Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Petit lexique par temps difficile. L’actualité nous impose cet exercice particulier; en réalité, c’est ce que nous impose Bernard Madoff et son grand écart de 50 milliards de dollars américains: il l'a avoué lui-même. Et c’est le journaliste Yves Genier de Le Temps suisse qui nous sert de guide. L’histoire elle-même est simple : une chaîne sans fin dans laquelle les apports des derniers investisseurs servaient à rémunérer le rendement promis aux investisseurs les plus anciens. Bernard Madoff Investment Securities opérait, en toute légalité en dehors des règles du marché boursier classique. Son seul nom, Bernard Madoff, faisait courir les grandes fortunes et certaines banques. Jusqu’à ce que, la crise aidant, les derniers investisseurs ne suffisent plus à maintenir le système Madoff à flot et garantir le versement des intérêts élevés à tous ceux qui y ont droit. Naturellement, sans satisfaction, certains des investisseurs ont voulu retirer leurs billes. La panique révéla alors le pot-aux-roses. Au fond, je voulais expliquer le scandale Madoff en usant des définitions nécessaires à la compréhension de tout ce que vous entendez de langage technique ces jours-ci. Voilà que je me suis mis à l’expliquer moi-même, au lieu de laisser la parole à Yves Genier, que voici…
Millionnaires à Nu
• HEDGE FUNDS. Désignés aussi comme «fonds alternatifs», ces fonds emploient toutes les stratégies, même les moins conventionnelles, pour dégager des performances plus positives que la moyenne de leurs portefeuilles, même dans des marchés baissiers.
• SCHÉMA DE PONZI. Connu aussi comme «jeu de l'avion», il désigne une escroquerie consistant à payer des rendements promis à des investisseurs avec les fonds avancés par d'autres investisseurs. Les derniers de la liste perdent généralement tout. • FEEDER FUND. En français, «fonds relais». Fonds dans lequel des investisseurs parquent leur argent en attendant que ce dernier soit utilisé par le gérant. • FRONT RUNNING. Pratique illégale consistant pour un trader à acheter pour lui-même des titres que veut acquérir un client. • MARKET MAKING. Pratique visant à animer le marché. Souvent effectuée par des banques. Mot à Maux
Rédigé par psa le 15/12/2008 à 23:09
Commentaires (0)
Travail louable que ce texte de notre ami Rodrigue Kpogli. Louable, parce qu’il fait appel à une capacité de réflexion qui sait se mettre en œuvre : chose rare dans la diaspora togolaise et œuvre difficile dans la communauté des intellectuels du Togo, où que se trouve cette famille de gens. D’ailleurs, je discutais avec l’ami Ray de cette sclérose en pensée, à mon dernier passage à Montréal. En fait, celui-ci me disait son admiration pour le Groupe de Réflexion et d’Action pour le Dialogue, la Démocratie et le Développement (GRAD), de notre ami Victor Komlan Alipui. La prétention de Ray est que le Grad fait œuvre utile non pas toujours à travers ces réflexions, mais davantage par ces propositions mêmes insuffisantes. Pour un jugement à la Salomon, difficile de battre Ray! Effectivement, le grand mérite du Grad demeure son existence ainsi que la capacité de son président et initiateur de pouvoir drainer des soutiens financiers et autres, pour entretenir des cadres de réflexion sur le Togo. Mais de résultats concrets, je n’en vois pas assez. Il est peut-être tôt de juger le Grad mais jusque là le groupe manque cruellement d’originalité, du fait même qu’il n’a opéré aucune distance par rapport à la réalité togolaise. Ainsi, il radote à partir de certains présupposés consécutifs d’ailleurs à son allégeance politique trop criarde. À mon avis, c’est là une confusion du genre excusable sous d’autres cieux, n’eut été l’urgence du moment togolais, après les élucubrations toutes chaotiques des récents grands architectes de la démocratie togolaise. C’est à ce jeu de réflexion que se prête également notre ami Rodrigue Kpogli. Sauf que la vocation contributive de son exercice est noyée par un manque évident de rigueur qui précipite le résultat de ses efforts dans les mêmes travers. Je ne suis pas sévère dans une telle appréciation, je comprends difficilement pourquoi il existe une telle complaisance d’analyse chez les miens de ce pays. Avec toute l’indulgence et la bonne volonté au monde, j’ai parcouru le texte de Rodrigue Kpogli, un crayon à la main, et encore une fois je ne peux m’empêcher de constater ce que je nomme souvent de manque de rigueur analytique qui se traduit d’ailleurs dans la caducité des actions proposées, la contradiction dans le discours analytique, et que sais-je encore. J’offre en exemple, ici, l’insuffisance notoire des propos de notre ami Rodrigue Kpogli, seulement après une première lecture de ma part. Travail louable -je le répète, mais réflexion courte et suffisamment courte pour dire que les Togolais doivent faire mieux, tout simplement. Parce que tout ceci devient une lourde lecture à laquelle je n’aimerais pas trop vous astreindre, ces crochets [ ] vous donneront la saveur de mes observations sur le texte -Pourquoi est-il si difficile d’avoir un leadership responsable au Togo- de notre ami Ro Kpogli… Des paragraphes souvent creux, vides et sans fondement pour pouvoir asseoir une conclusion fiable et crédible.
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