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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




La Côte d’Ivoire… ça va aller!
Pourquoi faudra-t-il en arriver là avant que cet homme ne quitte le pouvoir perdu?


Soyons clair! L’image est honteuse, probablement pas pour Laurent K. Gbagbo lui-même, au niveau où il s’est négativement téléporté. Cette image insoutenable, est celle d’une Afrique aux dirigeants crapules et assoiffés de pouvoir, toute bave d’incompétence politique dehors.

Dehors dans cette Afrique divisée par la folie meurtrière de Gbagbo depuis plus de dix ans, avec pratiquement de froids assassinats quasi journaliers, de simples journalistes à son prédécesseur de général Guéï, il se trouve encore des nôtres pour faire circuler des vidéos proclamant misérablement Gbagbo victime d’un complot, Gbagbo digne de succéder à Mandela, après qu’il eut été jugé digne de mériter le sacre du respectable Gbéhanzin. Étonnant!

Évidemment, l’heure n’est pas à une quelconque manifestation de joie devant une si triste tournure des élections, de simples élections; des élections que ce Laurent Gbagbo avait le potentiel de regagner après le mandat de son adversaire vainqueur, Alassane D. Ouattara. En réalité, le débat sur la tournure Gbagbo ne fait que commencer. Le faussaire de la dignité africaine a réussi à trompé certains esprits faibles, en faisant passer sa roublardise légendaire comme une défense acharnée des intérêts africains contre la France, contre l’occident, mieux encore contre Sarkozy et la françafrique, contre l’impérialisme américain, le Fonds monétaire international (FMI) dont les bureaux ne sont pas loin de la Maison Blanche, alors… Laurent K. Gbagbo serait ainsi l’antidote contre les méchants : Barack Obama, Alassane Ouattara, etc.

Faute d’explications de mes amis, je n’ai jamais compris pourquoi et comment Laurent Gbagbo serait plus Africain que les Ouattara, Bédié, Soro, Obama, ATT, Wade qui demandaient clairement son départ. Parce que je n’ai rien compris que je cherche toujours à comprendre… La réflexion de Kodjo Épou est probablement un bon début : la Côte d’Ivoire, ca va aller beaucoup mieux sans ce Gbagbo là qui n’a fait que nous perdre du temps. Honteusement! Car certains sont encore partis avec ces vicieuses idées d’un complot blanc contre les Noirs. Honteusement, certains sont bien partis avec l’idée saugrenue que pour être Africains il faut être noir de peau, etc.

Et pourtant, ensemble on avait réglé ce problème depuis longtemps : la dignité africaine n’est pas une question de peau; c’est une question éthique. S’il vous plait, arrêtez de nous fatiguer avec vos histoires de « peau noire, masque blanc ». L’Afrique est ailleurs qu’en cette folie passagère d’un de ses dirigeants faussaire de sa dignité, sous le seul couvert d’avoir été longtemps opposant. Quel triste gâchis que ce Laurent Koudou Gbagbo; du temps perdu et des morts pour rien. C'est la triste chute d'un radicalisme inutilement coûteux et honteux...


Triste chute du radicalisme
Triste chute du radicalisme

Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 11/04/2011 à 16:50



Personne n’a su lui faire entendre raison. Il dit être convaincu de sa victoire en Côte d’Ivoire comme l’est son adversaire. Seulement, son adversaire est reconnu sur la base des principes arrêtés d’accord commun et entourant les élections de novembre 2010. Des élections qui étaient attendues depuis 2005, après un pouvoir arraché au bout de la rue en 2000. Une rue mal balayée par le balayeur balayé général Gueï. Depuis, la dérive était autocratique et violente jusqu’à ce qu’une rébellion n’éclate en 2002 contre lui.


Étrange tribu: Roland Dumas et Jacques Vergès en soutien à Laurent Gbagbo, fin décembre à Abidjan.
Étrange tribu: Roland Dumas et Jacques Vergès en soutien à Laurent Gbagbo, fin décembre à Abidjan.
Avoir été longtemps opposant n’est nullement le gage d’une ascendance démocratique. Les uns après les autres, tous les États africains ont fini par se convaincre de son intransigeance maladive; ses amis aussi, ses anciens amis aussi. Seuls sont restés autour de lui, ceux qui pouvaient laver aussi noir que lui : c’est la ribambelle des ces Africains qui se croient plus Africains que les autres Africains, parce qu’estampillés anti-impérialistes, anticolonialistes, anti-sarkozistes et anti-américanistes comme seuls principes d’africanité; c’est une caste de clientélistes hétéroclites allant de Roland Dumas à Guy Labertit en passant par Jacques Vergès et quelques néo-africanistes et consultant en droit de l’homme africain.

L’ami Laurent, auquel tout le monde pratiquement pouvait parler auparavant, il n’y a pas si longtemps –et moi-même lui avait déjà parlé et avait gardé longtemps son téléphone, l’ami des amis dont Antoine Kango Lare Lantone et autres, l’intransigeant ami devenu chef d’État a viré boulanger enfarineur du monde entier. C’est au bout de cette logique qu’il s’est piégé dans sa propre rue, un cul-de-sac abidjanais -rare au demeurant dans la capitale économique ivoirienne. C’est au bout de ce processus que le blocus est intervenu pour éviter le chaos aux citoyens. Lorsqu’il te faut plusieurs résolutions du Conseil de sécurité et des voix respectables comme celles de Kofi Annan, Jimmy Carter, Desmond Tutu et autres sages, peut-être qu’il est temps d’écouter la raison et te dire que tu ne dois pas être plus Ivoirien ni Africain ou plus démocrate que les autres humains.

L’expérience Gbagbo, une si coûteuse aventure reste un exemple à fuir dans la quête démocratique et l’éthique politique en Afrique. Laurent, l’intransigeant ami, mérite amplement son sort, pour que triomphe la parole donnée, même par les chefs d’État; c’est bien de cette dignité africaine dont il est question. Sans aucun doute que la Côte d’Ivoire a la chance de bénéficier d’un homme de la trempe d’Alassane Ouattara qui devrait nous faire penser à la sagesse du Vieux Houphouët. La tache ne sera pas facile. Pour l’heure, c’est la fin de la récréation, même si d’autres trouvent le temps de signer des Pétitions à la gloire de Laurent Koudou Gbagbo, seul contre la raison, isolé par l’entêtement et l’incompétence politique. Le seul parti pris pour la Côte d’ivoire aujourd’hui est le choix audacieux de la personne d’Alassane Ouattara avant cet autre audacieux de l’ancien séminariste et courageux Guillaume Soro qui avait très tôt sonné l’alerte. Un œil sur le blocus, un autre œil sur l’avenir, la Côte d’Ivoire doit redémarrer.





Mot à Maux


Rédigé par psa le 08/04/2011 à 08:00



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