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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Douloureusement, dissoudre les dernières réticences et animosités afin d’en arriver à une opposition républicaine au Togo. Douloureusement, inspirer aux citoyens et même aux adversaires, cette confiance qui fait les grands peuples dont les destins ont fini par être changés par les actions déterminantes des leaders audacieux. Voilà l’œuvre qu’il sied d’accomplir désormais au Togo : désarmer la haine perpétuelle et les crocs-en-jambe. La réussite politique est devenue un chef d’œuvre que le hasard et la cacophonie ne font plus.


Togo : Désarmer la haine perpétuelle
Tout, absolument tout, permet d’insister sur le devoir d’unité de l’opposition togolaise. Douloureusement, aller chercher dans les tréfonds des divisions résultant de la désespérance et des frustrations, le frère et l’ami d’hier, et le consacrer de nouveau partenaire pour l’avancée démocratique du Togo. C’est le défi inaliénable de l’heure, et aussi la plus efficace des motivations de ces temps politiques fragiles.

À tous ces démocrates des lendemains d’élection qui s’élèvent avec une véhémence digne des feux de paille allumés par leur réveil tardif et de courte échelle… Vous voulez faire de grandes choses? Commencez par l’impossible togolais : unissez vos forces! Couvrez vos propres faiblesses en unissant vos forces à celles des autres.

Cette ambition d’embarquer les Togolaises et les Togolais sur un autre radeau de la méduse en direction d’une terre promise où l’on arriverait après s’être dévorés tous, ce rêve d’une énième organisation politique ne colle plus à la réalité togolaise, simple et implacable : vivre d’unité véritable ou disparaitre. Il en est ainsi, parce qu’il faudra bien un jour sortir de la révolte constante, de l’irréfléchi facile et des coups de gueules permanents. Voilà que ce jour est arrivé, et il se lève sur une grande espérance, celle des présidentielles de 2015.


La démocratie exige la solidarité

Désormais, il faut payer de sa personne pour s’interposer, et limiter les combats et les guerres fratricides au sein des adeptes d’une évolution politique déterminante et salutaire pour tous les citoyens du Togo. C’est véritablement à ce niveau que se situe le courage politique du moment : défendre de sa poitrine, de ses idées et de ses actes, l’unité d’action envers et contre l’ambitieuse anarchie des organisations politiques emperlées et désarticulées par toutes sortes d’avidités.

Créer un autre parti ou son avatar, s’il ne s’agissait que de cela pour sortir le Togo de sa mauvaise posture, s’il ne s’agissait que de cela pour redresser le Togo, il y a bien longtemps que ce pays serait au firmament de tous les indices de développement et de la démocratie. L’aspiration première des Togolais s’est forgée au fil des années et des déceptions; cette aspiration réside dorénavant dans l’exigence d’une unité d’action face à des élections qui n’ont jamais été équitables ni crédibles, et n’ont d’ailleurs aucune chance de l’être en 2015. Du coup, la nécessité et le devoir d’une solidarité à toute épreuve, d’ores et déjà, pour construire des approches stratégiques consensuelles et optimales. Il y a bien longtemps que la réussite politique est devenue un chef d’œuvre que le hasard et la cacophonie ne font plus.

Plus que jamais, les acteurs politiques togolais doivent s’émanciper de la division et atteindre le sommet le plus élevé qui permet d’avoir un accès direct à la démocratie, une vue imprenable sur l’étendue des résultats attendus d’eux. Car, il y a bien longtemps que c’est connu : « La grande chose de la démocratie, c’est la solidarité. La solidarité est au-delà de la fraternité; la fraternité n’est qu’une idée humaine, la solidarité est une idée universelle; universelle, c’est-à-dire divine; et c’est là, c’est à ce point culminant que le glorieux instinct démocratique est allé. » C’est à ce point culminant que se trouve aujourd’hui le besoin des Togolais : la soif d’une solidarité totale sans équivoque aucune. Il ne faut donc pas se méprendre : tant que les Togolais ne se sacrifieront pour une unité d’action autour d’un seul et même leader, leur quête de démocratie ne serait que leurre et inutile bataille rangée entre d’éternels perdants, heureux de l’être et de le demeurer. Du déjà vu au Togo!


Horizon


Rédigé par psa le 23/09/2013 à 23:47
Tags : Démocratie Togo Notez



Les trois crises menacent de paralyser l’action de Barack Obama. Scandale d’écoutes téléphoniques, biais peut-être partisan du fisc américain dans certaines enquêtes, exploitation politique de la tragédie de Benghazi. Barack Obama est dans une mauvaise passe et les républicains pourraient en profiter.


