Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
Dernières notes
5 Contre 108 : La Certitude du Déshonneur
29/05/2024
La Monnaie de Sang à la Togolaise
12/04/2024
Élection… Une Illusion Togolaise
22/02/2024
La RÉPUBLIQUE c'est l'ÉTHIQUE avant le DROIT
10/02/2024
À la recherche de la paix
03/11/2023
Tags
adjété
Afrique
afrique
Agbéyomé Kodjo
Bénin
canada
clinton
crise
Côte d’Ivoire
démocratie
Démocratie
Faure Gnassingbé
football
Football
France
france
Gabon
Grand Pardon
juppé
kodjo
Liberté
Mandela
Obama
obama
Politique
politique
psa
québec
Québec
Sarkozy
Suisse
Sylvanus Olympio
Symposium
Togo
togo
Édem Kodjo
Élections
Éthique
élection
élections
Archives
|
Élections présidentielles au Togo dans la confusion programmée et le chaos organisé : l’heure reste néanmoins à un choix politique déterminant ce samedi 25 avril 2015. C’est pourquoi il faut continuer à voter l’espoir du changement démocratique; toujours souhaiter, toujours appeler et toujours voter le mieux pour tous les peuples meurtris. Accusé par certains de ses contemporains de donner trop d’espoir aux peuples, voici ce que répondait d’ailleurs l’inculpé Hugo, directement à Lamartine, dans une mémorable lettre datée du 24 juin 1862, une date qui sonne comme le 25 avril 2015 togolais et résonne comme tous les 27-avril togolais et sud-africains : « Si le radical est l’idéal, oui, je suis radical. Oui, à tous les points de vue, je comprends, je veux, et j’appelle le mieux; le mieux, quoique dénoncé par le proverbe n’est pas ennemi du bien, car cela reviendrait à dire : le mieux est l’ami du mal ». Sans équivoque ni confusion : Oui à l’alternance politique pacifique au Togo en cette année 2015!
Véritablement, s’il leur était donné l’occasion aujourd’hui, tous les Européens, tous les Nord-Américains, tous les Africains, tous les Asiatiques et autres voteraient, en toute conscience et comme la majorité des citoyens togolais, le mieux que constitue l’alternance politique au Togo : la liberté n’a jamais fatigué les peuples, et l’alternance vivifie autant les récentes comme les vieilles démocraties. Il est donc clair que l’héritier du pouvoir politique togolais qui plus, termine au forceps en avril 2015 son deuxième mandat imposé de cinq ans après avoir succédé à son père en torturant plusieurs fois et en une seule nuit fatidique de 2005, ce qui restait de la Constitution jadis approuvée par référendum populaire, ce système de cinquante ans n’est pas le favori de ceux qui le subissent au quotidien. Faure Gnassingbé n’a donc jamais été le favori des Togolais, et il ne l’est pas plus aujourd’hui.
Il est ainsi clair qu’à l’instar de tous les peuples, les citoyens du Togo désirent ardemment être gouvernés par des dirigeants de leur choix; des hommes et des femmes qui leur soient redevables, au moins une fois tous les cinq ans. Être gouvernés par des personnes que les Togolais auraient effectivement préférées, au terme d’un processus électoral crédible comme cela est devenu la règle partout ailleurs, même en Afrique et dans les États voisins du Togo que sont le Bénin, le Burkina et le Ghana; tous ces États qui partagent les mêmes peuples que ceux qui sont disséminés sur le territoire togolais. Incongruité! Voilà qu’elle était jadis la règle. Voilà qu’elle est longtemps repartie. Reste alors le Togo à conquérir en respect des règles, et un pays à redémarrer en dignité humaine. Tout ce qui précède ces dernières années veut dire que nous avons eu un Togo sans responsabilité ni ambition d’un État de droit, ni volonté de réformes politiques : un pays de marionnettes à visage déshumanisé. On comprend aussi et surtout que, dans une réalité ainsi faite, l’identité et la dignité des Togolais en viennent à tenir, désormais et beaucoup, à l’alternance, à la démocratie, urgente et impérative, fut-elle imparfaite. Fatigué de fraude, de négociation, de dissimulation, de malversation, de manipulation et de répression, le Togo s’éveille et est prêt à l’alternance. C’est bien pourquoi, il faut continuer à voter l’espoir du changement démocratique; toujours voter le mieux afin de mettre fin à la supercherie constante servie à tout un peuple. La dignité des Togolais prime sur toutes les ambitions Encore et toujours, il n’y a pas lieu de se montrer complaisant après cinquante années de forfaiture; il n’y a pas lieu de se tromper de cible ni de combat, encore moins de pays et même d’argumentation, d’amitié ou d’adversaire. En autant qu’il est question du Togo, le devoir de l’alternance s’impose en vote groupé pour un véritable effet catapulte, un nécessaire effet levier plus qu’indispensable après cinquante années d’imposture, de violence et de confiscation de la République par un même clan, un même système, une même nomenklatura à identité collective biaisée. C’est connu : jamais dans des conditions républicaines normales de liberté, de dignité et de transparence électorale, aucun peuple en République