Introduction
Dans le contexte de la libération « sous conditions » du Président Laurent Gbagbo, tout récemment, les 02 et 14 février dernier, j’ai respectivement diffusé les griffons – ci : (i) Gbagboïstes (!), nous en sommes légion (!) en Afrique d’aujourd’hui. (ii) Laurent Gbagbo : Écrit de prison. Eh bien ! Maintenant que je viens tout juste de finir de lire l’ouvrage intitulé "Libre pour la vérité et la justice", (Ed. Max Milo, Paris, 2018), écrit par le Président Laurent Gbagbo et son ami François Mattei, je souhaite en fournir, à mes correspondants, quelques commentaires de première main, en somme un témoignage vivant, à chaud, en vol d’oiseau.
Cela dit, entrons dans le vif de notre sujet.
I. DE LA FORME
Très bien rédigé, très aisé à lire, l’ouvrage apparaît d’emblée comme une pièce – maîtresse, comme un nouveau classique qui vient enrichir le patrimoine littéraire de l’Afrique francophone. Oui ! Il s’agit ici de plumes qui corroborent les plumes des Marcus Garvey, des Aimé Césaire, des Frantz Fanon, des Patrice Lumumba, des Ahmed Sékou Touré, des Kwame Nkrumah, des Sylvanus Olympio, des Amilcar Cabral, des Cheikh Anta Diop, etc, etc. [Cf. mes livres suivants : (i) Marcus Garvey. Père de l’unité africaine des peuples. Ed. L’Harmattan, Paris, 1995, en 2 tomes. (ii) La question nègre. Parlons – en encore Ed. L’Harmattan, Paris 2013].
Il convient dès lors que l’ouvrage ici en considération soit étudié dans les établissements scolaires, collégiaux et universitaires de l’Afrique francophone.
II. DE LA FRANÇAFRIQUE EN GÉNÉRAL
Le livre "Libre pour la vérité et la justice" s’avère une autopsie systématique, rigoureuse, et une condamnation radicale, sans appel, de la Françafrique qui n’est autre chose qu’un euphémisme pour désigner le néo-impérialo-colonialisme français d’un âge à jamais révolu. Ce livre mérite donc d’être lu et étudié par tous ceux, (Français comme Africains), tous les Humanistes qui croient que la "domination de l’homme par l’homme" n’est nullement une fatalité pour l’Humanité, s’agissant du « vivre ensemble » en harmonie et en paix.
III. DE LA MAIN –MISE DE LA FRANCE SUR LA CÔTE D’IVOIRE EN PARTICULIER
Le bouquin "Gbagbo-Mattei" s’est employé à disséquer, sans merci (!), le mécanisme concret par lequel la Françafrique contrôle tous les rouages géostratégiques, économiques, financiers et militaires du "Pays des Éléphants". Du pays qui lui sert de point d’appui en Afrique de l’Ouest. Oui ! Laurent Goudou Gbagbo a adopté, comme leitmotiv de son existence : « DONNER UN SENS AU MOT "INDÉPENDANCE" »… Alors, pendant que l’écrasante majorité de son peuple lui voue une adoration notaire, en raison de son anti-néocolonialisme viscéral, les esprits impérialistes attardés du monde vont lui vouer une haine viscérale non moins notaire !
IV. DE L’ÉCHAFAUDAGE DE L’ACCUSATION PAR LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE (CPI) DE LA HAYE
D’entrée de jeu, les tenants occidentaux sans scrupules de la soi-disant « communauté internationale » crurent la partie pour eux gagnée sans coup férir. Leur ennemi juré : Laurent Gbagbo était perdu (!), perdu pour toujours !!! Mais, très vite, les nobles avocats de l’accusé se mirent au travail. Ils déconstruisent pièce après pièce, méthodiquement, méticuleusement, de façon systémique, l’échafaudage non point judiciaire, mais bel et bien hautement (!) politique, conçu pour noyer le Président Laurent Gbagbo. Et, très tôt (!), ils finissent par ruiner, ruiner totalement (!!!) ledit échafaudage. Le procureur de la CPI : Fatou Bensouda et ses collaborateurs se retrouvent ébranlés, étourdis, groggy… L’échafaudage fallacieux s’écroule comme un château de cartes !!! Le Président Gbagbo est ACQUITTÉ !!! Mais, ironie comi-tragique de la "Race humaine", et pour des raisons évidemment Politiques, le héros ivoirien vit actuellement en « liberté conditionnelle » en Belgique…
Conclusion
Oui ! Ainsi que je l’écrivais le 02 février écoulé, des gbagboïstes, nous en sommes légion en Afrique de nos jours. N’en déplaise aux amateurs invétérés de la "domination de l’homme par l’homme". Quant à nous autres, nous répétons avec notre vénéré héros Laurent Goudou Gbagbo :
« Si je meurs, enjambez mon corps pour continuer la lutte. Moïse n’est pas entré dans la Terre promise. Je ne sais pas si je vais entrer dans la Terre promise. Si je n’y entre pas, continuez le combat. » « C’est le cri du cœur, et la vocation, que partagent avec quelques autres Laurent Gbagbo et les siens depuis un demi-siècle, en Côte d’Ivoire. » [Cf. op.cit., p.298]