Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Il est grand temps que les régimes omnipotents d’Afrique se rendent tous à l’évidence : si eux n’ont pas changé et ne veulent pas le faire, les temps ont changé et les Africains aussi sont fatigués du ridicule répandu en leur nom. C’est ce qu’inspire la chute de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis septembre 1969, quarante-deux ans bien sonnés. Le 1er septembre prochain sera une Journée pour une autre Libye. Désormais, toutes les hésitations, manigances, frasques et autres roublardises politiques de toujours ont fait leur temps.


Dieudonné Amigoé, Les Peuples... Les Gens
Dieudonné Amigoé, Les Peuples... Les Gens
Il y a bien longtemps que le ridicule a cessé d’être l’apanage des Africains, en politique et ailleurs dans d’autres sphères. Mais la persistance des dictatures et des démocratures sur le continent africain demeure en tout point inacceptable. Le pouvoir pour sa seule dimension héréditaire traficotée avec ou sans élections, les changements constitutionnels pour se maintenir et anéantir toutes les oppositions et l’ensemble des institutions républicaines, la création des partis politiques à sa seule gloire et adoration sans aucun projet de société ambitieusement proposé et réalisé, toutes ces démonstrations avilissantes d’incompétence notoire à la gouvernance publique et au mépris de l’éthique publique ne peuvent plus continuer au nom des pays africains.

L’erreur est permise, comme partout ailleurs à la gouverne de la chose publique. Mais les coups d’éclat et d’incompétence permanemment servis à des citoyens –qui n’avait jamais demandé de tels niveaux de bêtises humaines, a comme trop duré. Tout cela doit s’arrêter, au nom de l’Afrique et de ses citoyens, au nom du bon sens et de la dignité humaine!

Ali Ferzat
Ali Ferzat
Il s’en trouve encore à se demander si le Tribunal pénal international (TPI) n’est fait que pour juger les Africains. Bien sûr que oui, et pourquoi pas! Aussi longtemps qu’une justice dans pratiquement tous les pays africains ne serait moindrement juste, aussi longtemps qu’un tribunal, une cour constitutionnelle ou suprême en Algérie, Burkina, Cameroun, Congo, Ouganda, Sénégal, Tchad, Togo, Tunisie, Zimbabwe et autres ne saurait placer l’éthique au-dessus des lois et dire le droit avec assurance, sérénité, autorité et respect, aussi longtemps que la première puissance africaine, l’Afrique du Sud ne saurait se comporter en nation exemplaire et non protectrice des bourreaux des peuples humiliés d’Afrique, le TPI devrait même être exclusivement une juridiction de recours pour les Africaines et les Africains toujours privés de leur dignité.

Des progrès sont perceptibles en Afrique. Mais ce continent en mérite beaucoup plus, et à un rythme plus soutenu. Et dans cet univers, les insuffisances politiques, le manque de volonté politique, le rythme des changements primordiaux et multiplicateurs de grands mouvements d’ensemble sont trop souvent restés inacceptables. Le départ de Mouammar Kadhafi a cela de positif que la Libye survivra au guide, généreux des dictateurs et despote des peuples, et ce n’est pas rien. Le chaos et les catastrophes font partie du naturel des peuples qui en ressortent grandis par ailleurs. L’histoire du monde en regorgent des ces exemples que devant l’inacceptable continuel, les grands remèdes sont de rigueur, qu’importe leur créateur ou concepteur, Africains ou non-Africains.

L’Afrique vacille lourdement. Les démocratures qui règnent sur le continent sont sérieusement en danger; toutes leurs manigances, frasques et autres roublardises démocratiques de toujours ont fait leur temps. L’heure est à l’ambition du vrai et de l’éthique; un train, un rendez-vous que nul ne peut se permettre de rater en Afrique.


Horizon


Rédigé par psa le 26/08/2011 à 08:45



Et la solidarité dans tout ça? Un prix, une valeur, un coût, une dette, un tabou, une règle, un idéal… Il y a un risque pour l’Allemagne de prêter sa crédibilité à l’endettement des pays les plus laxistes. Nombre d’Allemands et d’experts rappellent cette vérité: l’Europe n’a pas besoin d’euro-obligations mais de budgets solides conformes aux règles de Maastricht.


Le Nombre d'Or
Le Nombre d'Or

Comme un refrain… La solution à la crise de la dette publique et à celle de l’euro serait l’émission d’euro-obligations. Depuis plusieurs semaines, de plus en plus de voix réclament la création d’un mécanisme de titres de dette communs à l’ensemble des États membres de la zone euro. Tous pour un et une dette commune pour tous… une raffarinade en somme.

L’idée, qui ne serait pourtant qu’un élément de la médication car elle n’attaque pas le mal de la dette à la racine, révulse plusieurs États (Pays-Bas, Autriche), et plus particulièrement l’Allemagne. Et comme l’économie est avant tout une question de bon sens, on peut comprendre les réticences allemandes.

D’abord ces euro-obligations qui permettraient à Rome, Madrid, Lisbonne d’emprunter à un taux commun renchériraient le coût du crédit des meilleurs élèves de la classe européenne. Même un demi-point de taux d’intérêt supplémentaire vaut son pesant d’euros. Ensuite, si désormais les États de la zone euro étaient solidairement garantie des autres États emprunteurs, il y a un risque pour l’Allemagne de prêter sa crédibilité à l’endettement des pays les plus laxistes, d’endosser les errances des plus réfractaires aux indispensables réformes.

Non, non, disent les partisans des euro-obligations. Il suffit d’aller plus avant dans l’intégration et l’harmonisation des règles communes budgétaires et fiscales, donc forcer les États membres à avoir une gestion plus saine. En clair, cela signifie qu’une émission européenne imposerait de facto un regard des autorités de Bruxelles sur les budgets nationaux. À Berlin, il est très probable que la Cour constitutionnelle interdirait un accord allemand à un tel dispositif au nom de la souveraineté budgétaire du parlement. Et si on regarde vers Paris, il est pour le moins cocasse de voir un pays appeler à davantage de gouvernance et d’intégration alors que depuis 1973 aucun gouvernement n’a réussi un seul équilibre budgétaire et que MM. Raffarin et Sarkozy se sont délibérément mis hors des règles contraignantes de Maastricht en 2003 et 2007.

Finalement, si le tabou tombait, mutualiser les dettes ou une partie des dettes, sous certaines conditions, coûterait peut-être moins cher qu’un empilement de mesures de sauvetage et qu’une dépression mondiale. Mais nombre d’Allemands et d’experts rappellent cette vérité: l’Europe n’a pas besoin d’euro-obligations mais de budgets solides. Et des budgets solides, cela s’obtient avec des économies et une saine gestion, et non avec des euro-obligations./////////Ignace Jeannerat


Mot à Maux


Rédigé par psa le 17/08/2011 à 15:09
Tags : Allemagne dette Euro France Notez



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