La nécessité d’un changement de gouvernement au Togo est d’une urgence sans pareille. Il y a une quinzaine de jours, le 21 août 2008 précisément, j’écrivais : « Et l’éthique politique, c'est-à-dire le désir et la responsabilité du bien faire dans l’espace public, suggère fortement que l’actuel Premier ministre –un choix trop complaisant en son temps, remette carrément sa démission pour permettre une prise opportune et compatible à l’urgence de la situation et du moment. » C’est chose faite maintenant avec la démission effective de M. Komlan Mally, Premier ministre. Commence maintenant un autre défi pour le Chef de l’État togolais dont ce serait probablement le gouvernement le plus difficile à bâtir : allier compétence et partisannerie politique pour, d'une part produire des résultats socio-économiques concrets et, d'autre part s’assurer une victoire aux présidentielles de 2010. Et pourtant, ce gouvernement de mission est attendu assez rapidement. Nous voilà repartis en spéculations diverses sur qui occupera quel poste. Pour ma part, j’attends de voir. Voir quoi ? Voir l’audace et l’empreinte du devoir dont Faure saura, cette fois-ci, marquer son équipe gouvernementale. Désormais, comme le glas d'une nouvelle chance de faire meilleure impression, le choix de l’audace et du résultat sonne comme un impératif du temps présent. Il faut un gouvernement plus fort et capable pour un Togo qui, enfin, se relève... L'heure n'est plus à la complaisance.