Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Daniel Edwards
Daniel Edwards
Les pesanteurs de ce fameux complot d’un fils Eyadema contre l’autre resteront longtemps sur la vie politique du Togo post-Eyadema. Maintenant que nous disposons d’assez d’éléments de cette affaire instruite par… Jeune Afrique auprès duquel non pas une fuite a été organisée mais tous le dossier a manifestement été déposé, il me semble être temps de passer à autre chose. A beaucoup trop d’égards, il est difficile de nier l’existence d’un complot de l’un contre l’autre. Erreur malheureuse ! Parce que cette Affaire possède un fort cachet familial sous lequel la solution se doit d’être envisagée dans une perspective durable, il serait judicieux que sous cet unique ombrage un accommodement raisonnable soit trouvé. En effet, avant d’être une affaire d’État, ce cas pathétique de descension et d’incompréhension, pour avoir été de nature familiale y plonge également toutes ses racines, au point de devenir une intrigue politique si seulement elle est maintenue dans la sphère publique, trop médiatisée. En optant pour cette approche de compromis, il faut reconnaitre le risque de créer un précédent. Mais bon ! Pourquoi alors vouloir d’une solution juridique classique qui mettra encore plus d’incertitude dans le paysage politique togolais ? L’alternative, organiser un procès téléguidé, dans les faits ou en apparence, ne serait pas plus un bon service à rendre à dame Justice. Simplement dit, l’Affaire Faure-Kpatcha me semble avoir une meilleure issue dans un compromis informel à l’Africaine, bien loin des projecteurs aveuglants. Il serait ainsi temps de passer à autre chose, le pardon aidant tout comme le temps. L’audace de cette solution n’en fait pas moins une approche difficile à accepter de prime abord ; elle me fait penser d’ailleurs et instantanément, aux œuvres de Daniel Edwards dont certaines, au-delà de leur beauté, suscitent bien de polémiques autour de l’artiste new-yorkais. En tout cas, dans la posture togolaise actuelle qui exigence une renaissance effective de ce pays, je ne vois pas un meilleur doigté politique.


Daniel Edwards, Britney Spears
Daniel Edwards, Britney Spears

Silence


Rédigé par psa le 30/05/2009 à 21:40



Give Peace A Chance
« Nous sommes des singes dans une cage (…) Les singes ne se préoccupent pas des visiteurs et, de temps en temps, arrive un humain et ils se disent : allons examiner celui-là et ils s’approchent de lui». Et John Lennon ajouta, « En fait la cage est tellement vaste qu’on n’en voit pas les barreaux. » Après 7 jours de Bed-In, une publicité historique pour la Paix qui consista à tout simplement s’installer au lit et faire vibrer le monde entier, John Lennon et Yoko Ono avait décidé de chanter et d’enregistrer le fameux et légendaire « All we’re saying... Give peace a chance » dans la chambre 1742 du Reine Elizabeth à Montréal. Quarante ans plus tard, le message puissant pour la paix du charismatique John Lennon et de la militante infatigable de la paix Yoko Ono se fredonne d’une drôle de manière dans un procès-enquête du coroner Robert Sansfaçon, sur la mort par balle tirée par un policier le 9 août dernier. À peine ouverte, le procès est ajourné indéfiniment par le coroner responsable. Le motif, « Déséquilibre inéquitable fondamentale » car les agents de la police montréalaise disposaient d’une batterie d’avocats et la famille de la victime, Freddy Villanueva, ne pouvait s’en payer elle-même alors que le gouvernement, le ministre Jacques Dupuis en l’occurrence, refusait d’en assumer les frais pour la famille démunie et éplorée. Ce dont il est question ici, ce qui a provoqué le malaise de tout le monde et que le gouvernement ne voyait pas du tout, c’est bien l’iniquité des rapports de force. Au-delà, c’est aussi une occasion unique pour aider à améliorer les rapports entre la police et certains citoyens de Montréal appartenant à des communautés culturelles. Il me semble que restituer la quiétude et la paix dans certains arrondissements de Montréal vaut mieux l’élargissement du mandat pour explorer tous les aspects du rapport entre la police et les citoyens. À Montréal, il faut bien redonner une chance à la paix. Homme-singe, nous devons penser en dehors de nos cages même si l'on a le pouvoir... qui au Niger pour dissoudre un parlement, qui au Québec pour tronquer l'évidence.

Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 27/05/2009 à 00:27



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