Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Le passage remarqué de DSK à TF1, son aveu explicite de l’existence d’un Pacte –véritable Gentlemen Agreement entre lui et Martine Aubry, fait pencher la balance des primaires socialistes désormais du côté de François Hollande, et très favorablement. Reste à trouver la formule accrocheuse pour l’exprimer afin d’éviter de transporter toute la France non-sarkosiste au Pays-Bas presque voisin. Pour une France autre, tous en Hollandie ou tout à France-soit-Hollande?


Peter-Paul Rubens, L'Éducation de Marie de Médicis
Peter-Paul Rubens, L'Éducation de Marie de Médicis
Le voyage vers la Hollandie se justifierait amplement car, en temps normal, nul n’aimerait voter pour un prête-nom. Le véhicule Hollande se justifie surtout par son authenticité et son audace politique, vite exprimée, bien avant les inutiles tergiversations politiques orchestrées par le faux attelage Aubry-DSK, nuitamment constitué pour noyauter les autres candidatures.

L’audace du partenariat est une nécessité politique; que ce partenariat soit effectué en son camp ou à la périphérie. Le rapprochement politique est d’autant plus stratégique que réunir toutes les compétences, en ses seules mains, devient extrêmement rare en plus de n’être pas forcément efficiente –le contraire, l’unispécialisation, étant naturellement pire.

Comme l’avait fait les électeurs de la droite française –alors balancée entre Balladur et Chirac en 1995, avant de se ranger majoritairement derrière Jacques Chirac et éviter de subir Sarkozy trop longtemps-, l’électorat socialiste, et plus généralement les porteurs du changement politique en France doivent aussi mettre fin à l’épisode DSK. Celui-ci reconnait avoir manqué son rendez-vous avec les Françaises et les Français; il ne peut donc nullement constituer une toile de fond dans le portait en devenir du prochain président français, comme il apparait aussi clairement dans l’ombre de Martine Aubry.

Le cynisme politique ambiant auquel vient de contribuer DSK, si maladroitement, n’est rien d’autre qu’une bombe à retardement que les citoyens n’hésitent plus à faire exploser lors des élections démocratiques. En cela, la candidature de Martine Aubry est fragilisée et le restera autant face à ses adversaires de droite que dans l’opinion publique nationale française.

En dehors de l’heureuse exception que constitue la diplomatie française, le flegme politique n’étant généralement pas le fort des Francophones, où que soient ces Francophones, en France ou au Bénin, Gabon, Québec, Sénégal au ailleurs –les élections sont tout simplement confondes à des moments de révolution plutôt que des périodes de choix stratégiques. Les terres hollandaises semblent donc plus fleuries, mieux à même d’amortir autant le choc et les papillonnages DSK non encore élucidés, que les attaques et les postillonnages sarkozistes déjà garanties. Ne serait-ce que pour l’indispensable ouverture aux autres qu’appellent aujourd’hui et demain, Que France soit Hollande! Vivement ce Deux pour Un!

france_soit_hollande.pdf France-Soit-Hollande.pdf  (525.14 Ko)

Ad Valorem


Rédigé par psa le 19/09/2011 à 18:17
Tags : France Hollande Élections Notez



Lumière, Studio Lydie Fauteuil
Lumière, Studio Lydie Fauteuil
Je publiais cemême titre il y a sept mois, le 21 février 2011: Que fait encore Jean Charest à la tête du gouvernement du Québec?. L’introduction du texte se présentait ainsi :
Se pourrait-il que tous les signes d’incompétence politique dont son parcours est pavé ne lui soient pas visibles? N’existe-t-il personne dans son entourage qui lui soit suffisamment différent pour lui dire de ne pas sombrer le parti politique –le Parti libéral du Québec, qui n’a jamais été le sien –lui le conservateur parachuté chez les Libéraux, et faire du Québec une terre brûlée avant son inévitable départ? Qui sonnera bientôt à la porte des Charest pour leur dire… Ben, il est peut-être temps d’aller voir ailleurs pour te refaire, non?

Aujourd’hui, rien ne semble avoir changé. Le Premier ministre du Québec n’a pas cru devoir lire un rapport dévastateur devant lequel tout un État, le Québec, est en ébullition. Pour une raison simple : des liens probants existent entre l’industrie de la construction et le financement des partis politiques, après le détour connu des gonflements de factures. Le Québec est devenu un haut lieu de la corruption sur les marchés publics.

Dans un contexte démocratique et suivant la tradition politique ambiante, le degré de collusion et d’infiltration de la Mafia dans la vie publique exigerait une enquête publique. C’est un tel rapport que celui qui prétend être à la tête d’un État démocratique n’a pas lu, n’a pas osé lire. Comble d’incompétence politique et de cynisme, il ose se présenter devant les journalistes, persuadés qu’il jouera au fin politique sans qu’une si grande lacune ne soit constatée.

Il est vrai que la dernière commission du genre dans le paysage politique a été dévastatrice pour le parti politique qui l’avait déclenchée. Mais, la raison partisane doit-elle toujours prévaloir sur la raison d’État? Lorsqu’arrive ces intrigues, lorsque surgissent ces dilemmes, c’est alors que l’on distingue les gens de caractère et de dimension éthique. Il est clair que Jean Charest n’est pas de cette trempe : ni de ce caractère, encore moins de cette dimension. On comprend pourquoi l’émoi s’élève pour nommer les insuffisances de ce Jean Charest et réclamer son départ, exiger sa démission si ce n’est le déclenchement des élections pour laisser parler le bon peuple.

C’est en cela que l’Éthique, de la mise à mort de Socrate au modèle de vie de Mandela, l’Éthique est un ferment utile à l’espace public. Sous une autre forme, je paraphrasais Rabelais en écrivant ailleurs : « Politique sans éthique n’est que peine perdue ». La résistance non-éthique de Jean Charest, son non-souci du bien, le noble bien public et non partisan, ce refus creuse inlassablement le trou dans lequel reposeront bientôt les ambitions politiques simplistes du Premier ministre du Québec.

De nos jours, un tel degré d’incompétence politique n’est plus permis d’un chef de gouvernement officiant dans un environnement démocratique. Cela ne vaut même plus la peine de lui demander de quitter son poste. Monsieur le Premier ministre Jean Charest, restez là! Continuez! Vous le faites tellement bien et la bêtise vous va tout aussi bien! Que serait le Québec sans vous?


Que fait encore Jean Charest à la tête du gouvernement du Québec?

Horizon


Rédigé par psa le 16/09/2011 à 21:30
Tags : Québec Éthique Notez



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