Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Raphael Delorme, Les Femmes d'esprit
Raphael Delorme, Les Femmes d'esprit
Chacun à sa manière a fait la différence à l’ouverture de la Convention d’investiture présidentielle des Démocrates américains. L’objectif est clair : remettre Barack Obama en route pour la Maison Blanche et encore dissiper les réticences humaines autour de lui, pour enfin le présenter comme la personne capable d’assumer le nécessaire changement de perspective dont les États-Unis et le monde ont besoin. Sa femme, Michèle Robinson Obama et aussi le sénateur Edward Moore Kennedy ont, sans aucun doute, l’une apporté la dimension émotive et passionnelle à la chose, l’autre appuyé ce parchemin, qui se déroule sous nos yeux, de tout le sceau légendaire qui fait institution et icône chez les Démocrates. Cet exercice d’authentification, à nul autre pareil, a demandé un effort particulier à l’oncle Teddy Kennedy, à peine sorti de sa convalescence et toujours sous le poids combiné de l’âge et des effets d’une récente opération pour une tumeur maligne au cerveau. Cette seule présence de Ted Kennedy constitue le sacre de Barack Obama et le passage de flambeau du dernier des trois frères Kennedy à un porte-étendard aussi charismatique que représentatif d’une nouvelle génération de citoyens déterminés à changer le monde. Pas de doute que les Clinton, Gore et autres Biden se joindront à cette célébration du changement. Des moments d’émotions en cascade qui font essuyer des larmes à plusieurs dont le VP Joe Biden lui-même à travers ces mots touchants adressés aux délégués de Delaware : “i[I don’t know if I would have made it through a lot of tough times in my life without you guys]i.” (Je ne sais pas si j'aurais passé à travers un si grand nombre de périodes difficiles dans ma vie sans vous les gars.)

A. Lobur, Flambeau scintillant
A. Lobur, Flambeau scintillant
Il est évident que nous vivons un congrès historique avec les Démocrates : une convention chargée de symbolismes divers, mais aussi l’assurance qu’un flambeau politique viendrait à passer d’une main à une autre aussi décidée. Et c’est fort probablement, avec grande élégance et audacieuse compétence que Barack Obama saura porter, incarner et vivifier ce flambeau à travers, non seulement son discours d’acceptation, mais aussi et surtout le succès de ses actes politiques de changement dont il distille déjà le parfum de l’espoir aux États-Unis et aux quatre coins du monde. Et c’est un bonheur de rendre témoignage devant une telle beauté politique, devant un tel goût exquis de la volonté achevée d’être au service de ses concitoyens. Ted Kennedy ne pensait pas devoir répéter ses mots célèbres prononcés à New York, en 1980, dans son discours de renonciation à la quête de sa propre nomination démocrate, bien longtemps après les assassinats perpétrés contre ses frères John et Robert : “ i[The work begins anew. The hope rises again, and the dream lives on]i” (Le travail recommence. L'espoir se lève de nouveau, le rêve reprend vie.) C’est un autre témoignage du passage enfin réussi de cette torche d’engagements politiques, de ce flambeau scintillant de références humaines exceptionnelles, à une personne d’ici et d’ailleurs, Barack Obama, qui symbolise une nouvelle réalité de la nécessaire ouverture qu’appelle tout leadership politique d’aujourd’hui et de demain.

Ad Valorem


Rédigé par psa le 27/08/2008 à 00:00
Notez



What you see is what you get
What you see is what you get
C’est la bonne humeur qui est choisie pour servir aux côtés de Barack Obama. Capable de blagues déplacées, véritable Machine à gaffer, Joe Biden ne demeure pas moins un bon choix, un jugement d’expert qui fait autorité pour le candidat Obama, dans sa conquête de la Maison Blanche. Homme d’expérience dans les affaires internationales en tant que président du Comité sénatorial des Affaires étrangères, celui qui dit que les gens finissent toujours par reconnaître qu’il a raison , «Joe Is Right », reste un personnage sympathique, verbomoteur et humoristique avec qui tout le monde aimerait prendre une bière, raconter des anecdotes et discuter politique sur une terrasse quelque part. C’est tout le contraire du VP actuel Dick Cheney, trop sérieux et un tantinet dogmatique. À 66 ans en novembre prochain, le sénateur catholique Joseph Robinette Biden Jr qui a connu un destin familial tragico-formateur et d’autres fortunes savoureuses dans sa vie privée et politique, prend ici une revanche sur le destin, après ses tentatives de devenir président des États-Unis en 1988 et en 2008. Son ami John McCain redoutait justement que Biden soit le choix de Barack Obama. Voilà qui est fait, surtout pour relancer une campagne démocrate qui commençait à s’essouffler. Le sourire reprend ses droits dans le camp Obama, et le travail aussi, je l’espère. En attendant, ce sont nos amis de Denver, au Colorado, qui sont chanceux de recevoir dans leur ville cette historique Convention pour la nomination officielle des candidats démocrates : le choix Obama-Biden, le choix O’Biden.

Horizon


Rédigé par psa le 23/08/2008 à 10:40
Notez



1 ... « 446 447 448 449 450 451 452 » ... 727