Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Le Pari Sarkozy: Rompre sans Casser
« Avec Nicolas Sarkozy, la droite s’est imposée, sans aucune ambiguïté. Une droite nouvelle, recomposée, plus conservatrice puisque le candidat a chassé sur les terres de Le Pen, mais qui dans le même temps a séduit les électeurs du centre, si vigoureux lors du premier tour.
La France sort changée de cette campagne présidentielle. Et le rythme de la transition risque fort de s’accélérer. Car Nicolas Sarkozy va mener le pays comme il a mené sa carrière: au pas de charge. Sa France à lui est «décomplexée». Un terme qu’il aime à répéter comme dignité, fierté, grandeur.
Il ne fait aucun doute que le nouveau président saura rompre avec cette France archaïque laissée par Jacques Chirac, dont le style monarchique finissait par sonner tellement faux en ce début de XXIe siècle que son image s’est progressivement confondue avec celle de son guignol. En se comportant avec l’arrogance d’une grande puissance alors qu’au mieux, elle a le poids d’un moyen État, la France s’est constituée en un «Sonderfall» sur la scène mondiale. L’exception n’était plus seulement culturelle.
Hier soir, Sarkozy a chauffé les foules en affirmant son rôle européen, en tendant les bras à l’Afrique d’un côté, à ses amis américains de l’autre. Il a d’emblée voulu donner un nouveau destin à l’Etat. Ses ambitions internationales, dévoilées après une campagne où la politique étrangère était absente, dépassent largement l’Europe. Le nouveau locataire de l’Elysée voit grand et loin. Il faudra qu’il se donne les moyens de sa politique. »

Pierre RUETSCHI, Rédacteur en chef de Tribune de Genève



Horizon


Rédigé par psa le 07/05/2007 à 00:05



Jeu ouvert au plaisir démocratique
Personne ne voulait du soutien déclaré de Jean-Marie Le Pen pour ce deuxième tour des élections présidentielles françaises. Le chef du Front national le savait qu’il a appelé à une abstention massive. Les électeurs du FN devant voter à 60% pour le candidat de la droite -selon des sondages, est-ce alors un manque à gagner qui se dessine pour Nicolas Sarkozy ?
La question est intrigante à l’UMP. Tout simplement, si majoritairement les voix du centriste Bayrou se reportent sur Ségolène Royal en plus de celle de la gauche radicale qui lui est déjà acquise, et que les militants de l’extrême droite s’abstiennent massivement comme Le Pen le leur demande, on voit mal comment Nicolas Sarkozy pourrait atteindre la victoire qu’il croit toujours à portée de main. Les jours prochains sont cruciaux dans la campagne présidentielle française : d’abord le débat entre les candidats, ensuite les derniers tours de pistes des 48 heures qui suivront. Tout est possible, le jeu reste ouvert sur des sondages qui se resserrent sur le plaisir de voter, de voter sans abstinence démocratique.



Horizon


Rédigé par psa le 01/05/2007 à 12:58



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