Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Roger Crusat, Femme au filet
Roger Crusat, Femme au filet
C’est une sombre histoire qui ne finissait plus de finir. Elle s’est éteinte en ce mois de février de la moins honorable des manières, parce qu’il ne restait plus assez d’espace à la raison. Mais l’essentiel, à mon avis, est que les anciens antagonismes de la Fédération togolaise de football (FTF) se soient accordés sur un mode opératoire entre eux, et aller de l’avant pour offrir une gestion acceptable du football togolais. La chose ne sera pas facile : la pente à remonter date depuis le mondial allemand désastreux. Maintenant, il va falloir vaincre la somme de résistances qui ont eu le temps de se cristalliser, autant chez les joueurs que chez les dirigeants des clubs, sans oublier les reliquats de frustrations accumulées ici et là. Ce n’est donc pas le grand optimisme qui m’anime. Mais je voudrais surtout partager mon espoir à voir cette nouvelle équipe dirigeante se donner les attributs d’une gestion largement consensuelle, assortie d’objectifs clairs, pratiques et mobilisateurs. La place du sport, notamment le rôle social et économique du football, est d’une grande importance que le Togo ne peut ne pas y capitaliser d’abord, tirer des avantages judicieux ensuite. C’est à cet enjeu majeur qu’il faut savoir répondre en considérant les étapes prochaines d’organisation des championnats nationaux et des rencontres internationales comme des phases évaluatives d’une nécessaire unité d’action et de dépassement des querelles d’antan. Bien dire : partir sur de nouvelles bases pour relancer la pêche vaillante et miraculeuse du football au Togo. Surtout que, pour une fois, les Togolais ont l'air de s'entendre pour se remettre à gérer leur sport-roi.


Horizon


Rédigé par psa le 02/03/2008 à 16:27



Henri Matisse
Henri Matisse

Un million et plus de personnes, des gens ordinaires en majorité, ont mis la main à la poche pour financer la campagne de Barack Obama. Le chiffre inimaginable du million, qui témoigne de l’enthousiasme débordant en cours actuellement, a été atteint hier 27 février 2008. Évidemment, c’est du jamais vu, et surtout une efficacité dans l’organisation politique qui dépasse l’entendement. Au point que c’est Bill Clinton lui-même qui dit maintenant que Barack a trop d’argent à mettre dans la campagne des Primaires et pense ainsi gagner en déversant des millions de publicité dans les États. Désespoir de cause pour notre ami Bill Clinton qui a perdu tout sourire! Mais c’est le politologue Richard Cohen qui enfonce le clou en trouvant que les prestations d’Hillary sont désormais du domaine des rendements décroissants ; une notion empreinte de fatalité que les économistes et les gestionnaires redoutent beaucoup plus que le principe de Peter. Écoutons Dick Cohen le dire lui-même à travers ces deux premiers paragraphes :
« Il y a dissension dans le camp de Hillary Clinton. Des collaborateurs Haut rangs ont eu des discussions, en criant et-vient sur les différences de stratégie. Clinton doit-elle être plus vigoureuse et d’attaque? Devrait-elle être négative? Devrait-elle être optimiste et positive? Voici ma réponse: Mettre fin à sa campagne.
Les preuves sont accablantes que, depuis le Super Tuesday, la minute que Clinton met les pieds dans un état, les chiffres correspondant à son niveau de popularité commencent à dégringoler. Bien sûr, Barack Obama a quelque chose à voir avec cette situation qui lui arrive. Il est un phénomène, une version politique de Roy Hobbs, "The Natural" le merveilleux roman de Bernard Malamud, celui dont le physique est le parfait icône de la TV, celui qui le moment venu, va offrir un contraste visuel choquante à la personne beaucoup plus âgée qu’est John McCain. Obama est presque aussi bon que celui-ci juge qu'il est. »

Même si ce n’est pas la meilleure des traductions que je peux vous proposer, ceci rappelle bien la rivalité entre Henri Matisse et Pablo Picasso. Il y a temps pas si lointain, mais les rendements étaient alors croissants des deux côtés.

Horizon


Rédigé par psa le 28/02/2008 à 17:28
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