Ce pourra être long. Mais pour sûr, les jours de Moussa Dadis Camara à la tête de la junte et de l’État de Guinée sont comptés. De l’intérieur, ses partisans ne se bousculent plus; encore qu’ils peuvent toujours réapparaitre à tout moment. Depuis le 28 septembre 2009 toutefois, depuis les massacres de Conakry la semaine dernière toutefois, la diplomatie internationale s’est résolue à mettre fin à cette honte internationale. Des personnes aussi sobres que le président Abdou Diouf ont même levé le ton contre l’inacceptable danger que constitue de nos jours une personnalité aussi particulière que Dadis Camara. La France s’y est mêlée avec l’assimilation des crimes de Dadis Camara à ceux du personnage grossier que fut l’Ougandais Idi Amin Dada. Mieux, le même refus de travailler avec la junte militaire et son chef est exprimé par la secrétaire d’État Hilary Clinton. Elle également va loin et clairement : « Ceux qui ont commis de tels actes doivent s’attendre qu'ils n’échapperont aucunement à la justice ». C’est à peu près le message que l’envoyé spécial américain, William Fitzgerald à également livré à Dadis à Conakry. Et, les propos contenus de Blaise Campaoré avant son départ de la capitale lundi dernier témoignent bien que le Dadis Show est devenu insupportable à tout le monde. Dadis doit partir, et le plus tôt sera le mieux. Et il ferait mieux de commencer à négocier son départ au lieu de penser qu’il peut former un gouvernement ouvert à ses opposants, pour aller vers des élections présidentielles par la suite. Ces temps de la bouffonnerie meurtrière sont bien révolus.