ne choisit les mêmes dirigeants cinquante années de suite. Une fois de plus, Faure Gnassingbé n’est pas le favori des présentes présidentielles togolaises. L’excès de victoire reste toujours suspect en démocratie et même symptomatique des dictatures et de leur forme nouvellement trompeuse qu’est la démocrature adoptée et nourrie au Togo. Aussi, devant « l’immense obscurité condensée dans un être inconnu » arborant un nouveau système de fraude électorale bien nommé « SUCCES », beaucoup trop de Togolais croient « sentir le surnaturel » récurent des résultats façonnés d’avance, à chaque fois par une technologie spécialement « envoyée des ténèbres » pour étouffer leur désir de changement politique. Ces hommes et ces femmes n’ont pas forcément tort. Le système SUCCES ne semble avoir de succès qu’une place de député rétrocédée à l’opposition togolaise après la vaste fraude électorale des législatives de 2013. Piètres résultats! Que de situations machiavéliques qui n’ont pourtant, à chaque fois, été imaginées pour asservir la proclamation des résultats électoraux au Togo : des nuits de démissions malicieusement orchestrées, aux opacités des éternelles pannes électroniques et autres positionnements des chars militaires et véhicules de troupes, en passant par de curieuses soirées électorales de « Célébration des tendances » sans les procès-verbaux valides et authentifiés mais plutôt des incantations révélatrices de tout le côté hideux des apparitions magiques et fantomatiques des scores trop longtemps préfabriqués pour n’être que dénaturés et désincarnés. Au Togo, il se dit et s’écrit même à Faure Gnassingbé, explicitement par le chef de l’opposition, qu’il est parfaitement « de notoriété publique qu’au cours des scrutins, les centres de compilation des résultats de l’opposition sont attaqués, les procès-verbaux et le matériel informatique confisqués, les communications téléphoniques et Internet coupées, des localités isolées, l’opérateur privé de téléphonie mobile contraint. Des actes absolument contraires à la transparence et à l’équité » qui sont devenus monnaies courantes et ne garantissent que la publication de résultats électorales fantaisistes. C’est bien à tout cela qu’il faut définitivement tourner le dos, au Togo, pour provoquer et y établir un État de droit. Mêmes les fantômes des nombreuses élections togolaises réhabilitent l’imperfection et la ténacité d’une opposition nouvelle qui n’a rien eu de facile : d’un héritage vicié par tant de dissensions politiques et d’intérêts inavoués, tant de retournements de veste, tant d’inconséquences à une pléiade de roitelets locaux couronnés et punis par les limites de leur propre avidité à ne démontrer que défaillance, désunion, déraison et démesure, après avoir longtemps prêché en politique togolaise autre chose que l’individualisme, l’errance, l’itinérance et le nomadisme. Décidément au Togo, on n’est pas comme les autres peuples : le pays en fait plus que sa part de fatalité, et le poids des nombreux échecs démocratiques l’emportent toujours sur la raison. Néanmoins, l’heure n’est plus aux discours, aux ressentiments et aux hésitations. Pas de repos. Pas de sommeil. Pas de trêve en ce 25 avril 2015, rien que la sécurisation des votes exprimés par les citoyens. Le despotisme sans fin a trop souvent attaqué la dignité au Togo dans toutes ses couches sociales et sur l’ensemble du territoire national; ce despotisme insatiable a trop longtemps attaqué la dignité autant que la liberté et la fierté de tous les Togolaises et de tous les Togolais où qu’ils se trouvent, ici-même sur la « Terre de nos Aïeux », là, ailleurs, partout ailleurs. L’heure est au ralliement démocratique pour triompher d’une si longue menterie qui n’a jamais su s’arrêter d’elle-même. Et c’est bien pourquoi, malgré toutes les imperfections et les incapacités humaines, avec tous les points de vue et sous les menaces et les intimidations ambiantes, votons et encourageons le changement et l’alternance au Togo. Le Togo reste la preuve superlative que « seule la lutte libère » plutôt que la facile renonciation parce que le mieux serait prétendument l’ennemi du bien ou encore compter naïvement sur la « condescendance suspecte» et perfidement louche de l’oppresseur... « Il fera bien les réformes politiques après les élections présidentielles et de la manière qu’il voudra ». Non! La dignité des Togolais prime, et elle prime maintenant. La suite des choses est à gérer, toujours vers ce mieux-être des citoyens : vers la transition, la réconciliation et le développement du Togo. La « Terre de nos Aïeux » a besoin de toute notre attention ainsi que celle des amis du Togo. Incontestablement, le Togo a droit à toutes nos faveurs et à tous nos devoirs. Votons groupés! Votons et faisons voter l’alternance! Votons CAP2015! Votons Jean-Pierre Fabre! • 22 avril 2015 • Horizon
Rédigé par PSA le 21/04/2015 à 19:54
Commentaires (0)
|