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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Le changement n’a jamais été aussi à la mode en cette rentrée politique. Du Pakistan à l’Arménie en passant par les États-Unis, le Togo, la France, l’Algérie, le Canada, Haïti, la Syrie, la Bolivie, le Mexique, l’Inde et j’en passe. Il semble même que le seul changement cosmétique, la sympathique révolte, ne soit même plus de mise. C’est plutot le retour à la Révolution qui soit nécessaire, du moins à en croire cet appel dominical, tout à fait sportif : « L’équipe de France dans son ensemble doit faire plus que se révolter face à la Serbie, mais se révolutionner. Pas pour sauver Domenech, mais pour sauvegarder ses chances d’aller en Afrique du Sud. » Aux Armes, Citoyens!


André Lhote
André Lhote



Ça y est, nous y sommes. Raymond Domenech avait obtenu un sursis de trois matchs. Il en a déjà perdu un. Avec un objectif de cinq points à prendre en trois rencontres, il ne peut plus faire l’économie d’une victoire face aux Serbes mercredi soir dans un Stade de France aussi clairsemé qu’hostile. A Vienne, le sélectionneur n’a rien maîtrisé. Tactiquement, face à un adversaire qui n’avait rien d’un foudre de guerre, les Bleus ont défendu trop bas, notamment sur les coups de pied arrêtés où les Tricolores se sont acculés sur les six mètres de Mandanda… Au milieu, le meneur reculé Ivanschitz n’a jamais été bloqué par les milieux offensifs et défensifs. Il aura fallu une heure de jeu pour que Diarra et Toulalan se rendent compte du souci… (…) Aujourd’hui, l’équipe de France n’a plus de patron sur le terrain capable de remettre l’équipe à l’endroit quand le sélectionneur n’arrive pas à le faire. Henry est un capitaine sans envergure pour le moment. Il doit prendre la mesure de la tâche qui lui incombe. Derrière, William Gallas n’est pas non plus l’homme idoine. Raillé en Angleterre où son capitanat à Arsenal est régulièrement remis en cause, le vice-capitaine est plus connu pour ses coups de gueule pas toujours productifs que pour sa capacité à remettre l’équipe à l’endroit. Bref, le patron Domenech a du mal, ses adjoints Mankowski et Boghossian n’interviennent pas assez tactiquement et, sur le terrain, les joueurs d’expérience susceptibles de s’imposer comme patrons ne le font pas. Ce n’est donc pas une révolte qu’il faut, mais une révolution !
Olivier DE LOS BUEIS, Sport365


Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 07/09/2008 à 12:44
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