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Né politicien, Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo mourra sans aucun doute politicien. Jusqu’au bout de la raison et de sa prison –et parce qu’il devrait prendre son temps pour sa santé déjà chancelante dans le confinement des murs de son lieu de détention, Agbéyomé Kodjo s’illustre par une Lettre à Bonfoh, une Mise au point au ton majestueux cumulée à une Demande de suspension de poursuite. Déjouer ou s’adapter, Agbéyomé Kodjo sait s’en servir.

Il est vrai que l’homme a développé un réseau de relations hors du commun dans le champ politique; c’est un Kodjo, un autre Kodjo, et au Togo c’est associé aux premiers : premier de classe, premier jour de semaine, etc. Toujours est-il que la force de caractère et le génie politique de cet homme, Agbéyomé Kodjo, sont redoutables.

L’arbitraire et la précipitation de sa détention ne sont donc pas arrivés à couvrir sa détermination et sa promptitude au combat. On reste surpris par sa Lettre à Bonfoh datée de ce lundi 18 février 2013. Déjà que depuis sa détention, c’est tout un branle-bas combat qui s’est déchainé en sa faveur. Et la seule chose qui milite contre son élargissement est symptomatique de la personne par ailleurs : libre, Agbéyomé Kodjo sera encore plus terrible qu’avant son arrestation.

En prison il écrit au monde entier en interpelant l’occupant actuel de son ancien fauteuil de Président de l’Assemblée Nationale du Togo. Libre de ses mouvements que pensez-vous qu’il va faire? L’enfant terrible de la politique Togolaise est d’une intelligence insoupçonnée qu’il vaut mieux l’avoir de son côté que contre soi. Mais la suite des choses ne devrait pas être la détention d’Agbéyomé Kodjo en prison… Car, dans l’anormalité de la situation, il faut bien croire que la raison n’a pas déserté pour autant le Togo.

En attendant, la Lettre à Bonfoh, l’interpellation d’Abass par Agbé, mérite d’être lue. L’histoire de cette Lettre m’est inconnue; elle me restitue pleinement la personnalité d’Agbé néanmoins. Seulement ma fascination pour le beau, l’audace et l’intelligence me sont tellement rebelles que je ne peux m’empêcher de donner à ce produit de la simple dignité humaine, la chance d’être mieux présenté à une plus large et agréable lecture dans le document ci-joint.

Et c’est fait pour le Togo et ses Éperviers. Beau et très disputé match avec de la résistance pour les Étalons du Faso et de la chance en moins pour les Éperviers du Togo. Les amoureux du football savent sécher les larmes et admirer le spectacle qui reste et qui demeure un jeu.

Du spectacle, il va y en avoir dans les rencontres restantes : un Mali-Nigeria est aussi relevant que le très attendu Ghana-Burkina. Et puisqu’il y a une récompense au bout, un champion à déterminer, un trophée à exhiber, mon choix serait : soit le Ghana pour le beau jeu, soit le Nigeria pour notre amitié à Stephen Keshi. Dès ce mercredi, les choses seront assez claires. Mais dès aujourd’hui, le Togo retrouvera ses travers footballistiques.

En réalité, le Togo avait plié bagage avant le début de son match avec le Burkina Faso. Le vice-président de la Fédération Togolaise de Football (FTF), Hervé Piza, avait été renvoyé d’Afrique du Sud, retourné dans son Togo natal, au prétexte qu’il aurait agressé le président de la FTF, l’incorrigible Gabriel Ameyi. Véritable coup monté d’Ameyi Gabriel pour ridiculiser Hervé Piza, l’un de ses critiques et adversaires au sein de la FTF.

Le drame de la FTF devra ainsi reprendre… Comment pouvait-il en être autrement lorsque le président de la FTF fomente un si fumant coup pour ridiculiser son compatriote de premier vice-président qui l’accompagnait? Le deuxième vice-président de la FTF qui avait refusé de faire le déplacement en Afrique du Sud airait-il aussi été victime de ce même coup tordu? Gabriel Ameyi mérite-t-il de continuer à diriger la FTF? Pour ma part, poser la question c’est y répondre négativement…

À moins que la Confédération Africaine de Football (CAF) qui qui a été poussée à l’erreur par Gabriel Ameyi, par la sanction prise à l’encontre de Hervé Piza, à moins que cette CAF prenne de la hauteur dans cette affaire pour rectifier le tir en ne sanctionnant pas celui-là même qui a été déporté d’Afrique du Sud abusivement, Hervé Piza.

De l’action dans l’air… De l’éthique à moudre… C’est le retour au foot togolais.