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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Il y a beaucoup de choses à reprocher à la politique pénale menée par Rachida Dati. Mais que l’instigateur et le véritable donneur d’ordre de cette politique se mette à le faire, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la défense des principes d’une justice démocratique, donne envie de défendre Rachida Dati. Et sur Europe 1, l’ancien PM Jean-Pierre Raffarin le fait si bien…


Supplice à Dati
Supplice à Dati
«Il faut arrêter la chasse à Rachida. C’est une fille exceptionnelle (…) on l’a envoyée au feu pour mener des réformes très importantes. Je trouve très injuste qu’on attaque l’ensemble de ses prises de position (…) on s’attaque plus à sa personne qu’à sa politique», a-t-il lancé. «Nous sommes tous concernés par la réussite de Rachida Dati. Nous devons protéger la diversité» au sein du gouvernement, a ajouté le sénateur de la Vienne. Mme Dati a été désavouée vendredi par François Fillon sur l’opportunité d’autoriser l’incarcération dès 12 ans des mineurs dans certaines affaires criminelles, après l’avoir été lundi par Nicolas Sarkozy dans l’interpellation controversée du journaliste de Libération Vittorio de Filippis. Raffarin a d’ailleurs critiqué à mots couverts l’attitude de l’actuel Premier ministre en soulignant: «Quand j’étais Premier ministre, moi je faisais toujours attention à être à côté de celui qui, à un moment ou à un autre, faisait l’objet des attaques les plus virulentes». «J’ai toujours considéré le rôle à Matignon comme un rôle politique et managérial. Le chef d’une équipe doit se trouver aux côtés de ceux qui sont exposés au front», a-t-il encore déclaré.

Horizon


Rédigé par psa le 08/12/2008 à 00:03
Tags : justice rachida Notez



Et pourtant elle tourne… Intrigue Politique au Canada
La roue du changement tourne à Ottawa. Tout ceux qui avaient parié que les vendredis soirs, rien ne peut se passer d’excitant dans les parlements démocratiquement élus, et qu’on attendra bien de passer une fin de semaine tranquille, en famille, avant de reprendre les hostilités les lundis matins, tout ceux là ont eu tout faux depuis quelques jours. Face à la crise mondiale annoncée et sévissant déjà aux États-Unis, le chef du parti conservateur et Premier ministre canadien n’a rien trouvé d’extraordinaire que de proposer des réformettes et, au passage, vouloir museler la démocratie en privant les partis politiques des subventions, les femmes des rattrapages en termes d’équité salariale et les syndicats de leur droit de grève jusqu’en 2011. C’en était comme trop ! Et notre PM conservateur semble avoir fait l’unanimité contre lui, du rejet de cette attitude de basse facture à un bris de confiance six semaines seulement après de couteuses élections. Stephen Harper n’est pas homme à reconnaitre ses erreurs. Mais cette fois, tout semble lui échapper : la coalition de l’opposition, décidée, demeure disposée à le renverser. Ce qui me surprend est bien la prise de risque énorme et la facilité avec laquelle Stephen Harper a cru bon de s’attaquer aux acquis d’une société aussi centriste que celle du Canada. Gouvernement minoritaire conservateur, il est pourtant clair que les Canadiens ne désirent pas forcément se retrouver à droite de l’échiquier politique mondial… Bush s’en va, Angela Merkel a des difficultés, notre ami Berlusconi lui est habitué à tout et tout peut lui arriver à tout moment… le balancier socio-économique est désormais majoritairement à gauche au devant d’une crise qui demande des interventions étatiques ciblées dans les grandes économies. Et Harper le savait pourtant avant de décider de jouer avec le feu, dangereusement. Début de mois et semaine difficiles pour Harper et ses partisans qui tentent par tous les moyens de renoncer à leurs aventureuses décisions, et arrêter la roue qui risque de les éjecter du pouvoir. Fascinant tout de même que cette semaine d’enfer politique qui commence à Ottawa. Tout est au rendez-vous : espionnage politique, une Gouverneure générale, Michaëlle Jean, véritablement puissante, un pacte avec le diable politique canadien -le Bloc québécois indépendantiste et représentatif de la majorité des Québécois au Parlement canadien, tout et tout pour me donner le gout d’une inscription dans une faculté de droit ou de science politique… Fascinants monts et merveilles politiques !

Horizon


Rédigé par psa le 01/12/2008 à 00:12
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