Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Décidément, la rupture ne ressemble en rien à quelque chose de prévisible. Personne n’a vu venir celle-là ; cette mesure que même un membre du gouvernement a qualifié de dégueulasse. Cette France là, virevolte et s’abat sur elle-même, face contre terre, le dos tourné à son histoire. Il est vrai que la question de l’immigration, surtout celle de la régulation du flot des miséreux du monde en développement vers les pôles plus vivables n’offre pas de solution miracle. Ici, il faut faire preuve d’imagination et d’humanité au regard d’une réalité beaucoup plus complexe qu’elle ne parait au terme des analyses hâtives. Tous les Africains n’ont jamais été qu’en Afrique, pas plus que ne sont restés en Europe que les Européens, encore moins les Français et autres. L’histoire n’explique pas tout, mais sa pesanteur est réelle et elle a façonné le monde comme elle est. Que serait les uns sans les autres ? Nous devons tous composer, ensemble, pour redessiner ce monde autrement, au plus proche de notre satisfaction et de nos idéaux. Et ce Monsieur là qui semble arrivé dans un monde bien plus vieux que lui, dans sa volonté de rupture et de changement, doit apprendre à naviguer dans les marges du raisonnable et non dans les eaux stagnantes de la stigmatisation de ceux et celles qu’il considère comme des étrangers. Car, on ne peut pas tout aliéner, voire falsifier la science pour la mettre seulement au service du goût de soi, dans un monde que plus personne ne réussira à cloisonner pour se protéger contre l’autre. Il avait raison ce Français qui disait si bien : Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Et la France ne ruinera pas son âme en instituant l’inacceptable de la collecte des ADN avant d’émettre des visas de séjour. Et surtout des visas demandés par les Africains. Il faudra bien que quelqu’un lui explique l’Origine du monde qui n’est pas aussi protégée qu’il le pense.
Ad Valorem
Rédigé par psa le 12/10/2007 à 09:50
Commentaires (0)
À Cotonou, en mai 2006, Nicolas Sarkozy a déclaré que "la France n'avait économiquement plus besoin de l'Afrique". Elu président, il déclare à Dakar que "l'homme africain n'est pas entré dans l'histoire". Comment avez-vous apprécié ces discours ?
« À Cotonou, M. Sarkozy a affirmé que les relations de la France avec l'Afrique devaient évoluer sur un mode moins passionnel, moins compassionnel. Il a dit que ce n'est pas parce que la France a besoin d'exploiter l'Afrique qu'elle va faire des choses avec le continent. Beaucoup de gens ont compris que "la France n'avait plus besoin de l'Afrique". M. Sarkozy n'a pas pu vouloir dire cela. Quand on voit la stratégie de Total, l'importance du Niger pour Areva ou le fait que l'Afrique est le principal centre de profit d'Air France, on pourrait même soutenir que la France a un petit peu plus besoin de l'Afrique qu'avant.
A Dakar, après un très beau discours sur la colonisation, le président a poursuivi en affirmant que l'homme africain n'était pas entré dans l'histoire. Autant l'ancien avocat d'affaires était à l'aise sur le terrain du droit, autant on a deviné qu'il n'était pas anthropologue ! En un siècle, on a imposé à "l'homme africain" des cultures d'exportation - le coton par exemple - qui ont été expédiées dans les Vosges et maintenant en Chine ! Aujourd'hui, les cotonculteurs burkinabés consultent sur ordinateur les cours du marché de Chicago et viennent d'autoriser les OGM. Si ce n'est pas une entrée dans l'histoire ! Le président actuel ne rend pas justice à l'hyperactivité des Africains. » Lionel Zinsou, associé-gérant à la banque Rothschild, conseiller du président du Bénin dans Le Monde |