Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Barack Obama : 44e Président des États- Unis d’Amérique
Tout est encore possible. Mais, sauf catastrophe, il est désormais entendu –particulierement après l’avant dernier débat entre les prétendants à La Maison Blanche, que Barack Obama sera le prochain président des États-Unis d’Amérique après George Walker Bush. Pourquoi? Parce que dans les démocraties établies, le terrain est le reflet de la réalité : il ne trompe pas. Sur le terrain étatsunien, comme au Canada où nous avons actuellement une élection fédérale tout aussi importante mais moins cruciale, certaines unités électorales, selon leur profil démographique, ont un portrait de vote bien prévisible selon les moments. Il est ainsi impossible en 2008 d’imaginer que la Californie ne soit pas, au total des comtés électoraux, favorable aux Démocrates ou que le Texas ne vote pas pour le candidat Républicain. Après cette arithmétique de base qui donne déjà un certain avantage aux Démocrates, en termes de Grands électeurs, il faut observer les États indécis où la domination d’un camp par rapport à l’autre n’est pas aussi claire, définitive et tranchée. Ces États pourraient donc se retrouver aussi facilement dans un camp comme dans l’autre à la faveur de certains aléas électoraux dont la fraude, qui existe partout, même aux États-Unis et au Canada… les humains étant partout et dans ces démocraties également. Alors, chez nos amis Américains, cette année, nous dit-on, il nous faudra observer particulièrement la tendance dans une douzaine d’États qui peuvent balancer d’un côté comme de l’autre dans ces Swing States. Théoriquement, une analyse qui part de la réalité actuelle et se concentre sur la tendance dans les États baromètres de cette année électorale pourrait raisonnablement prédire si les résultats électoraux seront serrés jusqu’au dernier jour ou s’ils seront à la faveur d’un camp par rapport à l’autre. On connait l’épisode de la Floride il y a huit ans : comme dans une République bananière, le vote qui y était très serré et devait permettre à un camp comme à l’autre de gagner les élections avait finalement été accordé à George W. Bush dont le jeune frère était justement gouverneur de cet État, par un curieux hasard. Un bon exemple pour certains de nos amis qui imaginent toujours la démocratie comme définitive et parfaite, au lieu de la considérer comme un processus indéfiniment perfectible. Et des exemples caucasses de ce genre existent partout à travers le monde; ils sont tout à fait exotiques selon le niveau du pays dans l’échelle démocratique… Ainsi donc, en cette année 2008 et en moins de quatre semaines des élections, notre ami Barack est tout de même suffisamment en tête dans dix États critiques (Floride, Pennsylvanie, Ohio, Michigan, Caroline du nord, Wisconsin, Colorado, Iowa, Nevada et New Hampshire) contre deux seulement à son adversaire John McCain, la Virginie et l’Indiana notamment. Dix sur douze pour Barack, et souvent avec des avances déjà confortables dans certains États comme le Michigan. En gardant tout cela le plus simple possible et avec une froideur politique, il est tout à fait impossible à John McCain de regagner le terrain perdu. Terrain perdu car, comme chacun peut l’imaginer, Barack Obama dispose toujours d’une armée de bénévoles enthousiastes qui écument des jours et des nuits, admirablement et sans relâche, les quartiers de tous les comtés électoraux de ces États. C’est pour tout cela que je suis certain que l’histoire va se faire, va se voir et se dire, sous nos yeux admirateurs… Sachons attendre l’évidence toutefois! En artistes visionnaires, soyons patients pour ne pas vouloir explorer, plus loin, les insondables chemins du futur sans que nous n’y soyons invités…
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Horizon


Rédigé par psa le 08/10/2008 à 06:32
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Merci MBeki !
Bonne nouvelle du coté de l’Afrique du Sud : Thabo M. MBeki va devoir partir et laisser la place à Jacob Zuma, via une période de transition. Personne n’est en mesure d’assermenter le bilan de ce monsieur à la tête de la première puissance économique et politique africaine. Personne ! Ce gars niait le Sida, louvoyait dans les règlements de conflits africains, participait aux Sommets du G8 sans éclat particulier et, au-delà de tout, menait guerre inutile à son rival Jacob Zuma. Ce dernier va probablement succéder à MBeki et ramener stabilité dans l’ANC historique et majoritaire. Rien ne nous garantit que les capacités et le leadership de Jacob Zuma seront à leur meilleur. Mais, il était temps de dire Merci à ne monsieur ombrageux sans relief particulier. Parlant de couleurs, l’autodidacte Jacob Zuma en apporte : homme à femmes, adepte de la polygamie selon les traditions zoulou, combattant acharné contre toute injustice (à part la polygamie… disent ses détracteurs), à 66 ans, il se pourrait qu’il donne quelques frayeurs à l’establishment qui bloque, depuis, l’indemnisation des populations noires privées et spoliées des terres agricoles pendant les temps d’Apartheid. Populaire et populiste comme il n’est pas permis en politique, Jacob Zuma, cet ancien prisonnier de Robben Island comme Mandela, débonnaire, est ami de tout le monde et aussi un conciliateur hors pair quand il n’entonne pas le fameux chant guerrier zoulou, i[Mshini Wami ]i(Donnez-moi ma mitraillette / Rendez-moi ma mitraillette).Si MBeki a été l’intellectuel ayant aidé à l’installation de l’ANC dans les universités durant les dures périodes de lutte contre l’Apartheid, Zuma est exactement celui qui savait organiser le terrain et les combattants armés. Naturellement, il reste proche des milieux communistes et syndicaux comme le fut Mandela lui-même, le prestige en moins... Il demeure que sous nos yeux, l’histoire devient fascination et curiosité lorsque les petits de ce monde, quasi illettrés sans aucun diplôme sauf celui de la vie, atteignent ce niveau. MBeki parti, Zuma saura-t-il devenir un homme d’État ? En attendant, en dehors des caricatures du personnage Zuma, la dernière devinette en circulation en Afrique du Sud est : Combien d’enfants possède Jacob Zuma ? C’est une blague de lèse-majesté car l’intéressé lui-même n’a jamais pu confirmer un chiffre, alors que le partant, MBeki n’en a aucun à ma connaissance. L’Afrique du Sud, le pays arc-en-ciel, passe ainsi d’un extrême à un autre sur tous les plans. i[Quo ça donne ]i? Nous attendons tous de voir!

Horizon


Rédigé par psa le 21/09/2008 à 08:12
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