfants des «esclaves de l’argent». Devenus adultes, ceux-ci sont à la merci d’un employeur qui peut à tout moment les licencier. Leur savoir académique ne les met par ailleurs pas à l’abri des problèmes d’argent.

Kiyosaki rappelle que seule une éducation financière, axée sur l’entreprenariat, permet de devenir maître de sa destinée. Il cite l’exemple de nombreux médecins, avocats ou ingénieurs très instruits qui, faute d’avoir appris à mettre l’argent à leur service, se débattent toute leur vie avec des problèmes financiers. «Il est risqué de nos jours, résume-t-il, de dire simplement à un enfant: «étudie avec ferveur puis cherche-toi un emploi.» À l’heure actuelle, l’enfant a besoin d’un enseignement plus raffiné, plus subtil.» L’enseignement précisément dispensé par ces «papas riches». Quel est-il?

Lorsqu’un «père pauvre» conseille à son enfant d’étudier avec application afin de décrocher un emploi stable au service d’une bonne entreprise, le «père riche» prodigue le même conseil afin que son enfant trouve une bonne entreprise à acheter. De la même manière, le «père pauvre» apprend à son enfant à écrire un CV impressionnant pour décrocher un emploi alors que le «père riche» lui apprend à rédiger de solides projets financiers pour créer des emplois. Le «père pauvre» interdit les discussions d’argent à table, le «père riche» les encourage. Quand le «père pauvre» répète à longueur de journée «nous n’avons pas les moyens d’acheter cela», le «père riche» interroge: «quelle action devons-nous entreprendre pour avoir les moyens d’acheter cela

«Ce qui compte dans la vie, note Kiyosaki, ce n’est pas combien d’argent vous gagnez, mais les sommes que vous parvenez à conserver.» Car un emploi n’est qu’une solution à court terme pour un problème à long terme. Les factures ne tombent-elles pas invariablement à la fin de chaque mois? Pour sortir de la foire d’empoigne, soit le procédé qui consiste à travailler comme un forcené toute sa vie afin de payer son hypothèque, ses taxes, ses impôts et ses cartes de crédit, il est nécessaire d’investir dans des actifs qui génèrent des revenus. «Un des problèmes inhérents au milieu scolaire est que vous devenez ce que vous étudiez. Si vous étudiez la cuisine, le droit ou la mécanique, vous devenez cuisinier, avocat, mécanicien et ainsi de suite. Vous consacrez par la suite toute votre vie active à l’entreprise d’un autre et contribuez ainsi à enrichir cette personne.» Or, pour atteindre la sécurité matérielle, il est impératif de s’occuper de ses propres affaires.

«Conservez votre emploi de jour et mettez-vous à acheter des actifs, conseille Kiyosaki. Souvenez-vous que les pauvres et la classe moyenne travaillent pour l’argent, les riches font en sorte que l’argent travaille pour eux.» Ce n’est que parce que leur source de revenus ne provient pas uniquement de leur salaire et ne dépend pas entièrement de leur employeur que les «papas riches» ne craignent pas les périodes d’inactivité et de chômage. Qu’ils aient un emploi ou pas, cela n’a aucune incidence sur leurs avoirs, qui continuent de croître d’eux-mêmes. Un peu comme la graine qui, arrosée pendant des années, se transforme en arbre solide ne nécessitant plus vos soins pour grandir. Ses racines sont suffisamment profondes et il peut désormais vous procurer de l’ombre. Cette pensée n’est pas sans rappeler celle de Benjamin Franklin. En 1748 déjà, l’inventeur du paratonnerre prodiguait le conseil suivant dans son "Advice to a Young Tradesman": «Rappelle-toi que l’argent est doté de puissance génitale et de fécondité et que les rejetons peuvent engendrer à leur tour et ainsi de suite».

L’erreur classique en matière d’investissement? Considérer son toit comme un actif. «Une propriété vient chercher de l’argent dans votre poche», rappelle Kiyosaki. Outre l’hypothèque, les taxes foncières et l’impôt sur la valeur locative, une maison coûte cher à l’entretien. Or, un actif par définition met de l’argent dans votre poche sans qu’un quelconque effort de votre part soit nécessaire. L’entreprise qui ne requière pas votre présence, des droits d’auteur, un portefeuille d’actions ou encore des biens immobiliers qui génèrent des revenus locatifs sont des exemples d’authentiques actifs.

Autre conseil prodigué par les «papas riches»: en finir avec la ¬fièvre acheteuse. «Les pauvres et la classe moyenne achètent à la sueur de leur front des éléments de passifs qui n’ont pas de réelle valeur dès qu’ils les ramènent chez eux», explique Kiyosaki. À ¬la première augmentation de salaire, ils cèdent à la tentation d’acheter un complet Armani ou une nouvelle voiture à crédit. Mais «quand une personne achète un objet de luxe à crédit, il arrive souvent qu’elle éprouve tôt ou tard de l’amertume à l’égard de cet objet car la dette qui en résulte devient rapidement un fardeau financier». À l’inverse, utiliser son intelligence financière pour acquérir des biens procure un sentiment indicible de fierté. Kiyosaki cite l’exemple de son épouse qui patienta quatre ans avant de s’acheter une Mercedes, soit le temps nécessaire pour que son portefeuille de placements immobiliers génère suffisamment d’argent pour payer le véhicule.

Enfin, les «papas riches» apprennent à leurs enfants que les plus grandes pertes résultent souvent d’occasions manquées. Ils leur expliquent qu’immobiliser la totalité de leur capital dans leur maison les prive de la force de frappe financière nécessaire lorsqu’une bonne affaire se profile à l’horizon. Une personne avisée garde par conséquent toujours en réserve une somme d’argent qu’elle investit à bon escient, dès qu’une opportunité alléchante surgit. /////Amanda Castillo


Silence


Rédigé par psa le 21/08/2015 à 01:11



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