Les erreurs Obama
Climat de crise à la Maison-Blanche. Lundi soir, l’agence Associated Press dénonçait avec véhémence les écoutes téléphoniques dont ont été l’objet plusieurs de ses journalistes sous surveillance du Département de la justice. Vendredi dernier, l’Internal Revenue Service (IRS) a été accusé d’avoir ciblé ses enquêtes sur des groupes (de droite) du Tea Party ou de patriotes entre 2010 et 2012. La semaine dernière enfin, deux hauts responsables du Département d’État ont livré un témoignage musclé devant le Congrès au sujet de la tragédie de Benghazi, en Libye, où quatre Américains ont été tués lors d’un raid mené par des islamistes radicaux, aggravant un climat politique déjà délétère à Washington.

Pour Barack Obama, ces trois alertes arrivent au pire moment. Le président démocrate a entamé son deuxième mandat voici un peu plus de trois mois et espère pouvoir faire avancer plusieurs dossiers, dont celui emblématique de la réforme de l’immigration, afin de charpenter son bilan. Mais les trois crises menacent de le paralyser à l’image de Ronald Reagan après le Contra-Irangate ou de Bill Clinton après l’affaire Lewinsky.

L’histoire des écoutes téléphoniques a choqué. L’agence AP elle-même, qui avait révélé en mai 2012 qu’un attentat fomenté à partir du Yémen avait été déjoué, a manifesté son indignation. Elle avait pourtant retardé la publication de l’affaire à la demande de la Maison-Blanche pour ne pas porter préjudice à l’enquête en cours menée par la CIA. Les données obtenues sur une période de deux mois par le Département de la justice pourraient trahir certaines sources confidentielles utilisées par l’agence de presse. Les associations de journalistes crient à la violation du premier amendement de la Constitution garantissant la liberté de la presse.

La justice américaine a le droit, dans certains cas, de procéder à de telles écoutes quand les intérêts sécuritaires nationaux sont menacés. Mais la mesure doit être très ciblée et limitée dans le temps. De telles pratiques semblent découler d’une volonté de l’administration démocrate de sévir contre les fuites qui se sont multipliées dans des dossiers très sensibles. Ce fut le cas de l’affaire du virus informatique américano-israélien Stuxnet qui a endommagé des installations nucléaires iraniennes. Ce fut aussi le cas de la liste de terroristes à éliminer dressée par la Maison-Blanche. Les républicains n’ont pas manqué de dénoncer le «laisser-aller» et les manipulations de l’administration et ont exigé des mesures musclées. Aujourd’hui, ces mêmes républicains estiment que le gouvernement en a trop fait.

Les révélations sur l’IRS sont plus délicates pour la Maison-Blanche. Le biais partisan du fisc américain, s’il devait être prouvé, pourrait être le point de départ d’une guérilla républicaine sans concession. L’IRS a reconnu que son service de Cincinnati avait mené, entre 2010 et 2012, des enquêtes spécifiquement ciblées sur des groupes du Tea Party et de patriotes pour examiner si leur requête en vue d’obtenir le statut d’organisation à but non lucratif exemptée d’impôts était justifiée. Pour l’obtenir, il importe d’agir avant tout dans un but de promouvoir «le bien-être social» (social welfare). Ledit statut permet de faire du lobbying, mais interdit de verser des sommes dans la campagne électorale. L’Attorney General Eric Holder a demandé au FBI d’ouvrir une enquête.

La faute de l’IRS est d’autant plus gênante que les petits mouvements proches du Tea Party n’ont quasiment rien investi dans la campagne présidentielle. Des groupes bien plus importants, comme Crossroads de Karl Rove, l’ex-stratège de George Bush fils, n’ont en revanche pas été inquiétés par le fisc alors qu’ils violent des règles formulées de façon vague dans le code fiscal. Pour les républicains, l’affaire est une occasion en or à saisir pour saper la crédibilité des démocrates.

C’est ce qu’ils tentent de faire depuis près de huit mois avec la tragédie de Benghazi. La semaine dernière, deux hauts responsables du Département d’État ont jeté de l’huile sur le feu lors de leur audition devant le Congrès. Pour eux, l’administration n’a pas pris au sérieux les menaces sécuritaires en Libye et à Benghazi. Elle a tenté de couvrir le fait que l’attaque du consulat américain dans l’est de la Libye, qui était en réalité une base de la CIA, provenait d’islamistes radicaux afin de ne pas altérer la rhétorique électorale d’Obama sur la défaite d’Al-Qaida après la mort de Ben Laden. Les républicains du Congrès, qui ont aussi leur part de responsabilité car ils ont à plusieurs reprises refusé de renforcer la sécurité des ambassades américaines, ne sont pas près de lâcher leur os.///////// Stéphane Bussard


Horizon


Rédigé par psa le 15/05/2013 à 05:28
Tags : CIA Obama Tea Party Notez



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