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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Le président de la Commission de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré, ne cache pas sa désapprobation par rapport à certains passages du discours de Nicolas Sarkozy prononcé jeudi dernier à Dakar. Intervenant hier sur les ondes de Rfi, il a invité le président français à mieux connaître l’Afrique.


Voir au-delà des apparences
Voir au-delà des apparences
« Le moins que l’on puisse dire, c'est qu’Alpha Oumar Konaré a bien écouté Nicolas Sarkozy. Et quand il s’agit de dire ce qu’il pense de la Leçon inaugurale prononcée à l'Université de Dakar, par le président français, lui, non plus, ne met pas de gants. Pour le président de la Commission de l’Union africaine, invité sur Rfi, le discours du premier des Français n’a rien d’original. Sur un ton quelque peu agacé, Konaré souligne : ‘Ce n'est pas exactement le genre de rupture qu'on aurait souhaitée, ce discours n'est pas neuf. Il rappelle des déclarations fort anciennes, d’une autre époque, surtout quant à la déclaration sur les pays africains’. Le patron de l'Unité africaine dira d’ailleurs : ‘Je n'approuve pas ce ton. Aujourd'hui, c'était un ton direct, mais à l’époque, c'était un ton brutal’.
C'est avec également le même refrain de ‘déjà entendu’ que Konaré accueille l'appel de Sarkozy à la jeunesse africaine. Tout en déplorant l'allure condescendante de son speech, l’homme d’État malien a voulu clairement signifier dans l’interview que les Africains n'ont pas attendu la venue du président français pour ouvrir les yeux sur la réalité de continent. ‘Beaucoup de dirigeants africains tiennent ce discours. Les jeunes Africains le savent et beaucoup d'entre eux se battent depuis longtemps’, soutient Konaré. Pour lui, ce qu'il faut se demander, c'est ‘pourquoi la jeunesse africaine est dans cet état et dans quel système est-elle maintenue ?’. Si Konaré partage avec Sarkozy, la vision sur la ‘responsabilité de l’Afrique’, c'est pour mieux en appeler, à ‘une rupture de ces formes d'amitié qui nous ont mis en retard’.
Empruntant à l'hôte de passage du Sénégal ‘son langage de franchise et de vérité’, Konaré a tenu à situer les responsabilités sur le passé du continent. ‘Il ne s'agit pas de repentance, mais il faut que la vérité soit dite sur la colonisation’, estime le Malien. Sur les ondes de Rfi, Alpha Oumar Konaré, qui est par ailleurs historien, s’est beaucoup appesanti sur la nécessité de ‘dire les méfaits de la colonisation, sa violence, sa responsabilité sur le retard de nos pays et dans la déstructuration de nos sociétés’. Regrettant la ‘politique d’aliénation, d'exploitation économique qui a vidé complètement les pays africains pour les transformer en simple marché’, l’interviewé assure : ‘Nous continuerons à nous mobiliser pour l'exigence de vérité’. Car, pour lui, ‘il n’y a pas de combat pour le futur, si on ne part pas du passé’.
Alpha Oumar Konaré ne doute pas de la bonne foi du président français quand ce dernier parle de ‘rupture’. ‘Je suis sûr que le président souhaite la rupture, reconnaît-il, mais nous avons besoin de partager avec lui beaucoup de choses.’ Et l’ancien numéro un du Mali de lancer à l’endroit de Nicolas Sarkozy comme pour l’inviter à plus d’humilité dans sa relation avec le continent : ‘Il a besoin de mieux connaître l'Afrique, et nous sommes prêts à échanger avec lui.’ »
Abdou Rahmane MBENGUE, Wal Fadjri



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Rédigé par psa le 29/07/2007 à 12:40



Le quotidien montréalais Le Devoir à fait appel à une dizaine de personnalités et intellectuels pour décortiquer les défis qui se posent à la société québécoise, au lendemain de la grande controverse sur les « accommodements raisonnables » . Mon président Yao Assogba –le seul et unique président élu de tous les Togolais, et qui plus est ne s’était pas accroché au pouvoir face aux ambitions démesurées et incompétentes des démocrateurs de son équipe lesquels y sont toujours, à divers postes, et à vie, et sans résultats- oui mon président Yao Paul Assogba figurent dans cette dizaine de personnes. Son texte, sa réflexion est publiée ce jour : excellente, lucide, solidaire et riche réflexion : « Autour de chez nous: Outaouais - Pot-pourri d'un néo-Québécois ». En voici la superbe conclusion…


Prête à Vivre ensemble
Prête à Vivre ensemble
« (…) il importe de souligner encore que le lien social, base de toute possibilité de cohésion d'une société, n'est concevable que si l'ensemble des citoyens adhèrent à des valeurs communes. Des facteurs d'ordres démographique, économique, culturel, politique et humanitaire expliquent que le Québec soit devenu une société pluriculturelle.
Qu'on le veuille ou non, les immigrants ou les néo-Québécois participent à l'histoire de cette nouvelle société. Le défi est donc lancé à l'ensemble de la population de construire un Québec nouveau, constitué de la fusion «harmonieuse» de la québécitude et des apports culturels des néo-Québécois.
Ces apports culturels sont significatifs eu égard au noyau culturel québécois et ils doivent être reconnus pour leurs valeurs humaines et humanistes. Dans ce défi, il appartient de beaucoup aux Québécois de «souche» d'offrir une qualité d'accueil aux immigrants de manière à bien les initier à la «québécité» et à mieux les intégrer à la société globale. Dans cette perspective, le Québec doit intégrer les immigrants sans se désintégrer, et les immigrants doivent assimiler pour ne pas être assimilés. »
Yao Assogba, Le Devoir



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Rédigé par psa le 23/07/2007 à 14:09



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